— Quoi ? l’interrogé-je, acide.
— Désolé, j’ai saisi l’occasion, car je n’en vois pas d’autres. Il est rare que tu te retrouves seule, donc je me lance.
— Tu te lances pour… ?
— On peut se voir ?
— Bah… là, on se voit, non ? Je te vois et tu me vois. On se voit. Nous nous voyons.
- Tu as mis le feu aux cheveux de Sundae. Ça s'appelle de la jalousie.
- Pardon ? T'es taré ?! Moi, jalouse ? Pour quoi exactement ? Tu fais ce que tu veux !
- Ah, ouais ? Et pourquoi ton cœur bat anormalement là ?
Ah, oui... C'est vrai qu'il a la faculté d'entendre ce son.
- Parce que je fais une crise cardiaque.
Son faciès se tord entre incompréhension, amusement et étonnement.
- Qu'est ce tu racontes ? Dit- il, un sourire très rare naissant sur ses lèvres charnues que je ne peux m'empêcher de regarder.
Aujourd’hui, je prends conscience que les seuls monstres sont ceux qui entravent les libertés des autres, et qui n’éprouvent aucune peine à détruire des vies tant que leurs objectifs sont atteints.
Incontestablement, il me faut cet homme. Je souhaite être avec lui. Peu importe si ça dure un mois, trois ou six. Peu importe si personne n’approuve cette décision.
Elle est irrévocable.
— Est-ce que tu viens juste de me pisser dessus… ? — À partir de maintenant, si Ian s’approche de toi, je lui arrache les yeux.
— Qu’est-ce que… Mais t’es taré !
Je prends mon courage à deux mains pour aller l’affronter. Ne pas venir lui aurait prouvé qu’il m’a chamboulée. C’est réellement le cas. Mes barrières se sont tellement effritées à son contact que mon cœur subit des turbulences ingérables.
Mes voisines de chambre se mettent à discuter de taille de sexe, et je me demande bien l’importance que ça a. Un vagin est si petit qu’un pénis normal devrait suffire. Je ne comprends pas ces tarées qui veulent être écartées par un mastodonte. Les femmes pleurent parce qu’accoucher est douloureux, mais elles désirent un serpent géant entre les jambes ???!!! Sincèrement, il y a des choses qui m’échappent.