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Critique de l-ourse-bibliophile


Ce dernier tome est marqué par la rencontre avec d'autres enfants de la Confrérie, d'autres jeunes qui ont dû fuir pour échapper à la traque lancée par les Autodafeurs, des adolescents qui ont parfois perdu leurs parents, mais qui ont les ressources nécessaires pour les secourir.
C'est l'occasion de découvrir trois personnages atypiques et sympathiques (bien que parfois très agaçants) qui viennent se greffer au trio Auguste-Césarine-Néné : Rama, le Philippin polydactyle, une tête comme Césarine, Shé, la geekette iranienne et Inès, l'Espagnole féministe et combative, arrière-arrière-…-arrière-petite-fille d'un personnage très célèbre… Une ribambelle de personnages très réussie !

Je m'attendais à ce qu'ils deviennent des héros, plus entraînés, plus puissants après une formation rapide et efficace – un schéma que j'ai eu l'impression de rencontrer plusieurs fois – mais non, j'ai été agréablement surprise sur ce point : ils restent toujours des ados qui doutent, hésitent (sauf Césarine et Rama évidemment) ou encore disent des bêtises (surtout en ce qui concerne Gus).
Coachée par ses deux maîtres à penser, Sun Tzu et Descartes (pour la méthode !), Césarine se révèle souvent, comme dans les deux premiers tomes, un personnage clé. Sous-estimée à tort (sans doute à cause de son gabarit crevette, de ses couettes et ses socquettes), elle fait progresser l'histoire à grands pas. Comme le dit Néné, avec « des yeux de chat, la précision d'un laser, la froideur d'Hannibal Lecter et la mémoire d'un ordi », Césarine est un adversaire redoutable qui m'aura beaucoup fait rire et énormément touchée. Pas de doute, Césarine est mon personnage préféré et je ne l'oublierai pas de sitôt !

Marine Carteron sait tenir son lectorat car on ne peut pas dire qu'elle nous laisse beaucoup d'espoir. Jusqu'à la fin, tout va de mal en pis. La Confrérie, rassemblée sur cette petite île, terrée dans les profondeurs, ne semble plus vraiment en mesure de lutter tandis que les Autodafeurs ont le soutien des gouvernements, ce qui leur permet de prendre le contrôle de l'information. le suspense est donc toujours bien présent avec une action qui se déchaîne dans la deuxième moitié du roman.
Mais encore une fois, combattre ne fera pas tout. Dans ce volume, nos six amis doivent résoudre les énigmes contenues dans un très vieux Carnet de Bord dérobé par Césarine et déjouer les pièges et embûches sur le chemin du trésor auquel il mène. Leurs six cerveaux ne seront pas de trop.

L'écriture est toujours aussi agréable. On alterne entre la précision diabolique de Césarine et la décontraction d'Auguste, mais chaque page nous donne envie de découvrir la suivante. Au programme : des rebondissements, des révélations, une fin stupéfiante et une petite ouverture dans la dernière phrase de Gus qui laissera à chaque lecteur le plaisir d'imaginer sa suite.

Avec ce troisième tome qui tient toutes ses promesses, Les Autodafeurs est une trilogie addictive que j'ai vraiment adoré (sitôt dévorée, sitôt conseillée !). Intelligente, diablement bien écrite, elle constitue un cocktail parfait et détonnant entre action et humour, réflexion et émotions. Je me souviendrai longtemps de tous ces personnages bien campés, captivants et tout simplement uniques, avec, à leur tête, l'incroyable Césarine.
Lien : https://oursebibliophile.wor..
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