Un faux mariage

Je veux posséder votre cœur, ma chérie, et je veux votre corps. Cela devrait suffire à n'importe quel homme, pourtant je désire encore davantage.

Pour être jugée belle, une Arabe devait être grasse et si un homme avait une épouse maigre, ses voisins l'accusaient d'être trop avare pour la nourrir convenablement.

Ne donnez jamais d'informations inutilement, continua fermement le marquis. Qui sait ce que vous pourrez surprendre d'utile dans une conversation si les femmes du harem pensent que vous ne les comprenez pas.

Cela n'avait pas été un baiser passionné, plutôt un baiser qui aurait pu être donné à un enfant, à une compagne, à une amie! Et c'est ce qu'elle devait toujours rester aux yeux du marquis, ou bien il la quitterait.

Seules, les brunes l'attiraient et même elles le lassaient vite. Il ne voulait pas d'attache, il voulait être libre. Libre de toute femme qui voulait le retenir dans ses bras, qui essayait de le piéger pour le garder.

Chacun, à Londres, savait que le prince était follement et passionnément jaloux de sa très séduisante épouse; pourtant le marquis, dès sa première rencontre avec la princesse, avait su qu'il ne lui serait pas difficile de gagner ses faveurs. Ce qui avait paru pratiquement impossible était de trouver l'occasion!

Je ne vois pas en quoi mon passé vous concernerait, dit sèchement le marquis. Au fur et à mesure que les difficultés et les problèmes surgiront, nous les affronterons ensemble, mais en attendant je ne tiens pas à en parler. Grâce à vous, je suis sorti d'une situation des plus difficiles et c'est tout ce qui doit nous intéresser pour le moment.

Elle s'exprimait avec tant de conviction, qu'il la partagea bientôt avec elle. Elle sortit du banc et, comme ils repartaient en direction de la porte, glissa sa main dans la sienne.
C'était le geste d'un enfant qui a confiance et demande protection.