AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Bruno_Cm


Je remercie Babelio et les éditions La Croisée pour ce livre reçu dans le cadre d'une Masse Critique exceptionnelle.
Parfois un livre n'est pas la bonne idée. N'est pas la bonne forme. J'imagine parfaitement bien un film de cette histoire. Histoire qui ne sont que des moments de vie, plutôt banals à vrai dire de quelques personnages issu peu ou prou, directement ou indirectement d'un exil des Philippines. Dans la plupart des livres ou oeuvres artistiques US, les Philippins ont toujours un rôle triste, faible, de second plan voire pire. C'est ceux qui semblent être les plus méprisés, mésusés, maltraités... Bref, ici, au moins, l'auteure nous en dépeint des portraits plus creusés et plus intéressants. Même si, malheureusement, ces histoires de vies "banales" ne m'ont pas accroché.
J'ai trouvé la narration, la temporalité, et l'écriture construite de façon assez pénible à suivre. Si je trouve bien le fait d'inclure tout un tas d'éléments typiques, dans les langues multiples du pays, le fait qu'il n'y ait ni lexique, ni explications en bas de page, p. ex, appauvrissait la lecture. C'est une des raisons majeures pour laquelle je trouve que l'écrit rend probablement mal ce que l'auteure avait en tête. Et c'est pourquoi j'imagine plus un film ou une mini-série... Bref, ces éléments qui feraient le plus la différence entre cette histoire-ci et plein d'autres sont gommés, atténués par le manque de connaissance du lecteur lambda (que je suis sur ces sujets). (Et même en s'aidant de google, vous n'aurez pas nécessairement les bons signifiants...). J'en veux aux éditeurs originaux pour ça.
Et j'en veux tout autant aux éditeurs francophones pour avoir une fois encore mal-titré une oeuvre. le titre original est bien plus juste et résonne à dessein avec l'exergue : "America is Not the Hearth"... Pourquoi trahir l'esprit...

Je n'ai pas envie de résumer le contenu. Disons que pour moi le suspense le plus grand est celui de savoir si l'eczéma de Roni va ou non disparaître. Roni qui est par ailleurs le personnage le plus réussi et amusant.

Beaucoup trop de pages pour quelque chose qui est resté hermétique pour moi, trop lourd.

Quitte à une nouvelle fois risquer de ne plus me voir confier de livres par Babelio, je dois encore dire que l'allusion sur la quatrième de couverture à Junot Diaz et aux Chroniques de San-Francisco d'Armistead Maupin est une blague.
Pour le premier, l'écriture est infiniment plus incisive et puissante (en tout cas les traductions) chez Diaz et si, effectivement, ça parle aussi d'American dream, d'exil et d'intégration, les atmosphères et rythmes sont très différents.
Pour le deuxième, hormis le fait que l'histoire se passe elle aussi partiellement à San-Francisco, je ne vois pas. Certes, il y a un peu d'amour saphique et un brin de libertinage, mais on ne retrouve pas du tout la chaleur d'un foyer central avec des personnages qui nous entraînent et s'entraînent tous dans un sillage enrichissant leur personnalité au fur et à mesure des pages, et des tomes... Et surtout l'humour, le second degré, et le détachement, de Maupin n'y est pas. Peut-être dans le côté "girly", beaucoup de détails vestimentaires, look, que sais-je... Mais franchement...

Je ne dis pas non plus que "Nos coeurs si loin" est dépourvu de qualités, non, je pense qu'on sent bien l'amour de l'auteure pour cette "communauté", et probablement que les concernés seront très touchés.
Moi, je suis resté à côté.
Commenter  J’apprécie          50



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}