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Lila a toujours été une enfant un peu différente de ses copines : toujours vêtue en pantalon, préférant les sports plus "masculins", se liant d'amitié plus facilement avec les garçons. Elle se sent elle-même différente. Et le jour où elle se rend compte que ses seins commencent à pousser, sa première réaction est "c'est quoi cette blague ?". Elle ne veut d'ailleurs pas être comme sa cousine qui rêve d'avoir une grosse poitrine. À ce moment de l'adolescence où les corps s'expriment, Lila ne se reconnaît pas et tente de comprendre qui elle est vraiment...

Inspiré de faits réels, cet album traite avec délicatesse et talent d'un sujet ô combien sensible, le transgenre. Née dans un corps de fille, Lila ne s'est jamais considérée comme telle. Moult questions l'assaillent alors. Qui est-elle vraiment ? Est-elle homosexuelle ? Fait-elle sa crise d'adolescence ? Ses maux, son malaise et son mal-être ont pu être soulagés le jour où elle a mis des mots sur ce qu'elle est. Catherine Castro s'empare ici d'un sujet difficile, complexe, loin d'être un phénomène de mode comme le pensent certains mais bien un parcours compliqué, semé d'embûches. Il faudra du courage et un regard d'une grande lucidité pour oser affirmer haut et fort qui l'on est vraiment au fond de soi. Nathan/Lila en est la preuve. Ce garçon né dans un corps de fille est terriblement attachant, porteur d'espoir, et permettra peut-être à certains de franchir le cap. Cet album émeut de par son message, sa sensibilité, sa véracité et de par son texte et son graphisme en parfaite adéquation.
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Avoir 13, 14 ou 15 ans n'est jamais facile, et ça l'est encore moins quand on s'appelle Lila, que son corps ressemble de plus en plus à celui d'une fille alors que dans sa tête, on est un garçon. Comment exprimer ce qu'on ressent à être enfermé dans un corps qui n'est pas le sien, comment dire à ses amis, à sa famille, à ses professeurs qu'on se déteste, qu'on hait ce corps qui n'est pas le bon.
Comment faire accepter à tous ce qui est difficile voire impossible à verbaliser, à entendre, à comprendre ?
Alors Lila fait comme elle peut, elle pique des colères, elle boude, elle se fait du mal pour qu'enfin quelqu'un comprenne qu'elle va mal, qu'elle a besoin d'aide et de soutien.
Cette bande dessinée qui aborde le thème des personnes nées dans un corps qu'elle ne reconnaissent pas comme le leur est particulièrement touchante, les propos sont justes, sans mièvrerie ni caricature.
Elle aborde le parcours psychologique et évoque aussi les transformations physiques de ces hommes et de ces femmes qui entreprennent de changer d'identité et de sexe.
Une bande dessinée très sensible, pleine de finesse et d'optimisme.
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Par une heureuse coïncidence, j'ai pu lire cette BD deux jours après avoir vu Girl, de Lukas Dhont, au cinéma. Les deux oeuvres sont contemporaines et se complètent très bien.
Les deux présentent les souffrances d'un.e ado qui n'est pas né.e. dans le bon corps et qui va tout faire pour se sentir enfin en adéquation avec ses ressentis: changer de sexe. le récit de Lila alias Nathan explore son passé, son enfance pour y montrer les prémisses de ce mal-être, alors que dans le film, on entre d'emblée dans le processus médical, et Lara est déjà là, on ne connaît rien de son passé.
Les deux ados, contrairement aux parents très inquiets, semblent commencer à vivre enfin une fois que l'étape de la prise hormonale peut commencer, les voilà heureux, soulagés, tous les deux. Il leur faut encore trouver leur place au sein des autres ados, une place peut-être un peu différente, mais les deux sont des battants.
J'ai aimé l'un et l'autre, même si le film m'a plus touchée, en partie grâce à ce jeune acteur fabuleux.
Deux belles découvertes.
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Appelez moi Nathan (2018), est l'histoire du combat d'un trans, qui m'a réconcilié avec cette cause. Au début, on remarque pas mal d'ironie. le récit commence avec la piscine scolaire. Comment se mettre en maillot alors que ce corps dénudé n'est pas le sien? Les grandes double pages métaphoriques m'ont fait rire au début (bain de nichons...). Mais cela débouche hélas sur la violence/le dégoût de son corps! ... Ce qui nous mène à la scarification! C'est le déchirement... On dénonce ses coupures, il se sent perdu et trahis! Ah l'adolescence c'est jamais facile! "Je suis un garçon" je valide. Quand même, il est tombé sur un bon psychiatre, contrairement aux apparences. Ses parent vont ils l'accepter, finalement? Est-ce que ça finira bien? Qu'est ce que la normalité? J'aime bien cette "mode" où la personne couche une fois avec son/sa partenaire puis se rendent compte qu'ils sont mieux en tant qu'amis et ils restent ami, pas juste le "On reste amis?" super hypocrite... T'es un mec, Nathan! Vraiment, ce n'est pas la même chose Trans et Lesbienne.
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Cette bande dessinée, parue à l'occasion de la rentrée littéraire 2018, est une entreprise réalisée en binôme, initiée par la scénariste Catherine Castro dont le personnage principal, Nathan (prénommé Lucas dans la vie réelle), est le fils de sa meilleure amie. Cet ouvrage se fonde alors sur un témoignage authentique, « la fiction d'une histoire vraie », manifeste d'un mal-être profond, celui de la dysphorie de genre et dont les propos traitent d'une forme de transition identitaire. L'auteure aborde avec acuité ce sujet, toujours en étroite accointance avec « Nathan » et sa famille, par le biais d'un personnage sonore grâce auquel le·a lecteur·rice perçoit les sentiments, souvent proches de la torture, qu'éprouvent ces individu·e·s et dont les cris désolés restent silencieux aux oreilles de la société. C'est précisément dans un but pédagogique et éducatif que les auteur·e·s co-réalisent cette bande dessinée qui se destine alors à quiconque s'intéresse de près ou de loin à la transidentité mais également à celleux qui souhaitent aider d'éventuel·le·s proches à comprendre ou se comprendre, avec bienveillance. Les graphismes, réalisés par Quentin Zuttion, sont d'une grande délicatesse : il a su capter avec habilité et fit le choix de sublimer, selon une interprétation libre et au moyen d'un trait sensible et de couleurs aquarelles douces, un propos parfois violent, mais qui se révèle impératif. Assurément, divers motifs adjacents mais néanmoins inhérents à l'expérience du personnage sont auscultés tels que le sexisme, la perception du corps, l'homosexualité, l'homophobie ou encore l'auto-mutilation. Je tiens ainsi à applaudir le travail des auteur·e·s mais aussi tout particulièrement le courage de Lucas qui a osé sortir du mutisme et partager un récit poignant, franc, un hymne empli d'espoir et de tolérance. C'est l'histoire d'une renaissance.
Lien : https://eprisedeparoles.word..
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Il s'agit d'une bande dessinée qui traite de la transidentité et qui peut, en cela, servir d'une intéressante ressource pour éduquer sur cette question, qu'elle évoque avec une certaine justesse. Il demeure néanmoins important de préciser que de nombreux aspects ne sont pas représentatifs de l'ensemble des personnes trans, de l'ensemble des parcours de transition, très variés, qui existent, et cet ouvrage a pu créer des dissensions au sein de la communauté, notamment quant à la place de Quentin Zuttion, le dessinateur, pour évoquer ceci.

Dans cette bande dessinée qui évoque l'adolescence de Nathan, un jeune homme transgenre, sont évoqués la question du soutien par la famille et par l'entourage, qui font malheureusement défaut à certains adolescents trans, subissant la transphobie de leur entourage, et peut être une très importante source de mal être. le processus de la transition de Nathan nous est décrit, avec ses joies et ses peines. Son mal être face aux transformations de son corps liées à l'adolescence, sa dysphorie, face à cette puberté dont il n'a pas voulu sont assez justement représentées par les illustrations de Quentin Zuttion.

Cette bande dessinée est à mettre entre les mains de nombreuses personnes, car elle permet de mieux comprendre la transidentité et le quotidien d'adolescents transgenres, et constitue un outil d'éducation sur le sujet. Cependant, la façon dont la dysphorie est représentée comporte certains passages dont la violence n'est pas nécessairement représentative de tous les vécus des personnes transgenres, et qui revêt presque un aspect voyeuriste, dans la représentation du corps et de l'intime par un auteur qui n'est pas concerné et ne perçoit, malgré un témoignage à partir duquel il a pu construire cette bande dessinée, que de l'extérieur. Ainsi cette bande dessinée ne retrace-t-elle évidemment pas tous les parcours possibles d'adolescent-es trans, ni même tous les parcours et tous les vécus d'hommes trans ; s'il peut donc s'agir d'un outil d'éducation, par son caractère explicatif, il s'agit de ne pas considérer cet ouvrage comme exhaustif et bien de le remettre en perspective avec d'autres réalités, laissant la place à la parole de personnes concernées.

Outre ceci, j'aime toujours autant le dessin de Quentin Zuttion et l'utilisation qu'il fait des couleurs, qui m'avaient tant plu dans Chromatopsie.
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Tu sais minou j'ai entendu quelqu'un dire de cette BD "ouais c'est pas mal, bon c'est un peu teen mais ça passe".

Alors si justement tous les teens lisaient Appelez-moi Nathan je pense que j'apprendrai vraiment à aimer les adultes de demain.

J'ai pris une claque. J'ai lu des choses que je savais déjà un peu et d'autres pas du tout. J'ai encore plus envie de faire attention quand je parle ou que je me ballade dans la rue ou à mon travail. Je trouve sain de lire des bd sur le genre parce que ça permet de s'accepter avec toutes nos questions d'identités même si on a pas les mêmes doutes sur plein de choses.

J'ai fait dédicacer par curiosité tout en sachant que ça allait forcément me toucher. Mais je crois que je vais la ranger et la sortir très souvent de ma bibliothèque pour la feuilleter le plus possible.

C'était vraiment vraiment bien.

Qui c'est qu'a lu déjà ?

Lien : https://www.instagram.com/lo..
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On vit une époque formidable où l'on peut changer de sexe si cela ne nous correspond pas. Ainsi Lila qui avait jusque-là une enfance parfaite jusqu'au jour où elle n'accepte pas son corps de femme car elle se sent plus homme. du coup, après moult crises, elle parvient à se faire appeler Nathan.

C'est tout le parcours de cette histoire vraie qui nous indique toutes les étapes à franchir, qu'elles soient morales, sociétales, administratives ou encore et surtout médicales. Sur le plan physique, certes des hormones mais également une mamescopie bilatérale prise en charge par la Sécurité Sociale en partie, une ablation totale de l'utérus ainsi qu'une phalloplastie. Les difficultés à traverser sont énormes et on s'en rend compte.

Je n'ai aucun problème avec la transition et le changement de sexe. On vit dans un pays libre qui ne place pas la religion au coeur de la société. Cette bd constitue une bonne approche de ce sujet délicat et parfois tabou. C'est en tout cas bouleversant de vérité sur la construction identitaire.

Le dessin est très délicat et les couleurs sont chaudes. Cela permet une lecture assez agréable et tout en douceur.

Au final, on suivra le parcours de Nathan jusqu'au bout.
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Lila est persuadée d'être un garçon depuis toujours et ne supporte pas les transformations que subit son corps à l'adolescence. Soutenue par ses amis et une famille très compréhensive, elle va entamer un processus de transition. Une BD qui interroge sur l'identité et la question du genre, très abordée en ce moment dans la littérature. On suit donc le parcours de Lila, désormais Nathan, qui se bat pour retrouver une cohérence entre son ressenti profond et l'identité qui lui avait été attribuée à la naissance.

Le dessin est très agréable, et certaines planches, très explicites, dégagent beaucoup de force.

Le milieu familial décrit dans cette BD semble très ouvert et Nathan a l'air de vivre sa transition dans de très bonnes conditions. On aimerait que cela se passe toujours aussi bien. Une BD qui peut donc aider à sensibiliser les consciences et amener plus d'ouverture d'esprit sur une problématique très actuelle.
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Nathan, un garçon né dans un corps de fille. L'âge de la puberté, de l'évidence, de l'acceptation et de la revendication de son identité !

Un peu à la manière d'un docu-fiction, la bande dessinée tente de montrer les étapes de façon positive sans éluder les difficultés. Un excellent album pédagogique !
Lien : https://www.noid.ch/appelez-..
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