AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Les Luminaires (43)

la maison de la perte de soi est une prison bâtie par des prisonniers, sans air, sans porte, scellée du dedans
Commenter  J’apprécie          30
A quoi rimait cet achat ? Clinch pensait-il s'installer sur ces terres ? Voulait-t-il les cultiver ? Abattre les arbres indigènes ? Construire un barrage sur la rivière? Creuser peut-être un trou et chercher de l'or ? (...)
C'était un vain profit que celui qui ne requérait ni art, ni amour, ni temps, industrie et patience : un tel profit était voué à se perdre sans utilité; né d'un gâchis, en gâchis il retournerait. Tauwhare ne pouvait pas respecter un homme qui traitait la terre comme une valeur d'échange. La terre n'était pas à monnayer ! la terre était faite pour y vivre, et pour être aimée. (p.444)
Commenter  J’apprécie          71
Messieurs - (le titre rendait, certes, un son étrange, appliqué à la compagnie hétéroclite réunie dans la salle) - j'affirme qu'il n'y a pas de vérité entière, il n'y a que des vérités pertinentes... Or, la pertinence, vous en conviendrez, est toujours une affaire de perspective. Je ne crois pas que l'un quelconque d'entre vous se soit parjuré ce soir, en quelque sorte que ce soit. Je suis persuadé que vos paroles sont la vérité et rien que la vérité. Mais vos perspectives sont multiples, et vous me pardonnerez s'il m'est impossible de prendre votre histoire pour un tout achevé.
Commenter  J’apprécie          60
"Si on n'a plus de foyer là d'où on vient, ne reste qu'à en fonder un là où on va"
Commenter  J’apprécie          260
Lorsque tout fut prêt, il lui adressa une profonde révérence, loua la générosité hors pair d'Ah Quee et goûta de tous les mets présentés en faisant l'éloge de chacun d'eux. Ayant ainsi sacrifié aux formes, il Yong-cheng se mit à exposer le véritable but de sa visite...dans un langage, selon son habitude, plein d'emphase et de lyrisme, à grand renfort de proverbes dont le sens, d'une réelle beauté, manquait pourtant notablement de clarté.
Il commença ainsi son discours en faisant remarquer qu'il y aura toujours dans un grand arbre quelques branches mortes ; que les meilleurs soldats ne sont jamais des foudres de guerre ; et qu'il arrive que même un bon bois de chauffage abîme un fourneau...opinions qui, se chassant l'une l'autre, hors contexte et sans liant, laissèrent Quee long un tant soit peu perplexe. Poussé à se servir de son intelligence, il riposta, d'un ton mordant, qu'une balance romaine ne va pas sans les poids...autrement dit, par le truchement là encore d'un adage, que le discours de son visiteur paraissait manquer de cohérence.
Aussi interviendrons-nous pour rendre le récit de Sook Yong-cheng en suivant plutôt le fil des événements qu'il entendait divulguer que les entrelacs de son style narratif.
Commenter  J’apprécie          60
Un secret a toujours pour effet de renforcer les amitiés naissantes, et il en va de même de la tendance commune de s'en prendre à une personne étrangère (...).
Commenter  J’apprécie          160
L'argent est un fardeau. (...) Un fardeau sous lequel les pauvres sont les premiers à ployer.
Commenter  J’apprécie          190
Lydia Wells semblait prendre toujours des poses luxurieuses exprès pour pouvoir accueillir en riant l'importun qui viendrait l'en déranger. Au salon du Voyageur, Gascoigne la découvrit étendue sur le canapé, une pantoufle balançant sur le bout d'un orteil, un bras grand ouvert, la tête renversée sur un coussin; elle serrait dans l'autre main un roman en format de poche, comme si le le livre venait d'être la cause d'une syncope. Ses joues rougies et sa mine émoustillée avaient été fabriqués ad hoc dans les instants qui précédèrent l'entrée du visiteur qui, lui, était loin de s'en douter. Il en concluait plutôt, selon l'intention de la belle, que la lecture dans laquelle elle était plongée était des plus licencieuses.
Commenter  J’apprécie          130
Là, le commissionnaire était loin du compte. Les spéculations de Nilssen étaient toujours de la sorte qui renferme elle-même sa propre confirmation : il montrait une prédilection pour les preuves allant le plus dans le sens des principes auxquels ils se flattait d'être fidèle, mais aussi pour les principes qui se prêtaient le mieux à recevoir des preuves. Parlant souvent de la vertu, il passait pour être d'un caractère optimiste et encourageant, mais sa foi en la vertu était engagée à un maître moins polyvalent que l'optimisme. Le bénéfice du doute, comme on dit, est un don accordé au petit bonheur, et Nilssen était trop fier de son intellect pour renoncer à sa liberté de conjecture. Dans son esprit, les formes cristallines de la haute abstraction étaient revêtues d'un vernis protecteur : il aimait à les contempler et à s'émerveiller devant leur éclat, mais il n'avait jamais eu l'idée de les prendre, pour ainsi dire, sur le manteau de la cheminée, de les descendre de leur piédestal en chêne sculpté pour les sentir répondre en souplesse à la pression de ses doigts. Il avait conclu que Pritchard était amoureux simplement parce qu'il trouvait plaisant d'agiter la question, d'analyser le cas de figure, pour en revenir finalement aux convictions qu'il nourrissait depuis le début : que Pritchard était un drôle d'oiseau ; qu'il n'y avait plus de salut pour Anna ; et qu'on était toujours malavisé de donner son amour à une fille.
Commenter  J’apprécie          151
"les hommes à qui elle se vendait étaient rarement curieux de la connaître. S'ils lui parlaient, c'était pour évoquer d'autres femmes....Les bien-aimées qu'ils avaient perdues, les épouses qu'ils avaient abandonnées, leurs mères, leurs soeurs, leurs filles, leurs pupilles. Ils cherchaient ces femmes-là en regardant Anna, mais en partie seulement, car chacun se cherchait aussi lui-même : elle était une ténèbre réfléchie, en même temps et au même titre qu'une clarté d'emprunt. Son malheur était très rassurant, et elle le savait."
Commenter  J’apprécie          160






    Lecteurs (728) Voir plus



    Quiz Voir plus

    1 classique = 1 auteur (XIX° siècle)

    La Chartreuse de Parme

    Stendhal
    Alfred de Vigny
    Honoré de Balzac

    21 questions
    566 lecteurs ont répondu
    Thèmes : classique , classique 19ème siècle , 19ème siècleCréer un quiz sur ce livre

    {* *}