AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,96

sur 294 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Bien que les sujets de ce récit m'interpellent (Alzheimer et deuil d'un enfant), l'auteure n'a pas réussi, ou si peu, à me rejoindre. À mon grand étonnement j'ai même régulièrement ressenti de l'agacement. Étant d'une nature fortement empathique, j'ai d'autant été ébranlée par cette réaction viscérale de ma part à laquelle s'ajoutait parfois une pointe de mépris pour l'auteure devant certains propos. Snobisme et superficialité sont les 2 principaux mots qui me viennent pour expliquer ma perte d'intérêt envers ce récit. D'autant dérangeants compte tenu des sujets traités, qui auraient dû éloigner quiconque selon moi du besoin de mettre en avant un statut social en disséminant gratuitement des noms de personnalités et de lieux connus qui n'apportent rien à l'histoire...? Répétitions et langage descriptif plat sont aussi des problématiques pour ma part. Comme si l'auteure savait qu'elle tenait un sujet d'intérêt pour le public et qu'elle devait remplir un certain nombre de pages, mais qu'elle-même flottait un peu en surface (trop de Prozac?) ou manquait de talent littéraire pour vraiment rendre sa douleur au monde comme elle aurait aimé le faire. le mysticisme relaté par l'auteure me portait aussi sur les nerfs. Si il y a une chose que l'auteure rend très bien, c'est sa personnalité égocentrique dont elle parle ouvertement d'ailleurs. Ça on le sens bien, les mots sonnent justes contrairement aux émotions de pertes et de douleurs qu'elle communique plus ou moins habilement. Au final, tout n'est pas à jeter, j'ai été attristée et touchée par la descente aux enfers de Benoîte Groult aux prises avec cette maladie terrible qu'est l'Alzheimer. Tous les détails sont là pour bien comprendre l'horreur de la situation. Au final, selon moi, ce livre n'est pas un fiasco dans son genre, il est même intéressant à plusieurs égards, mais il apporte très peu au monde de la littérature.
Commenter  J’apprécie          110
https://unmotpourtouspourunmot.blogspot.com/2020/02/la-mere-morte-de-blandine-de-caunes.html
J'avais très envie de découvrir ce récit. Benoîte Groult est une figure féministe importante pour les femmes sur plusieurs générations, je partage ses valeurs et j'adhère à la majorité de ses combats. J'étais donc impatiente de la découvrir à travers sa fille. Même si le sujet ne parait pas très heureux et vivifiant, il m'intéresse grandement. Je suis restée un peu interloquée et désenchantée de son traitement par Blandine de Caunes. Ce sujet est touchant mais je n'ai pas réussi à m'identifier à sa peine. La forme du récit distancie l'auteur comme le lecteur de ces sujets, pourtant universels, et c'est bien dommage !

Au bout de quelques chapitres, un agacement pointe, en effet on y lit une démonstration permanente de la place de l'autrice et sa famille dans la société privilégiée, les citations de personnalités connus s'accumulent parfois sans aucunes plus-valu (mon ami untel, mon amie unetelle). Cela donne un côté people au propos qui n'a pas forcément de sens. Un étalage un peu crispant et questionnant : est-ce une façon de se valoriser ou une simple habitude ? J'aurais presque plus d'indulgence envers la valorisation qui dénote d'une certaine vulnérabilité que de ce qui pourrait passer pour une absence presque d'humilité. Evidemment qui s'est un peu intéressé aux écrits de Benoîte Groult sait qu'elle fait partie de l'élite sociétale et que par rayonnement sa famille également. Mais autant je m'intéresse au processus de création et donc (puisque toute oeuvre découle de l'existence ), à la vie de l'auteur, autant je suis absolument indifférente à un entourage bourgeois et ou intellectuel s'il n'apporte rien de plus au propos. J'ai d'ailleurs préférer les citations d'amis anonymes qui me semblait plus vivants et chaleureux.

J'ai aimé les propos sur la filiation, la maternité et le rapport intergénérationnel. L'impact qu'il a dans nos quotidiens et dans notre construction identitaire, mais je trouvais parfois le récit trop descriptif et un peu convenu.

La deuxième partie débute de façon moins cérébrale, plus vivante, plus émouvante. Elle dit la douleur, mais malheureusement, l'autrice continue également sa fresque des personnalités qui sont amis, connaissances et soutiens et c'est excessif.
Certains détails frisent l'indécence, (pourquoi préciser : j'étais à un déjeuner chez Armani le jour où j'ai appris les attentats de Charlie Hebdo, pourquoi ne pas juste dire j'étais en plein déjeuner lorsque ma fille m'a appeler pour m'annoncer les attentats ?)
Certains propos sont clairement idéaliste et dénote une mauvaise connaissance de la vie réelle d'une femme dans ce pays, expliquer : je préférais payer une jeune fille pour me seconder comme maman l'avait fait malgré son petit salaire, est ahurissant. Qu'est-ce qu'un petit salaire ? A ne vivre qu'entouré de privilégié on se sait pas ce qu'est la vie ordinaire. Avec un petit salaire parfois, on ne mange même pas, on compte chaque centime, alors avec un petit salaire, non on ne se paye pas de nurse à domicile, et on n'a pas non plus de quoi accueillir de jeune fille au pairs…
Certains propos sont condescendants, écrire la mort d'un raté est triste mais pas révoltante, est presque aberrant venant de quelqu'un vivant cette vie-là. Qu'est-ce qu'un raté ? Il est facile de ne pas l'être, de rebondir quand on vient de ce milieu qui ne souffrira jamais complètement la misère, parce que justement, les relations effacent tout, permettent tout. Elles ne devraient cependant pas permettre n'importe quels propos.
Cette accumulation de commentaires souffrant un milieu de vie particulier dénature l'objectif a priori fixé, celui décrit sur la quatrième de couverture, à savoir, le deuil, l'accompagnement d'une mère en fin de vie, la difficulté de survivre à ses enfants, de concilier vie individuel et poids familial contraignant.

Finalement, le mysticisme des derniers chapitres à fini d'achever les réserves que j'émettais encore, je n'y suis pas du tout réceptive. Même si je ne doute pas que la foi soit génératrice de mieux être, la pragmatique en moi aurait préféré plus de sentiments et moins de croyances !

Un sujet qui avait tout le potentiel pour me convaincre mais un récit globalement décevant. Un style d'écriture agréable mais certains propos grandement générateur d'antipathie pour moi.
Commenter  J’apprécie          114
J'ai lu ce livre pour deux raisons : tout d'abord les sujets de l'accompagnement d'un malade d'Alzheimer, le deuil d'un enfant et l'euthanasie m'intéressaient vraiment, ensuite la notation très bonne sur babelio.
Et bien pour résumer ce livre en deux mots : énorme déception.
Je n'ai pas réussi un seul instant à avoir une quelconque empathie pour l'auteure. Au contraire, au fil des pages, j'ai même ressenti un agacement croissant devant tant de niaiserie, de répétitions pour nous faire sortir les mouchoirs, la déconnexion avec la vie du commun des mortels. On est submergé de détails bling-bling inutiles à l'histoire et aux thèmes abordés, les seules phrases intéressantes du livre sont des citations et ne viennent pas de Blandine de Caunes. Il n'y a aucun doute sur le fait que le but de ce livre était l'effet thérapeutique pour Mme de Caunes mais il n'apporte strictement rien à la littérature. Il n'y a aucune réflexion sur l'euthanasie, c'est à peine si le livre nous invite à réfléchir sur ce thème et on est vite consterné par tant de superficialité de platitude, par cette manie récurrence qu'a Blandine de Caunes de mettre en avant son statut social, de montrer qu'elle fait partie de l'élite en disséminant à longueur de pages des détails sans intérêt et qui tournent parfois à la condescendance. On a aussi une forte impression de remplissage de page par des redites, des répétitions, comme si il fallait de la quantité pour pouvoir dire que c'est un roman.
Bref, Blandine de Caune nous montre qu'un sujet passionnant, émouvant, sensible et riche ne donne pas forcément un bon livre, loin de là.
Commenter  J’apprécie          82
Un livre sur la vie sur la mort

Laisser les mouchoirs près de vous

C'est bien écrit et très sensible 

Ça nous remets dans le cycle de la vie et que malheureusement les gens ne partent pas forcément dans lordre

Le seul truc qui me gêne c'est que la on voit l'histoire d'une famille plus que aisé qui peut se permettre d'avoir 3 infirmière pour leur mère atteint de alzheimer 

MAIS dans la vraie vie du commun des mortels c'est bien plus dure bien plus compliqué à gérer et ça on l'oubli dans ce livre qui est surtout à mon sens un exutoire à la douleur d'une fille, d'une mère 

Que dire si ce n'est 

Elle est pas la seule et on en fait pas un roman à chaque fois 

Commenter  J’apprécie          71
Bof, sans plus. Certes, le sujet difficile de la mort et de la séparation est très bien traité dans ces mémoires écrits à la première personne du singulier, mais je n'adhère pas à l'univers de ce livre. Il ne m'a pas particulièrement touchée.
[Les dernières années de l'écrivaine Benoîte Groult (1920-2016) relatées par sa fille. de sa maladie mentale due à l'âge à sa disparition, l'auteure évoque ses difficultés à faire le deuil de cette mère admirée. Quelques semaines avant, sa propre fille, Violette, 36 ans, est morte dans un accident de la route. Elle relate l'ordre du monde inversé, la perte et le désir d'avancer.]
Commenter  J’apprécie          30

Autres livres de Blandine de Caunes (1) Voir plus

Lecteurs (582) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1729 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}