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EAN : 9782234088023
Stock (02/01/2020)
3.96/5   291 notes
Résumé :
Une mère, âgée mais indépendante, se trompe de jour, de lieu de rendez-vous avec ses filles, achète des objets superflus et coûteux, oublie dans le coffre de sa voiture les fruits de mer bretons, et se lève la nuit, croyant partir pour une destination inconnue.
Cela pourrait être drôle, si ce n’était une maladie mentale due à l’âge, et surtout si cette femme si confuse n’était pas la romancière Benoîte Groult, la mère de l’auteure de ce livre d’une force rare... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (77) Voir plus Ajouter une critique
3,96

sur 291 notes
Malgré la tristesse qui émane de ce récit, j'ai été noyée par des émotions très fortes. Bouleversée c'est le mot.
Blandine de Caunes est la fille de Benoîte Groult, la célèbre écrivaine aux mots et pensées limés sur du velours.
Blandine raconte. La maladie d'alzheimer de sa mère à un stade déjà très avancé. le stade des bêtises incessantes, de la peur de la nuit, des discussions infantiles, des noms et souvenirs oubliés, de l'incontinence. Ces passages m'ont terriblement émue. Je nous ai revues maman et moi quand papa commençait à être un enfant et à mourir à vitesse grand V. Elle décrit à la perfection ses émotions face au manque, au vide, au désarroi de cette déchéance : une coquille vide dans un corps à genoux.
Seules les personnes qui ont vécu de près cette terrible assistance à personne en danger peuvent décrire à la perfection l'immensité du chagrin.

En parallèle, Blandine de Caunes vivra un second drame. le décès de sa fille Violette jadis âgée de 36 ans dans un accident de la route.
Blandine parle du deuil, du cataclysme, de l'injustice de voir des jeunes partir avant les vieux, de la fatigue, l'épuisement d'être triste pour deux, la fille, la mère.

Elle parsème son récit de citations de sa mère écrivaine, elle relève des passages de grands auteurs, le tout rendant ce récit tout à fait saisissant.

Ce que j'ai le plus aimé, c'est sentir tout le long une main dans la mienne, parce qu'on est jamais aussi bien compris que par ceux qui ont souffert pareil. J'ai aimé cette pudeur, le courage de Blandine et ses soeurs. Quelle tristesse de devoir un jour s'occuper de ses parents puisque la vieillesse est à ce point affligeante et dépendante.
« Elles ne savent pas – pas encore – combien il est difficile et douloureux de devenir la mère de sa mère. »

Je relève néanmoins une interrogation sur l'euthanasie de Benoîte prise en charge par un médecin belge. Ça semble avoir été d'une facilité déconcertante alors que de mon côté, cette voie est barrée, si la personne n'exprime pas en pleine conscience de ses moyens son désir de mourir, même si ladite personne souffre et est une plante, ni la famille ni le corps médical n'a son mot à dire. Faut attendre la grippe de trop, la chute de trop. En attendant, buvez buvez de la souffrance et de la peine.

La mère morte est un récit à hauteur humaine qui m'aura touchée de plein fouet.
Une écriture vibrante et impressionnante de justesse et de sensibilité. Une précision non-excessive de l'impuissance à hauteur de mère et de fille. Un double naufrage sur une mer qui ne veut plus qui ne peut plus porter. C'est la mère morte.

#Lamèremorte #NetGalleyFrance
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Merci aux éditions Stock et à la plateforme NetGalley pour l'accès à ce témoignage. #Lamèremorte #NetGalleyFrance

Comment deux filles vivent la lente et progressive dégradation de l'image de leur mère, femme de lettres connue et reconnue, Benoîte Groult ? Chacune à son tour va nous raconter, avec pudeur, sincérité et transparence, comment elle a appréhendé l'entrée en Alzheimer de cette mère toute puissante et libre de paroles jusqu'alors. Entre souvenirs et triste réalité, elles nous plongent dans leur désarroi face à la perte d'autonomie de leur maman et ses troubles cognitifs avancés.

Ce témoignage douloureux est un hymne à l'amour et au respect de la dignité tout au long de la vie. L'argent aide au maintien à domicile dans les conditions les plus acceptables possible, mais la célébrité n'est plus d'aucune utilité quand la personne a perdu les facultés qui ont fait cette célébrité. Les amis ont fondu comme neige au soleil, et leurs visites avec, sauf les fidèles, dont la journaliste Denise Bombardier.

Elles ne nous épargnent rien des conséquences de la maladie sur le corps et l'esprit, et leurs sentiments parfois ambivalents posent l'éternelle question de la fin de vie la plus douce possible. Je déplore seulement qu'elles donnent des détails très intimes sur la vie de leur mère et je me demande s'il était nécessaire d'aller aussi loin. Car ce sont des faits rapportés.

Par ailleurs, je ne suis pas d'accord avec le fait de dire qu'il peut être inutile de rendre visite à une personne Alzheimer sous prétexte qu'elle aura vite oublié : pour avoir vu en tant que soignante combien une visite peut faire du bien, je maintiens que l'instant présent a son importance. Je comprends par contre l'immense douleur de ne plus reconnaître son parent, alors que le soignant n'a pas connu la personne avant la maladie.

Elles ont des histoires personnelles très distinctes, ce qui explique quelques différences dans leur vécu de la situation, mais l'une comme l'autre ont été très présentes et ce jusqu'à la fin… aidées par un ami et médecin
Je ne saurais que trop rappeler que tout un chacun peut et devrait faire part de ses directives anticipées (toute personne majeure peut, si elle le souhaite, faire une déclaration écrite appelée directives anticipées pour préciser ses souhaits concernant sa fin de vie. Ce document aidera les médecins, le moment venu, à prendre leurs décisions sur les soins à donner, si la personne ne peut plus exprimer ses volontés.) Il suffit pour cela de se rendre sur ce site :
Lien : https://www.service-public.f..
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La fille aînée de Benoîte Groult, Blandine de Caunes, raconte les dernières années de sa mère, sans rien cacher de la déliquescence liée à la maladie de celle qui avait milité pour une mort digne.

Une situation inacceptable pour la fille aimante et admirative d'une mère à l'esprit brillant et libre, plus insupportable encore, alors que Benoîte nécessite toujours plus d'assistance et inconsciemment s'accroche à une existence végétative, quand Violette la fille unique de Blandine est victime d'un accident de la route. Un drame terrible, qui laisse Blandine définitivement meurtrie, que seuls l'amour des siens, la nécessité de faire face pour sa petite-fille désormais orpheline et sa formidable résilience l'aident à surmonter.

Hymne à l'amour, au refus de la déchéance et de la disparition, hymne à la vie aussi, La mère morte est le récit bouleversant d'une femme intelligente et sans tabou qui ose presque tout dire.

#Lamèremorte #NetGalleyFrance
Challenge MULTI-DÉFIS 2020
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Benoîte Groult... Une grande icône du féminisme des années 70... Qui pourrait l'oublier? Sa magistrale oeuvre "Ainsi soit-elle" résonne encore dans nos mémoires. C'était un cri de colère qui a ouvert les yeux à des millions d'hommes et de femmes dans le monde.. Elle y dénonçait la condition des femmes dans différentes parties du globe.. Cela lui avait valu à l'époque de se faire qualifier de "précieuse ridicule" par l'Académie.

Sa fille Blandine nous fait vivre dans ce livre autobiographique les derniers moments de sa mère, cette femme écrivain auteure de nombreux romans et essais.
Benoîte s'est éteinte en 2016 et sa fille, Blandine de Caunes, a eu l'immense tristesse de perdre sa fille, Violette, 36 ans, quelques mois avant de perdre sa mère..

C'est d'abord d'un clan dont il s'agit, une famille recomposée, l'auteure a 5 frères et soeurs de 3 mères et 2 pères différents. Son père est Georges de Caunes, qui a eu ensuite Antoine de Caunes avec Jacqueline Joubert.
Benoîte a épousé ensuite l'écrivain Paul Guimard, décédé pas mal d'années avant elle, qui a été conseiller de François Mitterrand et qui a écrit le célèbre roman "Les choses de la vie" adapté au cinéma avec le magnifique film de Claude Sautet qui a marqué les mémoires aussi (Ah Romy Schneider et Michel Piccoli...)

Une famille brillante depuis plusieurs générations: la grand-mère de Blandine, Nicole, avait fondé une maison de couture très florissante (elle était d'ailleurs proche de la couturière italienne Schiaparelli) et l'arrière-grand-père était un célèbre décorateur du début du 20ème siècle.

Mais tout cela est peu de chose face à la diminution physique et mentale que va subir Benoîte Groult les derniers mois de sa vie. Benoît Groult était atteinte d'Alzheimer, et sa fille Blandine nous relate des moments particulièrement difficiles, quand sa mère s'égare continuellement et ne peut être laissée seule.
Un quotidien difficile à gérer, et une perte des capacités très dure à vivre pour cette femme qui faisait partie de l'élite intellectuelle.
Benoîte Groult avait milité pour le droit à l'avortement et elle avait milité aussi pour le droit "à mourir dans la dignité". Elle avait d'ailleurs rédigé ses directives anticipées afin de ne pas subir "d'acharnement thérapeutique"...

Blandine va donc voir sa vie se mettre entre parenthèses pour mieux suivre sa mère dont elle détaille les soins quotidiens ..
Et le drame de la perte de sa fille va survenir.
Violette, 36 ans, qui meurt dans un accident de voiture.
Violette était medium et sa mère parle avec beaucoup d'émotion de cette activité peu ordinaire pour laquelle sa fille avait une vraie vocation...

Le récit est très émouvant. Les rapports mère-fille sont très bien rendus. le témoignage nous fait vibrer et nous ramène aux questions essentielles de la vie: les soins à donner à ceux qui nous ont donné des soins dans notre jeunesse... le deuil, la résilience sont aussi des thèmes forts de ce roman.

Benoîte Groult partageait sa vie entre Hyères, Paris et Doëlan, un petit port de Bretagne (Finistère Sud, aux marches de Cornouaille), près de chez moi et je ne peux m'empêcher d'avoir une pensée pour elle quand j'y passe..

J'ai aimé ce livre fort et qui donne de la force, à méditer en ces temps de "lecture forcée?"....
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Blandine de Caunes, la fille ainée de Benoîte Groult, a écrit sur la fin de vie de sa mère, grande écrivaine dans les années 70. Avec sa soeur Lison, elles trouvent de plus en plus leur mère "perturbée". Elle oublie au début des petites choses et puis les omissions sont de plus en plus importantes. Toutes deux décident de faire consulter leur mère et le diagnostic est sans appel, c'est la maladie d'Alzheimer qui s'installe. Ce récit est d'une grande franchise et les émotions ne sont pas absentes, elle n'élude pas les moments pénibles, les rapports qu'elle a avec sa mère mais aussi avec sa famille, notamment avec sa fille unique, Violette, qui perdra la vie un 1er avril 2016 dans un accident de voiture. Les bons moments sont aussi présents que les moins bons.
Ce qui m'a plu : Ce récit m'a fait découvrir ce que sa mère, Benoîte Groult, avait écrit, les causes qu'elle a défendues. Personnellement, je l'a connaissais de nom mais je n'ai jamais lu de livre d'elle, ce que je ferai à l'avenir. Grâce à ses extraits, j'ai vu que c'était une immense écrivaine qui a débuté dans les années 70. J'ai bien aimé l'arbre généalogique qu'elle a tissé pour nous, de ses parents (Benoîte Groult et Georges de Caunes), de sa soeur, demi-soeurs et demi- frères, cousins, cousines. La tenue d'un journal intime est une haute tradition dans la famille Groult. La grand-mère de l'auteure Nicole en tenait déjà un, sa mère Benoîte bien sûr, elle-même et sa fille Violette également, il y n'y a plus qu'à formé Zelie sa petite fille mais elle l'habitue déjà à écrire de grandes lettres afin d'établir une correspondance. Et le plus incroyable, c'est qu'elles se donnaient le droit de les lire, en cachette bien sûr...
De son témoignage, elle nous fait découvrir également ce qu'est la maladie d'Alzheimer, ses ravages et ses complications de la vie pour les aidants, les soignants et les proches. On dit toujours que la mort d'une mère ou d'un père est dans l'ordre des choses, mais c'est toujours douloureux. La mort de Violette dans un accident de voiture, la fille de Blandine de Caunes, est une sacrée trempe dans la vie. J'ai beaucoup aimé la franchise qu'elle a eu de raconter l'aide médicale qu'elle a pu trouver auprès d'un médecin belge pour l'aider à "partir".
Ce que j'ai moins aimé : il y a une phrase qui m'a choquée quand elle dit, en parlant de sa fille décédée, que le décès est plus révoltant pour une personne intelligente qui a réussit sa vie que le décès d'une personne qui a raté sa vie... J'ai trouvé cela vraiment très injuste et encore je suis polie.
Pour conclure, c'est un récit intéressant, qui gagne à être lu.
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critiques presse (2)
LaPresse
16 mars 2020
Une famille mise à rude épreuve puisqu’un drame horrible et cruel vient bouleverser la vie de la narratrice et donner tout son sens au titre du livre (on ne révélera rien pour ceux et celles qui ne connaissent pas toute l’histoire). Ce sont les pages les plus émouvantes et douloureuses du livre.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Bibliobs
28 janvier 2020
Ce ton direct, granitique, brut de décoffrage, sans chichis ni joliesses, sans gêne ni tabou, cette manière de tout dire, de ne rien cacher, fût-ce très intime, l’art de tirer du chagrin une mélopée, Blandine de Caunes les tient de Benoîte Groult, sa mère, son « modèle ».
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (73) Voir plus Ajouter une citation
« Bon, lui dit le docteur après divers examens, j’ai deux nouvelles : une bonne et une mauvaise. Par laquelle je commence ?
– Par la mauvaise.
– Eh bien, vous avez la maladie d’Alzheimer. »
Le patient digère lentement puis demande : « Et la bonne ?
– Dans dix minutes, vous aurez oublié. »
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Je pense à Kafka apostrophant son ami étudiant en médecine qui ne le quittait plus vers la fin alors qu’il souffrait terriblement : « Si vous ne me tuez pas, vous êtes un assassin. » L’ami est devenu un assassin.
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Une vraie conversation, ce matin :
"Comment tu vis la solitude, toi ?
-Mais maman, j'ai 69 ans, je travaille, j'ai plein d'amis, un amant, une fille et une petite fille, et j'aime la solitude. Mais ma solitude est choisie, volée même, à ma vie hyperactive. Toi, tes amis sont morts ou malades, tu ne peux plus faire ce que tu aimais...
C’est la vieillesse qui est une saloperie, pas la solitude.
-oui, c'est ça, tu as raison". (p. 24 / Livre de poche, 2021)
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Alors qu’aujourd’hui nous vidons ses armoires de la rue de Bourgogne ... Tristesse infinie. J’ai l’impression de pousser maman dans sa tombe. Maman qui part par petits bouts...
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Je suis heureuse de la voir bien dans sa peau; heureuse de nos relations apaisées. Je n'étais sans doute pas une mère facile-mais quelle mère l'est pour sa fille ? (...)
D'accord, on est une lignée de mères fortes et ce n'est pas évident de trouver sa place. Maman a connu ça, et moi aussi avec elle. Mais il faut bien digérer sa mère, un jour. (p. 49)
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