Si le judaïsme identifie un peuple, alors il lui faut un pays ; s'il caractérise une spiritualité, alors il ne peut s'enfermer dans des frontières.
[...] je sens que la beauté ne se commente pas, qu'elle se contemple.
L'héroïsme l'effraie : ce n'est pas la peur de trop ou de mal faire, c'est la vile peur au ventre de souffrir et de mourir.
[...] mieux vaut mourir dans la dignité que survivre dans la honte.
[...] il est si facile de distiller dans les esprits fragiles des idées fausses enrobées d'élégantes tournures !
Et aucun dialogue n'est possible sans un autre qui sache écouter.
Aucune différence entre les blessés qui chialent et souffrent de la même manière. Ces ennemis sont des frères qui s'ignorent.
[...] dans leurs chaumières, les mères allemandes et les mères belges ne prient-elles pas le même dieu? Alors, comment comprendre que leurs enfants s'entre-tuent ?
Pauline est révoltée par la guerre. L'idée que des peuples chrétiens s'entre-tuent l'insupporte. Comment jouir encore des plaisirs simples de la vie alors que la bêtise conduit le monde au désastre ?
« Détrompe-toi. J’ai connu la guerre. Mais j’y ai rencontré des hommes et des femmes qui, malgré l’horreur, restaient convaincus que tout être renferme, selon les mots du Besht, des « étincelles saintes », et que la vocation humaine est de faire jaillir ces étincelles, chacun selon sa propre voie. »
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