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Critique de Sovane
Un ouvrage fabuleux qui explore la diversité des cabinets de curiosités et ravira amateurs avisés comme néophytes. Juliette Cazes, chercheuse en thanatologie et référence en la matière, nous propose un voyage entre science et fiction, entre réel et fantastique, en établissant ce panorama des plus belles et étranges collections. Les cabinets de curiosités privés, qui sont l'ancêtre des musées et semblaient être passés de mode, reviennent au goût du jour, au point d'en trouver désormais des exemples dans les magazines de déco.
Preuve s'il en fallait qu'ils existeront tant que respirent en ce monde amateurs de bizarre, de macabre, ces collectionneurs parfois forcenés, conservateurs du bizarre devant l'éternel. L'autrice, qui a crée une 2017 le bizarreum, un site internet entièrement dédié à sa spécialité qui est également une mine de références, liste ainsi en cinq grandes catégories les objets les plus recherchés... Ceux-ci incarnent des moments historiques, sont le fruit de découvertes scientifiques ou peuvent être liés à des modes ou des tabous "exotiques".
Curiosités médicales, muséales, du corps, funéraires ou médicinales, les collections peuvent être thématiques ou encyclopédiques et regrouper ensemble des pièces hétéroclites et improbables, chaque collection dessinant en creux le portrait de son heureux possesseur. Mon propre cabinet est ainsi d'obédience surréaliste, "beau comme la rencontre fortuite sur une table de dissection d'une machine à coudre et d'un parapluie", il s'étoffe sur le principe du hasard objectif et à moindre coût, par la grâce des trouvailles et récoltes. Un trésor à trouver sous chaque pierre du chemin comme le disait Dubuffet.
Avec l'essor de la chirurgie au Moyen-Age les apprentis médecins doivent apprendre leur métier : des séances de dissections collectives permettent de dispenser l'enseignement nécessaire. Puis des modèles anatomiques, des "corps artificiels" sont crées et l'art anatomique devient une véritable discipline. Outre ces objets "scientifiques" les livres reliés en peau humaine attisent toutes les convoitises : cette pratique très en vogue à partir des années 1920 reste relativement mystérieuse, et les ouvrages identifiés formellement sont peu nombreux, tant il en reste peut-être à découvrir... Ce à quoi je m'attelle avec force optimisme. L'autrice abordera aussi l'épineuse question des sirènes, des momies, en passant pas les écrits de l'illustre Ambroise Paré.
Les ornements en cheveux, les yeux de verres, prothèses et autres dentiers ne seront pas en reste, et seront l'objet d'anecdotes macabres étonnantes. Enfin le chapitre le plus étonnant à mon sens est celui consacré à la lutte contre l'onanisme, vaste sujet qui trouve finalement parfaitement sa place dans notre petit musée des horreurs... Mais curiosités funéraires et mémento mori restent appréciés par la majorité des amateurs, ce qui en fait des pièces recherchées. L'ouvrage se termine ainsi par de judicieux conseils pour étoffer sa collection de manière éthique et légale, avec quelques bonnes adresses à visiter si vous avez les moyens de vos ambitions !
Preuve s'il en fallait qu'ils existeront tant que respirent en ce monde amateurs de bizarre, de macabre, ces collectionneurs parfois forcenés, conservateurs du bizarre devant l'éternel. L'autrice, qui a crée une 2017 le bizarreum, un site internet entièrement dédié à sa spécialité qui est également une mine de références, liste ainsi en cinq grandes catégories les objets les plus recherchés... Ceux-ci incarnent des moments historiques, sont le fruit de découvertes scientifiques ou peuvent être liés à des modes ou des tabous "exotiques".
Curiosités médicales, muséales, du corps, funéraires ou médicinales, les collections peuvent être thématiques ou encyclopédiques et regrouper ensemble des pièces hétéroclites et improbables, chaque collection dessinant en creux le portrait de son heureux possesseur. Mon propre cabinet est ainsi d'obédience surréaliste, "beau comme la rencontre fortuite sur une table de dissection d'une machine à coudre et d'un parapluie", il s'étoffe sur le principe du hasard objectif et à moindre coût, par la grâce des trouvailles et récoltes. Un trésor à trouver sous chaque pierre du chemin comme le disait Dubuffet.
Avec l'essor de la chirurgie au Moyen-Age les apprentis médecins doivent apprendre leur métier : des séances de dissections collectives permettent de dispenser l'enseignement nécessaire. Puis des modèles anatomiques, des "corps artificiels" sont crées et l'art anatomique devient une véritable discipline. Outre ces objets "scientifiques" les livres reliés en peau humaine attisent toutes les convoitises : cette pratique très en vogue à partir des années 1920 reste relativement mystérieuse, et les ouvrages identifiés formellement sont peu nombreux, tant il en reste peut-être à découvrir... Ce à quoi je m'attelle avec force optimisme. L'autrice abordera aussi l'épineuse question des sirènes, des momies, en passant pas les écrits de l'illustre Ambroise Paré.
Les ornements en cheveux, les yeux de verres, prothèses et autres dentiers ne seront pas en reste, et seront l'objet d'anecdotes macabres étonnantes. Enfin le chapitre le plus étonnant à mon sens est celui consacré à la lutte contre l'onanisme, vaste sujet qui trouve finalement parfaitement sa place dans notre petit musée des horreurs... Mais curiosités funéraires et mémento mori restent appréciés par la majorité des amateurs, ce qui en fait des pièces recherchées. L'ouvrage se termine ainsi par de judicieux conseils pour étoffer sa collection de manière éthique et légale, avec quelques bonnes adresses à visiter si vous avez les moyens de vos ambitions !
