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EAN : 9782100835843
160 pages
Dunod (04/10/2023)
4.34/5   19 notes
Résumé :
Saviez-vous que les momies égyptiennes étaient autrefois mangées dans le but de soigner des maladies ? Qu’un pied humain pétrifié a déjà été utilisé pour confectionner un guéridon ? Que la peau tatouée de certains criminels a été conservée pour être étudiée, après leur exécution ?
Approchez, lecteurs ! Au fil de cet ouvrage, vous arpenterez des couloirs de musées imprégnés d’un parfum piquant de formo, vous verrez quelques sirènes empaillées et vous croiserez... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
J'attendais avec impatience la sortie de cet ouvrage, après avoir lu et apprécié les deux premiers, Funèbre ! et Momies, corps conservés autour du monde, chez les éditions du trésor. Pour celles et ceux qui ne la connaitraient pas encore, Juliette Cazes anime le blog le bizarreum et est spécialisée dans les domaines de l'anthropologie, l'archeologie du funéraire et la thanatologie, l'étude de la mort pour simplifier.

J'ai beaucoup apprécié Cabinet de curiosités qui a permis de mettre en lumière des sujets très peu abordés habituellement comme par exemple, des livres en peau humaine, des objets de décoration ornés de vrais cheveux, des outils de vulgarisation anatomiques à destination des étudiants de médecine ou de futures sage-femmes, des prothèses datant de plusieurs siècles, etc. J'ai senti que l'autrice était passionnée par son sujet et avait à coeur de le vulgariser et de le partager avec son lectorat. Même si certains sujets sont sensibles et pourraient s'avérer racoleurs, il n'en est rien dans cet ouvrage. J'ai au contraire beaucoup apprécié le fait que l'autrice porte toujours un regard humain et éthique sur ces vestiges du passé, tout en recommandant à son lecteur de faire de même.

Seuls petits bémols sur la forme : si ce livre en grand format est très beau et agréable à prendre en main, la police d'écriture est vraiment trop petite et cela m'a gêné pendant ma lecture. Il en était de même avec certaines photos dont j'avais du mal à voir certains détails. de plus, certains numéros des légendes ne correspondaient pas forcément aux photos. Dommage.
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(Retrouver tous mes avis lectures sur mon instagram @ocean.ofbooks et sur ma page Facebook ocean.ofbooks)

•SERVICE PRESSE•

• Titre : "Cabinet de curiosités insolites, médicales et macabres"
• Genre : Ouvrage de référence
• Thèmes : Thanatologie, cabinet de curiosités, curiosités médicales et macabres.
• Auteur(e) : Juliette Cazes
• Éditeur : Dunod
• Préface : Maxime Chattam
• Note : 5/5

• Extrait :
"Qu'est-ce qui ressemble plus à un livre en cuir qu'un autre livre en cuir ? Difficile pour l'oeil de déterminer quand le cuir... est humain."


• Résumé :
"Approchez, lecteurs !

Au fil de cet ouvrage, vous arpenterez des couloirs de musées imprégnés d'un parfum piquant de formo, vous verrez quelques sirènes empaillées et vous croiserez aussi le chemin d'objets médicaux et macabres aux histoires fascinantes et rocambolesques !...

...Mais les cabinets de curiosités, ancêtres de nos musées, ne contiennent pas seulement de jolis bibelots de décoration, ils sont aussi les témoins d'une histoire scientifique et humaine, parfois tragique, parfois exaltante.

À travers des récits intrigants, Juliette Cazes, spécialiste des sciences de la mort, nous emmène à la découverte de pratiques méconnues, d'expérimentations hasardeuses et d'objets d'une valeur inestimable."


• Avis :
Un ouvrage fait avec beaucoup de passion, de respect et qui rend hommage à des hommes et des femmes oubliés.

Ce que je vais vous dire va peut-être paraître étrange aux yeux de certains, mais ce livre dégage même une certaine beauté. L'autrice est une passionnée, c'est indiscutable, on le ressent dans ces mots et dans son envie de nous partager son savoir.

Le chapitre sur "Les foires extraordinaires et malheureuses" m'a énormément marqué et l'histoire de Julia Pastrana et de son fils m'a même fait pleurer...

Non, Chers Lecteurs, cet ouvrage n'a pas vocation à faire verser vos larmes, mais à vous informer. Vous apprendrez, par exemple, l'existence de livre en cuir... humain, vous ferais la connaissance du docteur Auzoux et de ses créations aujourd'hui considéré comme des oeuvres et un sourire se dessinera peut-être sur vos lèvres lors de votre lecture sur le chapitre "La lutte contre l'onanisme".

Une lecture marquante, un coup de coeur, tant elle fut passionnante.
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Un ouvrage fabuleux qui explore la diversité des cabinets de curiosités et ravira amateurs avisés comme néophytes. Juliette Cazes, chercheuse en thanatologie et référence en la matière, nous propose un voyage entre science et fiction, entre réel et fantastique, en établissant ce panorama des plus belles et étranges collections. Les cabinets de curiosités privés, qui sont l'ancêtre des musées et semblaient être passés de mode, reviennent au goût du jour, au point d'en trouver désormais des exemples dans les magazines de déco.

Preuve s'il en fallait qu'ils existeront tant que respirent en ce monde amateurs de bizarre, de macabre, ces collectionneurs parfois forcenés, conservateurs du bizarre devant l'éternel. L'autrice, qui a crée une 2017 le bizarreum, un site internet entièrement dédié à sa spécialité qui est également une mine de références, liste ainsi en cinq grandes catégories les objets les plus recherchés... Ceux-ci incarnent des moments historiques, sont le fruit de découvertes scientifiques ou peuvent être liés à des modes ou des tabous "exotiques".

Curiosités médicales, muséales, du corps, funéraires ou médicinales, les collections peuvent être thématiques ou encyclopédiques et regrouper ensemble des pièces hétéroclites et improbables, chaque collection dessinant en creux le portrait de son heureux possesseur. Mon propre cabinet est ainsi d'obédience surréaliste, "beau comme la rencontre fortuite sur une table de dissection d'une machine à coudre et d'un parapluie", il s'étoffe sur le principe du hasard objectif et à moindre coût, par la grâce des trouvailles et récoltes. Un trésor à trouver sous chaque pierre du chemin comme le disait Dubuffet.

Avec l'essor de la chirurgie au Moyen-Age les apprentis médecins doivent apprendre leur métier : des séances de dissections collectives permettent de dispenser l'enseignement nécessaire. Puis des modèles anatomiques, des "corps artificiels" sont crées et l'art anatomique devient une véritable discipline. Outre ces objets "scientifiques" les livres reliés en peau humaine attisent toutes les convoitises : cette pratique très en vogue à partir des années 1920 reste relativement mystérieuse, et les ouvrages identifiés formellement sont peu nombreux, tant il en reste peut-être à découvrir... Ce à quoi je m'attelle avec force optimisme. L'autrice abordera aussi l'épineuse question des sirènes, des momies, en passant pas les écrits de l'illustre Ambroise Paré.

Les ornements en cheveux, les yeux de verres, prothèses et autres dentiers ne seront pas en reste, et seront l'objet d'anecdotes macabres étonnantes. Enfin le chapitre le plus étonnant à mon sens est celui consacré à la lutte contre l'onanisme, vaste sujet qui trouve finalement parfaitement sa place dans notre petit musée des horreurs... Mais curiosités funéraires et mémento mori restent appréciés par la majorité des amateurs, ce qui en fait des pièces recherchées. L'ouvrage se termine ainsi par de judicieux conseils pour étoffer sa collection de manière éthique et légale, avec quelques bonnes adresses à visiter si vous avez les moyens de vos ambitions !
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Énorme coup de coeur pour ce livre. A travers ses pages, nous parcourons les allées de musées oubliés, de laboratoires secrets, de collections privées... Comme son nom l'indique, il s'agit de collections d'objets étranges, d'instruments médicaux, de curiosités macabres ou insolites... L'auteure explique très clairement les spécificités de chaque élément, avec érudition mais sans prétention, et l'on va de surprise en surprise (certains chapitres sont franchement surprenants !).
Un des points fort de l'ouvrage est la richesse de ses photos et illustrations : le livre est superbe, richement illustré et plein de petits détails chouettes.
Aussi, j'ai apprécié que l'auteure aborde la question de l'éthique : plus que des objets insolites, elle insiste sur le fait qu'il s'agit aussi d'histoire, de savoirs, d'art, d'humains, et qu'il est nécessaire de s'interroger sur leur conservation, leur exposition. Et donc c'est une très bonne idée de proposer à la fin des conseils pour un cabinet de curiosité éthique !
Bref, un livre passionnant, faite par une passionnée pour des passionnés mais aussi des curieux en tout genre.
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Quelle belle pépite ! Rien que la couverture donne envie et la qualité du livre ne fait que renforcer mon sentiment positif.
Si vous êtes adeptes des cabinets de curiosités, amateurs d'étrange, ce livre est fait pour vous.

En tout cas moi j'ai passé un très bon moment. Il est découpé en plusieurs chapitres : curiosités médicales, muséales, du corps, funéraires et médicinales.
Dans chaque chapitre trois ou quatre pages sont consacrées à un thème en particulier, comme par exemple : les écorchés d'anatomie, les livres en peau humaine, les yeux de verre, les masques mortuaires ou la poudre de momie. Des illustrations bien utiles accompagnent le tout. Je regrette néanmoins qu'elles n'aient pas été plus grandes pour bien voir les détails.
La mise en page est soignée et élégante et le papier de belle qualité. C'était un régal de bout en bout, j'ai appris énormément de choses sur des sujets très variés. Une très belle découverte !
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critiques presse (1)
LeMonde
12 décembre 2023
Malgré des textes un peu légers, le livre met en valeur la prodigieuse imagination des humains face aux mystères du corps, et leur capacité à transformer en art ce qui les fascine et les dégoûte à la fois.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Alors que pour beaucoup les ouvrages reliés en peau humaines ne concernent que le Necromicon inventé par H. P. Lovecraft, d'autre ouvrages bien réels existent dans plusieurs bibliothèques du monde et chez quelques riches particuliers.
La pratique en question est bien souvent assimilée à la fin du XVIIIe siècle et au XIXe siècle en Occident, pourtant, il est à noter que des ouvrages plus anciens sont potentiellement concernés, à condition que des études pour attester de la présence de peau humaine soient effectuées. C'est en effet tout le problème des livres en peau humaine : beaucoup de cuirs exotiques sont reconnaissables par leurs textures, tandis que la peau humaine reste difficile à distinguer d'une peau de porc ou encore de veau. Idem pour trancher définitivement en faveur d'une date de commencement de la pratique, compte tenu des livres qui sont chez des collectionneurs et ceux qui ne sont pas encore analysés. (pp. 64-65)
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Mais tous ces symboles se retrouvent également sous forme d'objets. Les collectionneurs de figuration de crânes et squelettes sont nombreux, certains sont même célèbres à l'image de la Baronne Henri de Rotschild, dont l'excentrique collection a été exposée à la Fondation Bemberg de Toulouse en 2018. [...]
Les petites pièces éveillent toujours chez son propriétaire ou l'observateur de la curiosité et de l'attachement, tant à propos de la technique qu'à propos de leur taille. C'est le cas par exemple de ce que l'on nomme les "crânes d'Adam" que l'on retrouve sous les pieds du Christ sur certains crucifix. (p. 128)
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Il arrive en de rares cas que des familles entières soient prises en photo au moment de leur mort. Cela est notable lorsque la maladie frappe un foyer ou qu'un accident survient, mais également lors de crimes. La famille Keller en est un exemple : la mère a assassiné son mari et son enfant, et a fini par se suicider dans la foulée, en 1894 à Auburn. Leur photo post-mortem représente les trois individus ensemble dans le même cercueil. Ces portraits sont bien plus que des images faisant frisonner le commun des mortels, ils représentent des vies, des histoires dont la fin peut être tragique. (p. 123)
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Qu'est-ce qui ressemble plus à un livre en cuir qu'un autre livre en cuir ? Difficile pour l'œil de déterminer quand le cuir... est humain.
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