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4.28/5 (sur 93 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Juliette Cazes est chercheuse indépendante en thanatologie. Membre de la Société d'Anthropologie de Paris et chargée d'enseignement vacataire à l'université de Nîmes et Rouen.

Après des études à l'université en archéologie et anthropologie - avec une appétence pour le funéraire - complétées par des emplois en musées et des fouilles archéologiques bénévoles, elle s'oriente vers le tourisme et devient logisticienne d'expéditions scientifiques sur les volcans actifs et les pôles. Ce qui lui permet de voyager, et de découvrir de nombreuses cultures et rites funéraires ou lieux de sépulture. En 2017, elle créé son média Le Bizarreum consacré à la thanatologie pour partager avec le plus grand nombre son intérêt pour l'histoire et l'anthropologie funéraire.

En 2020, elle s'oriente professionnellement vers le monde funéraire contemporain. Pendant cette période trouble elle s'occupe directement des défunts, en particulier en chambre funéraire.

"Funèbre !" (2020) est son premier livre et a été traduit au Japon en 2022. "Momies!" (2022) est son second livre. Cabinets de curiosités insolites, médicales et macabres est son troisième livre sorti en 2023.

Son site web : https://lebizarreum.com/

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Source : http://editionsdutresor.com
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Citations et extraits (8) Ajouter une citation
L'occupation d'Al-Qarafa est représentative des graves crises urbaines nées au XIXe siècle pour la population cairote. À cette période, un certain nombre d'habitants doivent rejoindre les tombes de leurs proches, tout simplement afin d'avoir un toit au-dessus de la tête. Les petites maisons des morts deviennent alors celles des vivants pour une cohabitation peu banale. Les tombes sont peu à peu aménagées, agrémentées, décorées par les familles, qui restent parfois plusieurs générations dans l'enceinte du cimetière, en compagnie des défunts. Certaines tombes-maisons ont l'eau, l'électricité, le téléphone. On trouve également des magasins à l'intérieur du cimetière, devenu une véritable ville dans la ville.
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À partir du Moyen Âge, « aller aux momies » constitue l'une des étapes essentielles d'une expédition en Égypte réussie. Cela marque un tournant dans la pratique du pillage, qui ne cesse de s'intensifier jusqu'à connaître son apogée au cours du XIXe siècle, où le voyage n'est plus réservé aux seuls aventuriers mais s'ouvre aux plus aisés, qui profitent des grands progrès des moyens de transport pour se déplacer... et rapporter quelques souvenirs avec eux. Ainsi, il n'est pas rare, au cours d'une pittoresque croisière sur le Nil, qu'ils se fassent alpaguer par des vendeurs à la sauvette se baladant avec des morceaux de corps humains anciens sous le bras! Les touristes, les collectionneurs, les militaires de passage... tout le monde veut désormais son fragment de momie ! Perçues comme « exotiques » par les voyageurs occidentaux, les momies égyptiennes ne tardent pas à se retrouver dans les cabinets de curiosités, perdant leurs vertus médicinales, mais gagnant leur place d'objet de collection.
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Lorsqu’ils me demandent pourquoi j’étudie la mort sur mon temps libre, les gens sont souvent étonnés que je leur réponde que c’est parce que je m’intéresse aux vivants...
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Alors que pour beaucoup les ouvrages reliés en peau humaines ne concernent que le Necromicon inventé par H. P. Lovecraft, d'autre ouvrages bien réels existent dans plusieurs bibliothèques du monde et chez quelques riches particuliers.
La pratique en question est bien souvent assimilée à la fin du XVIIIe siècle et au XIXe siècle en Occident, pourtant, il est à noter que des ouvrages plus anciens sont potentiellement concernés, à condition que des études pour attester de la présence de peau humaine soient effectuées. C'est en effet tout le problème des livres en peau humaine : beaucoup de cuirs exotiques sont reconnaissables par leurs textures, tandis que la peau humaine reste difficile à distinguer d'une peau de porc ou encore de veau. Idem pour trancher définitivement en faveur d'une date de commencement de la pratique, compte tenu des livres qui sont chez des collectionneurs et ceux qui ne sont pas encore analysés. (pp. 64-65)
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Mais tous ces symboles se retrouvent également sous forme d'objets. Les collectionneurs de figuration de crânes et squelettes sont nombreux, certains sont même célèbres à l'image de la Baronne Henri de Rotschild, dont l'excentrique collection a été exposée à la Fondation Bemberg de Toulouse en 2018. [...]
Les petites pièces éveillent toujours chez son propriétaire ou l'observateur de la curiosité et de l'attachement, tant à propos de la technique qu'à propos de leur taille. C'est le cas par exemple de ce que l'on nomme les "crânes d'Adam" que l'on retrouve sous les pieds du Christ sur certains crucifix. (p. 128)
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Il arrive en de rares cas que des familles entières soient prises en photo au moment de leur mort. Cela est notable lorsque la maladie frappe un foyer ou qu'un accident survient, mais également lors de crimes. La famille Keller en est un exemple : la mère a assassiné son mari et son enfant, et a fini par se suicider dans la foulée, en 1894 à Auburn. Leur photo post-mortem représente les trois individus ensemble dans le même cercueil. Ces portraits sont bien plus que des images faisant frisonner le commun des mortels, ils représentent des vies, des histoires dont la fin peut être tragique. (p. 123)
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Mais essayez de toucher au sacré et il continuera d'exister de plus belle, même s'il doit pour ce faire prendre des chemins de traverse (comme dans le cas du syncrétisme religieux). Ainsi, le gouvernement chinois, bien obligé de constater la survivance de la tradition tibétaine des inhumations célestes, parle désormais de les protéger et même de construire un cimetière à ciel ouvert pou les faciliter... Alors, belles paroles ou véritable engagement ? L'avenir nous le dira, car étudier la mort, c'est aussi observer les évolutions politiques du monde.
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Qu'est-ce qui ressemble plus à un livre en cuir qu'un autre livre en cuir ? Difficile pour l'œil de déterminer quand le cuir... est humain.
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