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Critique de Questcequonlit


Une biographie remarquable du père par la fille, qui ne l'a rencontré qu'à l'âge de 20 ans. Miriam Cendrars nous livre une biographie à la fois très personnelle et très précise : on suit d'année en année la vie de Frédéric Sauser, le suisse qui deviendra le poète naturalité français à la main coupée, Blaise Cendrars.

Et que dire ? Sa vie est un roman, sa vie est une aventure, et j'ai été très émue de découvrir sa grande pauvreté et son immense liberté, l'une et l'autre étant indissociables.

Là où Miriam Cendrars m'a surprise, outre sa plume très agréable, a été le travail de mise en perspective : certains chapitres sont dédiés aux mémoires de la première femme de Blaise (Fela), jamais traduites en français, et d'autres à ses conversations documentées avec Raymone Duchâteau, qui deviendra sa deuxième femme bien plus tardivement. Mise en perspective également des faits historiques, depuis l'histoire de la Russie, première et seconde guerre mondiale.

Tout en finesse, c'est la portée de son oeuvre qui ressort, avec de nombreux passages de ses livres, de ses phrases, discours, par lui-même ou ses (nombreux !) amis. Aujourd'hui, Blaise Cendrars est à peine mentionné comme l'un des poètes qui a participé au renouveau de la poésie au même titre d'Apollinaire, son oeuvre romanesque ne figure jamais dans les programmes, et pourtant ! Ils sont si peu à avoir dédié leur vie à une conviction : être écrivain, être poète, et qu'il n'y a que ça.

Alors, oui, il est vrai que la biographie fait sans doute preuve de complaisance avec cet homme qui a été un bien mauvais mari, un bien mauvais père... mais c'est une si belle reconstitution de qui a été Blaise Cendrars et ce qui l'animait, de sa vie extraordinaire (saviez-vous qu'il a rencontré et été dans la même troupe de cirque que Charlie Chaplin ?), que je passe outre, car c'est bien l'amour d'une fille pour son père, et l'admiration pour le poète qu'il était, qui m'a marquée.
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