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Critique de Achillevi


Une oeuvre assez déroutante. Blaise Cendrars relate de manière décousue les principales étapes de sa vie, où chaque page est l'occasion d'une digression dont on ne sait plus si elle devient la trame principale du chapitre, ou si l'on va revenir au point initial. le style lui-même est un mélange de gouaille, de poésie et de belle littérature, souvent érudite.

C'est également l'occasion de découvrir la vie haute et couleur d'une banlieue parisienne qui se déploie entre les deux guerres, sombre et lumineuse à la fois, où des personnages improbables se croisent, s'affrontent et s'aiment. C'est aussi une évocation de Marseille, loin des pagnolades, mais sans en être totalement étrangère, où l'auteur vit une belle aventure avec une femme en noir qu'il nous relate avec talent.

Enfin, un très long passage en surplomb de la calanque de la Redonne, près de Carry le Rouet, où se déploie un univers bariolé, ensoleillé et parfois emprunt de mystère.

Le tout étant ouvert par le souvenir le plus marquant de sa vie et probablement qui en a constitué sa matrice, l'épreuve des tranchées, la perte de son bras droit et l'image imprimée à jamais d'un poilu projeté dans les airs, foudroyé par un obus et dont ne restera plus qu'un pantalon sanguinolent.
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