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Citations sur Dictionnaire égoïste du panache français (5)

Gérard Philipe a connu la belle vie sur la Côte d'Azur. Il était le fils de Marcel Philip, un riche hôtelier et avocat qui fut collabo, sympathisant de Jacques Doriot sous l'Occupation, l'ancien maire communiste de Saint-Denis qui versa dans la collaboration, jusqu'à endosser l'uniforme allemand. À la Libération, Marcel Philip est condamné à mort. Pour éviter d'être arrêté, il fuit à Barcelone. Gérard Philipe, comme Dominique Fernandez, comme Jean-Pierre Azéma, comme Emmanuel Leroy-Ladurie, comme Dominique Jamet, est un fils de collabo. Lourd fardeau. [...]
Gérard n'a jamais renié ce père qui caracolait dans le monde interlope des aventuriers sans scrupules et des margoulins affairistes, proches des personnages de Modiano. Il lui rendra visite régulièrement et subviendra à ses besoins. Gérard est un fidèle. Un coeur pur. Dans son altière solitude, il suscite l'émotion. L'émotion ça ne s'explique pas. C'est inné. Comme un coup de foudre.

Gérard Philipe, p. 314
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Athos, comte de la Fère, héros des Trois Mousquetaires. L'instinct chez lui est revêtu de noblesse. Il ne tient sa grandeur ni de l'obéissance ni du commandement. Tout ce que l'univers nous astreint à souffrir, il faut l'endurer avec force d'âme. Cet homme va jusqu'au bout de sa folie. Rien ne l'arrête. Il est le capitaine de Boëldieu dans La Grande Illusion, le capitaine Esclavier dans les Centurions, Alain Leroy dans Le Feu Follet. Un mercenaire. Un anarcho-syndicaliste. Un situationiste. Un prêtre-ouvrier. Opposé à la droite, à la gauche, à la vulgarité ambiante. Un inclassable. Au fond, un libertaire. Un iconoclaste qui se bat contre lui-même et contre tout le monde.

Athos, p. 32
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L'oeil lavande, la mèche ravageuse, en uniforme ou en liquette, en bleu de chauffe ou en costard croisé, la bâche vissée sur la tête, la clope au bec, à la fois bravache et généreux, sombre et révolté, voilà le mec qui apparaît dans son premier succès cinématographique : La Bandera, de Julien Duvivier, d'après un roman de Pierre Mac Orlan, alias Pierre Dumarchey, un chantre du monde en marge et de la poésie argotique. L'histoire d'un meurtrier qui s' engage dans la légion espagnole, poursuivi par un flic tenace. Auparavant on l'avait vu dans Zouzou, une pochade de music-hall avec Joséphine Baker. Et puis dans Golgotha, encore de Duvivier, avec Le Vigan (qui interprétait le flic tenace de La Bandera et qui fut le copain de Céline, dit "La Vigue"). Gabin était Ponce Pilate et Le Vigan le Christ ! Un pur nanar comme on les aime, avec cothurnes et péplum, toges et pilum. Avec qui ? Oui, avec Jean Gabin, le prolo magnifique, le romantique du Front populaire, le Rubempré des masses laborieuses, le héros de ceux qui chantaient L'Internationale de la Bastoche à la République !

Jean Gabin, p. 195
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"Je lègue mes jambes à Couthon et mes couilles à Robespierre! ". (p. 153)
Georges Jacques Danton (avant son exécution)
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Inflexible Coco. Son vade-mecum. Et cela jusqu'à sa mort en 1971, à l''âge de 87 ans. M. de Gaulle, comme elle disait, "celui qui s'habillait comme un sac" était mort l'année précédente. Ses obsèques attirent le monde entier. Des politiques, des stars, ainsi que ses amis Dali, Serge Lifar, Yves Saint Laurent, Marie-Hélène de Rothschild, Jacques Chazot...
Elle est enterrée à Lausanne. Mais Chanel est toujours rue Cambon. Ce n'est plus une femme, c'est un prestige. Le prestige. Une marque immortelle. En 1981, un film de Georges Kaczender, avec la regrettée Marie-France Pisier dans le rôle-titre, lui est consacré, d'après le livre de Claude Delay, Chanel solitaire.
Mystérieuse et brillante, c'était Gabrielle Chanel. Une solitaire qui aimait la compagnie. Écartelée entre le bonheur et la gloire. Une femme qui n'aura vécu que pour son art.
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