AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,78

sur 71 notes
5
5 avis
4
9 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Voilà une BD qui devrait équivaloir à un raclage de fonds de tiroir des souvenirs, à toutes celles qui, il y a quelques décennies ont fréquenté la fine fleur des établissements privés pour jeunes filles, avant que mai 68 vienne bouleverser les codes en acceptant les loups dans la bergerie, à savoir la mixité dans les classes.

Et oui, les bonnes soeurs en cornette, encore plus obsédées que leurs ouailles, veillaient au grain!
Et tentaient de formater les jeunes esprits à coup de bénédicité et de messe du vendredi matin, les cheveux cachés par un misérable foulard, pioché dans le panier à l'entrée de l'église.

Ici, deux pensionnaires se lient d'amitié, face à l'adversité. Tout les oppose pourtant, et particulièrement le milieu social, l'une d'elles habite les beaux quartiers, alors que sa camarade vit dans une ferme entre un père alcoolique et une mère dépressive (on comprend pourquoi).

La confrontation de ces deux univers incompatibles est une prise de risque qui peut se payer au prix fort…..

On sent bien que le propos est personnel : c'est du vécu, à coup sûr, car ça ne s'invente pas.
Et j'adhère totalement au discours qui met bien en valeur la débilité ambiante destinée à préserver la chasteté de la jeunesse

Par contre, je n'ai pas accroché avec le dessin, très brouillon, au point d'avoir du mal à différencier les personnages, tous affublés de gros pifs, d'autant que les vignettes sont en camaïeu de marron.

Dommage , l'humour et l'ironie sont bien présents et le sujet suffisamment incroyable quand on n'y a pas été confronté pour constituer une base riche de sarcasmes.

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
Commenter  J’apprécie          420
Dans les années soixante, deux jeunes filles de treize ans, Thérèse et Marie-Colombe, font leurs études dans un pensionnat religieux d'Honfleur, tenu par des bonnes soeurs, qui sont de vraies peaux de vache. Thérèse vient d'un milieu paysan, avec un père colérique et alcoolique et une mère soumise qui passe son temps à pleurer. Marie-Colombe vient de la grande bourgeoisie de Neuilly. Les deux jeunes filles détestent les soeurs et sont toujours partantes pour faire les 400 coups. ● C'est une chronique plutôt tendre de l'âge ingrat il y a une soixantaine d'années. On sourit un peu, on ne rit jamais, et certains passages sont plutôt tristes, même s'ils sont toujours traités sur le mode de l'humour ● La teinte sépia convient bien à cette période et à ce type d'éducation maintenant surannés. ● La fin est très abrupte. ● J'ai commencé à lire l'oeuvre de Florence Cestac par son dernier album, Un papa, une maman, une famille formidable (la mienne), qui m'a beaucoup plu, mais je ne retrouve pas dans ses ouvrages précédents l'humour décapant de celui-là, malgré une veine autobiographique commune.
Commenter  J’apprécie          302
L'espièglerie de Florence Cestac se retrouve dans ce tome. A nouveau, elle met la femme en devenir au coeur de son récit. Marie-Colombe et Thérèse sont dans une école catholique et pas pour les mêmes raisons. L'une l'est à cause du prestige de sa famille et l'autre c'est pour fuir la violence quotidienne du père. Les soeurs, en tenue avec voile, sont assez rigides et voient le monde de manière binaire. le mode de vie et de pensée est dicté à travers la Bible. Un outil pratique pour former des adolescentes à leur futur rôle d'épouses soumises et dociles. Elles doivent écouter et ne pas répondre.

Leur virginité doit être préservée à tout prix. Par conséquent, le tampon est prohibé car il risque de percer l'hymen. On ne s'étonne même pas de leur inculture et de leur intolérance. Une rebelle issue de la haute aime bousculer les limites. Elle apporte un tourne disque, une radio et vient même en pantalon. Qu'importe les punitions, il faut s'amuser. Et parfois, il faut aussi faire la comédie pour éviter d'assister aux messes du matin qui n'en finissent pas ou des ateliers couture. Une impertinence qui ne peut que nous réjouir.

Qu'importe son statut social et le confort inhérent, elle veut vivre librement. C'est pour cela qu'elle va vivre une aventure avec le frère de sa meilleure amie. Sans surprise, elle tombe enceinte. Par conséquent, sa famille l'envoie en Suisse pour avorter. le garçon est perturbé car on ne lui a pas laissé son mot à dire. Il a fait un don de sperme quand même. A la campagne profonde, il est plus courant de n'avoir guère d'alternative. Un rapport sexuel, une grossesse et par conséquent, un mariage souvent de non-amour. Il faut préservé les apparences. Les faiseuses d'anges restent rares.

La bédéaste joue avec ces deux profils de vie si dissemble et similaire à la fois. Les filles restent amies. Elles vivent au même endroit, l'une dans une chambre de bonne contre des travaux ménagers dans l'immeuble. Par chance, c'est aussi une période de révolte. Les femmes descendent dans les rues pour réclamer des droits comme ces messieurs. Avoir le droit de vote et d'ouvrir un compte en banque sans l'autorisation du mari ou du père ne suffisent plus. Elles veulent plus que l'objectif d'être une femme au foyer au service de monsieur qui doit se décontracter suite à une rude journée. En rentrant, il doit se sentir bien et que l'on est à son service. On lui fait à manger, on nettoie son linge et il a un corps à disposition pour ces besoins sexuels. Madame n'a pas d'espace dehors pour souffler. Finit tout ça, elles veulent un boulot, disposer librement de leur argent et surtout de leur corps. Elles deviennent maîtresse de la contraception et choisissent quand avoir un enfant. Un soulèvement global souffle. le premier tome pose un cadre avec une manière de de façonner les cerveaux. Progressivement, elles ont su développer un esprit critique. On peut juste s'étonner de l'insertion d'un décès. Cela apporte un côté sombre pas forcément utile ici.
Lien : https://22h05ruedesdames.com..
Commenter  J’apprécie          60


Lecteurs (113) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5234 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}