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Citations sur Le livre de ma grand-mère : Suivi de Les fontaines de H.. (7)

De nombreux enfants étaient déjà morts sur la route, mais Isquhi avait jusque-là réussi à sauver les siens. Epuisés, crevant de faim et de soif, ils furent bientôt incapables de faire un pas de plus. Ils se sont effondrés là où ils étaient.
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(…) les grands pensent toujours qu'ils arrivent à cacher certaines choses aux enfants, mais les enfants entendent tout, comprennent tout.
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"Mes enfants n'ayez pas peur des morts, ils ne peuvent pas vous faire de mal. Le mal vient toujours des vivants, pas des morts."
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La cérémonie des obsèques se déroula en présence de la foule des fidèles qui sortait de la prière. Le religieux déclara à voix haute : « Que dieu pardonne ses péchés », puis demanda par trois fois « Accordez-vous votre pardon ? » L’assistance présente dans la cour répondit : « Oui, nous lui pardonnons ». Je n’ai pas pu empêcher ma voix de s’élever « Qu’elle nous pardonne… Qu’elle nous pardonne… C’est à elle de nous pardonner… de nous pardonner à tous ! » Tous dans l’assistance me regardaient stupéfaits, pourtant la plupart n’avaient pas saisi le sens de mes paroles.
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Elle s'appelait Héranouche. Elle était la petite-fille de Haïrabed Gadarian, l'unique fille d'Iskouhi et Hovhannès Gadarian. Jusqu'en classe de quatrième, elle a vécu une enfance heureuse à Havav, un village de la région de Poulou. Soudain les jours de tereur sont arrivés, elle disait : "Que ces jours aillent et ne reviennent plus jamais". Héranouche a perdu toute sa famille, elle ne les a plus jamais revus. Elle a eu une nouvelle famille, un nouveau nom. Elle a oublié sa langue et sa religion, elle a appris une nouvelle langue et adopté une nouvelle religion. Tout au long de sa vie, elle ne s'en est jamais plaint, mais elle n'a jamais oublié son village, sa mère, son père, son grand-père ni aucun de ses proches, jamais. Elle a vécu dans l'espoir de les retrouver, les serrer dans ses bras, jusqu'à l'âge de quatre-vingt-quinze ans. C'est peut-être cet espoir qu lui a prêté une longue vie, elle a conservé sa lucidité jusqu'à son dernier souffle.

Ma grand-mère Héranouche nous a quitté la semaine dernière et nous l'avons accompagnée jusqu'à sa dernière demeure.

Avec la publication de ce faire-part, nous espérons retrouver ses parents, nos parents, que nous n'avons pas pu retrouver de son vivant, partager leur peine et leur dire : "Que ces jours s'en aillent et ne reviennent plus jamais"
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" La première fois que j'ai entendu l'histoire des massacres, j'avais quatre ou cinq ans. Toute ma vie, j'ai eu très peur des Turcs, et je les ai vraiment détestés. La négation des massacres n'a fait qu'aggraver les choses. Puis, j'ai appris que toi et ta famille étiez turcs et que, malgré tout, vous faisiez partie de notre tribu. Aujourd'hui, j'aime cette grande famille, j'aime tous ses membres (…). Mais je continuerai à détester ceux qui nient les massacres. Je ne leur pardonnerai jamais. "
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