"On écrit toujours pour quelqu'un. On répond à une commande, ou à une demande, ou à une attente, celle-ci informulée. (...) Pour qui ai-je écrit ? (...) Pour plaire à qui, satisfaire quel idéal, réparer quel échec ? " [Jean-Michel Delacomptée, Ecrire pour quelqu'un, p.73]
Ecrire en hommage à tous les êtres que nous avons aimés, admirés,parfois détestés, nous ayant aidés d'une manière ou d'une autre à grandir, à nous construire : parents , amis, "maîtres à penser", figures tutélaires lointaines, inaccessibles, ou proches qui ont été ...des figures admirées...Le dernier texte de Jean-Michel Delacomptée, très personnel, parle admirablement de deux hommes qui l'ont formidablement porté, aimé, encouragé...l'un son père, disparu trop tôt, et puis adulte, son éditeur et ami, J.B Pontalis...Un très beau texte pour magnifier la mémoire de deux êtres essentiels dans le parcours de cet écrivain...L'idée de cette thématique est venue à mon esprit...à la lecture de ce récit autobiographique intense... qui rend tendresse et reconnaissance à deux hommes, partie prenante du parcours d'écrivain de Jean-Michel Delacomptée...
Que l'on écrive contre ou pour... il y a si souvent des êtres indissociables de ce que chacun devient, comment il se réalise selon ses admirations, ses affections... ses tristesses,ses rejets...Dans la majorité de cette sélection partielle, j'ai privilégié les relations bénéfiques...
===================================================
Je rajoute un deuxième et dernier passage de ce livre coup-de-coeur, "Ecrire pour quelqu'un" de Jean-Michel delacomptée:
---------------------------------------------------------------------------------------
"On n'écrit pas pour soi, mais pour les autres. Pour les morts qui subsistent en nous, et pour les vivants qui nous lisent. Même les manuscrits volontairement laissés sans lecteurs au fond des tiroirs s'adressent à quelqu'un. A des parents perdus, à des passions anciennes, parfois à des proches qui ne l'apprendront jamais. Et c'est encore plus vrai quand on écrit en hommage à des défunts aimés ou admirés. Les livres alors, comme le font les poèmes, dressent des tombeaux. Ils ne recouvrent pas de marbre les morts, ils les revêtent d'une douce ferveur. Ce sont des urnes à portée de main qu'il nous suffit d'ouvrir, où nous plongeons nos souvenirs, et dont les cendres sont les mots.(p.170)
***janvier 2014-actualisation le 4 juin 2017- Ajout le 1er novembre 2017*** complété le 18 septembre 2019***prolongé le 26 avril 2021