Éveil

J'ai lu "Au bout du Chemin" de cet auteur, un roman que j'ai adoré. Ici, je découvre une autre facette du talent de cet auteur qui sait à merveille prendre son lecteur par la main pour lui faire emprunter des sentiers dépourvus de balises. le monde tel qu'il est décrit dans ce roman est un monde qui, selon moi, est du domaine du probable. L'invasion des caméras, skype, et autres téléphones mobiles qui permettent à tout à chacun de filmer ce que bon lui semble puis de balancer le résultat sur la toile. Cette attirance nauséabonde pour le "spectacle du malheur, de l'horreur" est bien présente aujourd'hui me semble-t-il. Ce sont justement ces gadgets qui ont permis au voyeurisme le plus vil (car il existe depuis la nuit des temps) de contaminer des esprits et d'en faire des dégénérés. Je pense au film Freaks, par exemple.
On ne naît pas voyeur, on le devient. On ne naît pas avec l'envie chevillée au corps d'écraser son prochain. L'Homme est bon car l'enfant l'est. C'est donc bien l'éducation qui nous fait ce que nous sommes une fois adultes.
Il est beaucoup question d'enfants dans ce roman, de l'amour parental, de l'amour tout court aussi. Ces passages là m'ont permis de "respirer" entre deux chapitres à la limite de l'insoutenable, parfois. Je me suis même amusée de voir les pourris en prendre pour leur grade car ces pourris-là le sont jusqu'à la moelle et irrécupérables.
Il y a mille choses dans ce roman : une verve absolument incroyable, une plume que j'aime beaucoup, des dialogues percutants, drôles aussi parfois.
Lisez-le, prenez le temps d'entrer dans ce roman qui se pose tranquillement pour nous entraîner de plus en plus vite dans une course poursuite.
Je recommande ++