Citations sur Ils vécurent philosophes et firent beaucoup d'heureux (13)
Aimons la vie avec ce qu'elle comporte comme risques et comme certitude de fin. Nous n'en apprécierons que mieux le chemin.
Et si au fond La Petite Sirène tendait un miroir ? Car les lectures romantiques d'Emma Bovary ce sont bel et bien les dessins animés de notre enfance ! Disney nous invite à rêver mais en précisant l'usage du rêve qui nous est offert : ce dernier doit nous aider à percevoir la magie présente dans notre vie plutôt que de déprecier notre quotidien au nom d'un ailleurs purement imaginaire. L'imaginaire doit être au service du réel.
Disney nous invite à rêver mais en précisant l'usage du rêve qui nous est offert: ce dernier doit nous aider à percevoir la magie présente dans notre vie plutôt que de déprécier notre quotidien au nom d'un ailleurs purement imaginaire. L'imaginaire doit être au service du réel.
Voici la prescription du philosophe stoicien Marc Aurèle : il faut retrancher de notre esprit tout ce que les autres peuvent faire et dire, tout ce que nous avons fait et dit nous-mêmes dans le passé et toutes les choses qui nous inquiètent pour l'avenir. Il faut aussi ôter tout ce qui advient indépendamment de notre volonté. Si nous parvenons à circonscrire ainsi notre moi, alors notre pensée pourra être libérée des troubles. Si nous parvenons à ne plus nous soucier de ce qui est au-delà du présent (le futur) et de ce qui est déjà passé, si nous nous exerçons à vivre seulement hic et nunc, c'est-à-dire dans l'instant, nous pourrons vivre jusquà la mort sans trouble avec sérénité.
Faute de critère, Disney semble choisir son camp: celui de ceux qui préfèrent enchanter la vie et assumer l'impossible tracé entre réel et fiction. Plutôt que de déplorer cette impossibilité à discriminer le réel du rêve, le dessin animé semble même y voir le moyen d'être heureux. Rêver sa vie en couleurs, c'est là le secret du bonheur....
Quelle leçon Flaubert nous délivre-t-il à travers cette histoire ? Ce qui tue Emma Bovary, c’est l’idée du bonheur, c’est l’idée que le bonheur existe quelque part comme état de plénitude. Car alors ce qu’elle vit est toujours forcément décevant. Voilà ce en quoi consiste le bovarysme : l’incapacité à se satisfaire d’un réel qui paraît toujours déficient au regard d’un imaginaire merveilleux que l’on s’est construit. Le bovarysme, c’est la certitude du malheur.
Le roseau est toujours plus vert dans le marais d’à côté.
À en croire le philosophe, le bonheur tient à une évaluation que l'on porte sur soi-même et sur sa propre vie. Nous ne pouvons être heureux, nous ne serons heureux que si nous jugeons l'être. Quel paradoxe ! Rien ne nous séparerait du bonheur que nous-mêmes ! Le bonheur ne viendrait donc pas du dehors par l'obtention ou la possession de choses extérieures qui nous feraient défaut pour être heureux. Le bonheur viendrait du dedans à partir du moment où nous donnons notre accord à ce que nous sommes. « Chacun est bien ou mal selon qu'il s'en trouve », écrit Montaigne. C'est parce que nous pensons être heureux que nous le sommes.
Nick se résigne : si le monde voit les renards comme des êtres sournois et indignes de confiance, à quoi bon essayer d’être autre chose ? On n’échappe pas à sa nature. Et si ce n’est pas elle qui nous enferme, ce sont les autres qui se feront une joie de nous la rappeler.
Tu as compris que ce n'est pas parce qu'un dessin animé te divertit et t'enchante qu'il se réduit à cela. Tu sais maintenant que chacun renferme une pépite de sagesse qui t'aidera à penser et à vivre.
Raiponce nous met en garde: ne nous égarerons pas dans de vains et dangereux espoirs. Aimons la vie avec ce qu'elle comporte comme risques et comme certitude de fin. Nous n'en apprécierons que mieux le chemin.