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Critique de Marialucas
Encore un livre de Sorj Chalandon qui ne laisse pas indifférent. Les pages sur le procès de Klaus Barbie de 1987 sont saisissantes et laissent voir la dignité des victimes, l'impatience de certains journalistes et la froideur sans pareille de celui qui ne disait répondre qu'au nom de Klaus Atmann. Celles sur la guerre du père de l'auteur dérangent à plus d'un titre : elles décrivent un homme qui sera passé des rangs allemands aux rangs français avec une aisance surprenante, qui aura menti de façon quasi-systématique à ses compagnons d'armes puis à ceux et celles qui auront voulu faire la lumière sur la nature de ses actes pendant le conflit, y compris son propre fils au point que ce dernier lui imagine une fin plutôt que celle de l'hôpital psychiatrique.
