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Higway to hell…

En référence à la chanson de AC/DC et au "GO TO HELL !" expédié par le général Allister à Blueberry qui lui répondra, avec cynisme : "Nous y sommes déjà, sir".

S'ils n'étaient pas sur une autoroute (anachronisme) c'était vraiment le chemin pour l'enfer que le 7ème de cavalerie a emprunté.

Cet album, je déteste le relire. Attention, n'allez pas croire que Charlier ait loupé son scénario, que du contraire, il est très bon, c'est juste que cet album est terrible…

Dans le tome précédent, Blueberry avait obtenu un armistice avec les Sioux, donnant sa parole (et le général Dodge aussi) pour que de vraies négociations aient lieu, promettant que les camps d'hiver ne seraient pas attaqué par les Longs-Couteaux alors que les guerriers étaient à la chasse.

Le général Allister, mourant d'envie de s'illustrer quelque part et n'ayant pas eu l'occasion durant la guerre de Sécession, décide d'aller « casser du sioux » afin repousser définitivement la menace.

Blueberry est enrôlé de force et forcé d'assister à la chronique d'un massacre annoncé, des deux côtés.

Steelfingers avait décroché la palme du méchant le plus machiavélique, sadique de la saga, mais Allister décrochera celle du plus entêté, du plus menteur, du plus enragé, de la plus mauvaise fois et de celui qui manque, finalement, de cou…rage (restons polie).

Le général Allister, qui a un peu des airs de Custer, on aurait envie de lui faire subir le supplice des fourmis rouges, de le pendre, de l'écarteler, de le guillotiner, de le brûler, de le découper en morceaux et de les jeter aux quatre vents après l'avoir fait piétiner par un troupeau de bisons en furie.

Ce général de MesDeux rêve d'honneur mais s'attaque, en traître, à un camp rempli de femmes, d'enfants, de vieillards et de quelques guerriers. Facile… Mais les Indiens sont cent fois plus brillants que lui.

Allister est un salopard qui n'hésite pas à sacrifier ses propres soldats, sans leur dire, bien entendu, leur demandant de tenir la passe et en ne respectant pas sa parole de venir les secourir. Un salopard, je me tue à vous le dire !

Et je râlerai toujours car, à la fin de l'album, il n'est même pas puni, pas de justice pour lui et ce fils de sa mère n'a même pas de conscience, pas de coeur non plus et encore moins de cou… rage (restons polie, restons polie, c'est un sans couilles).

Les dessins illustrent bien les combats, la difficulté de chevaucher dans la neige, les paysages magnifiques des Black Hills qui nous entourent et que nous ne savourons pas tant le récit est haletant, bourré de suspense, de violences, de combats, des ruses de Blueberry pour tenter de sauver le régiment qui, sans lui, aurait péri en entier.

Cet album est glaçant jusqu'à la moelle car ce genre d'individu a existé. Non pas Allister en tant que tel, mais des militaires comme lui, entêté jusqu'au boutisme, prêt à faire mourir tout le monde pour s'en sortir lui, prêt à entraîner son régiment dans sa folie, à la poursuite de ses chimères, tel un capitaine Achab pourchassant Moby Dick sans aucun discernement et n'écoutant pas la voix de la raison qui est celle de Blueberry.

Un tel personnage est intemporel et tous les pays peuvent se targuer d'en avoir eu un à la tête d'un groupe armé, tuant des gens désarmés.

Une fois de plus, encore un album relevé pour le duo Charlier/Giraud, les deux maestros aux commandes de cette série qui ne vieillit pas, qui est intemporelle, elle aussi, car les sujets traités sont toujours d'actualité : génocides, guerres, spoliations, racisme, magouilles, gaspillage des ressources naturelles, recherche du pouvoir, recherche des honneurs à n'importe quel prix, mensonges, traîtrises et j'en oublie.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Blueberry, ma série phare.
Cet album nous entraîne dans le campagne d'hiver du général Allister contre les sioux et les cheyennes, alors que Mike Steve Blueberry a risqué son scalp dans l'album précédent pour sauver la paix, mission menée à son terme avec succès!
Mais la haine de "Tête "jaune", surnom donné à Allister par les indiens, foule au pied cette promesse en menant une campagne terrible contre les campements sioux et cheyennes enfouis dans les blacks hills...
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Allister, le Général Tête Jaune, arbore une belle chevelure couleur blé tendre et un esprit borné et farouchement anti-Indiens. Toutes ses décisions n'ont qu'un seul but, éradiquer le maximum d'Indiens et récupérer (pense-t-il) sa trsoième étoile de général.

Tout ce qui se dresse entre lui et un Indien mort doit également être présenté devant une cour martiale, ou fusillé directement, c'est encore mieux. Autant dire que la tâche de Blueberry s'annonce difficile, lui qui a promis une paix aux Sioux et aux autres chefs indiens, et qui n'a de cesse de s'opposer au Général Allister.

Mais Blueberry reste un militaire, et le lecteur stupéfait va assister à une scène incroyable... Blueberry sauvant des eaux glacées le général Allister qui s'était aventuré de manière inconsidérée sur la glace.

Le tome est indépendant, dans la mesure où il n'a pas de suite obligée. Il montre les efforts sanguinaires du Général Allister (sorte de Custer...) pour massacrer les Indiens (femmes, enfants, vieillards... peu importe pour Allister dans sa folie destructrice). Mais il est clair que Bluebetty et Allister sont appelés à se croiser de nouveau. Blueberry (et le lecteur) y compte bien, afin de remettre les choses au point (ou au poing...).

Le tome se déroule dans la neige. Les forêts et les montagnes sont grandioses sous cette chape blanche. Les scènes de combats et de poursuites abondent et bénéficient du trait assuré de Giraud qui se dépasse pour l'occasion.

Ce qui fait froid (et pas seulement parce qu'il y a de la neige) c'est l'idée omniprésente que ce général a pu exister... Je mentionnais Custer, mais il y en a d'autres qui ont dû être assoiffé de conquêtes sanglantes. Et pas seulement dans l'Ouest américain. Cet aspect intemporel de l'âme humaine est un point fort du tome.

Un grand cru.
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Tête jaune, c'est cette vieille baderne rancunière de Mac Allister... Un général qui rêve de gloire en cassant de l'indien.
L'atmosphère hivernale de cet épisode, est une des plus belle de la série.
Du pain sur la planche (!) pour le Lieutenant Blueberry, pris dans un dilemme ou sa ruse et sa ténacité seront mises à l'épreuve.
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Après un album de transition, le cycle des guerres indiennes va vers sa fin. Une paix relative a été trouvée entre peuples indiens et blancs, sous l'égide du général Dodge, secondé par Blueberry, qui a mis sa parole en jeu. L'hiver 1868 doit être calme et permettre aux indiens de reconstituer leurs réserves de viandes de bisons, tranquillement, sans s'inquiéter pour leurs campements et leurs tipis laissés sans défense.
Mais voilà qu'arrive le général Allister, borné, et décidé à « casser du rouge » pour se faire mousser à Washington. Il ignore les accords passés, et empêche Blueberry de prévenir Dodge ou les indiens. Mais Allister, le général tête jaune, ne sait pas où il met les pieds.
Très bel opus dans cette série. le dessin de Giraud est somptueux, les paysages sous la neige portent l'action. L'obstination et la bêtise d'Allister sont le centre de cet épisode.

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Novembre 1868, une paix relative est tombée sur les collines sauvages du Wyoming et du Colorado... Sioux et Cheyennes ont accepté un armistice provisoire négocié par Blueberry, qui au nom du général Dodge,leur a promis que durant la période de chasse aux bisons, les soldats ne tenteraient rien contre leurs campements dépourvus de guerriers.

Mais le général Allister refuse d'avaliser l'accord et entend "casser de l'Indien." Avec son 7e de cavalerie, il s'enfonce dans les Black Hills à la recherche des camps sioux et cheyennes, en violation de la parole donnée par le général Dodge.
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Dans ce tome, Blueberry va faire preuve encore de courage, d'ingéniosité, d'expérience de la guerre (notamment indienne) et surtout de loyauté à l'armée. C'est sur ce dernier point que Blueberry est décevant mais finalement très logique. Une fois l'engagement avec les indiens pris, il fait tout pour sauver les militaires et même le général qui est un homme fourbe et ignoble (un incompétent doublé d'un assassin ; autant de ses hommes que des femmes et enfants indiens).
Cela dénote encore une fois le réalisme de cette série où finalement, le héros Blueberry n'est pas un bon samaritain ni un Lucky Luke défendant quoi qu'il arrive la veuve et l'orphelin... il reste avant tout un militaire, un homme droit et loyal (mais chanceux comme Lucky Luke quand même).
Des aventures toujours aussi passionnantes même si elles sont frustrantes !
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bien
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Quand la folie d'Allister fait rougir, par le feu et par le sang, les collines enneigées du Wyoming...

Dès sa couverture, cette BD a su me happer.

Mémorable, l'album est divisé en deux temps forts : la première partie où l'armée d'Allister traque puis exécute les civils cheyennes, sans ménagement, suivi du retour de flammes, avec la riposte des Cheyennes, alliés aux Sioux et aux Arapahoes.

Le scénario est au moins aussi convaincant que les précédents. En plus des ingrédients habituels (répartie des personnages, embûches...), Charlier nous sert son récit avec une dimension tactique (carte pl. 30), basée sur sa connaissance de l'art de la guerre.

Ici, les tuniques bleues peuvent s'appuyer notamment sur leur force de feu (artillerie), tandis que les « Indiens » les harcèlent par des attaques rapides et répétées. Au cours de l'aventure, chaque camp doit s'adapter à sa situation numérique, favorable ou non.

Malgré les événements graves qui sont relatés ici, Blueberry et ses amis ne manquent pas d'humour, une façon pour eux de survivre dans cette guerre absurde. Mc Clure et Red Neck, complètement saouls au début de l'album, forment un duo sympathique et quasi clownesque. Ce sont de vrais éléments perturbateurs, dans tous les sens du terme.

Blueberry donne également le change, contestant régulièrement les décisions excessives de son supérieur. Face aux général « tête jaune », il s'affranchit des règles élémentaires de la discipline militaire. Car Blueberry est un héros rebelle, dont les valeurs humanistes entrent en conflit avec celles de l'armée.

Les graphismes sont toujours aussi efficaces (avec de plus en plus de hachures pour les visages), représentant les différents événements de la guerre avec expressivité. Les nombreuses scènes de bataille dessinées, en font ressentir toute la tension. C'est sûrement l'un des albums les plus crus, depuis le début de la série. La violence y est d'ailleurs de moins en moins suggérée, avec plusieurs scènes de charnier et des tueries en direct.

Dans ce volume tout en contraste, les auteurs confrontent les peaux-rouges aux tuniques bleues, le froid au chaud, la solitude à la multitude, le burlesque au tragique... mais aussi ce qui est juste avec ce qui est inacceptable.

Intense.
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