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Critique de ShayHlyn_Farfouine
Quand on pense aux récits qui se déroulent durant la guerre, on imagine souvent aux batailles sanglantes, où les soldats font preuve d'héroïsme ou périssent dans la fange. La seconde guerre mondiale donne régulièrement place aux biographies de juifs voués à l'enfer sur terre dans les camps ou les ghettos. Il ne reste alors que peu ou pas de place pour les autres acteurs.
Marc Dugain, l'auteur du roman d'origine, a pourtant réussi à écrire un chef d'oeuvre sur les plus célèbres blessés de la grande guerre : les gueules cassées (Pour ceux qui ne connaissent pas, il suffit de googler ce terme pour voir des photos terribles) ! Ces hommes ont été défigurés à jamais par des bombes, des déflagrations, des coups violents au visage. Mais on ne parle pas de ‘simples' égratignures ou balafres indélébiles, mais de visages déchiquetés, arrachés par endroits, … de sorte qu'on leur a attribués un étage spécial à l'hôpital de guerre, des pièces sans miroir comme « La Chambre des Officiers ».
Autant dire que ce n'était pas un sujet facile à aborder pour Philippe Charlot, mais encore mois pour Alain Grand. Comment dépeindre la douleur de notre héros, Adrien, qui n'a plus qu'un trou, sans palais ni mâchoire supérieure, à la place de la bouche ? La mission est ardue pour le scénariste qui doit suivre le ton de l'auteur tout en captant l'essentiel. le dessinateur doit quant à lui ménager le suspens de ce personnage dont on suit les pensées sans le voir. C'est la magie de cette oeuvre qui ne démontre l'ampleur des dégâts qu'après avoir ressenti la douleur, les odeurs et les regards d'effroi des interlocuteurs des officiers défigurés, les maxillo-faciaux comme ils sont appelés.
Mais voilà une mission réussie ! Philippe Charlot emploie des phrases percutantes et justes, Alain Grand, avec un graphisme classique, rend hommage à Marc Dugain, tandis que les couleurs naturelles de Tanja Cinna Wenisch harmonisent le tout dans un bel ouvrage à mettre entre toutes les mains, pour conscientiser, encore aujourd'hui, contre les ravages des guerres…
Lien : https://sambabd.net/2023/03/..
Marc Dugain, l'auteur du roman d'origine, a pourtant réussi à écrire un chef d'oeuvre sur les plus célèbres blessés de la grande guerre : les gueules cassées (Pour ceux qui ne connaissent pas, il suffit de googler ce terme pour voir des photos terribles) ! Ces hommes ont été défigurés à jamais par des bombes, des déflagrations, des coups violents au visage. Mais on ne parle pas de ‘simples' égratignures ou balafres indélébiles, mais de visages déchiquetés, arrachés par endroits, … de sorte qu'on leur a attribués un étage spécial à l'hôpital de guerre, des pièces sans miroir comme « La Chambre des Officiers ».
Autant dire que ce n'était pas un sujet facile à aborder pour Philippe Charlot, mais encore mois pour Alain Grand. Comment dépeindre la douleur de notre héros, Adrien, qui n'a plus qu'un trou, sans palais ni mâchoire supérieure, à la place de la bouche ? La mission est ardue pour le scénariste qui doit suivre le ton de l'auteur tout en captant l'essentiel. le dessinateur doit quant à lui ménager le suspens de ce personnage dont on suit les pensées sans le voir. C'est la magie de cette oeuvre qui ne démontre l'ampleur des dégâts qu'après avoir ressenti la douleur, les odeurs et les regards d'effroi des interlocuteurs des officiers défigurés, les maxillo-faciaux comme ils sont appelés.
Mais voilà une mission réussie ! Philippe Charlot emploie des phrases percutantes et justes, Alain Grand, avec un graphisme classique, rend hommage à Marc Dugain, tandis que les couleurs naturelles de Tanja Cinna Wenisch harmonisent le tout dans un bel ouvrage à mettre entre toutes les mains, pour conscientiser, encore aujourd'hui, contre les ravages des guerres…
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