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Cette BD de la collection Signé de l'éditeur Le Lombard, est une suite à Little Tulip, un premier épisode mettant en scène au goulag puis à new York l'exécuteur des voleurs dans la loi, Pavel.
20 ans plus tard, Pavel exerce la profession de tatoueur à New York, en veillant de loin sur la montagne de muscles qu'est devenue sa fille adoptive Azami, une flic qu'il faut pas chercher…
Mais l'excès de stéroïdes a rendu Azami stérile. Elle trouve par hasard un bébé abandonné dans une poubelle dans les bas-fonds de New York, et se met en tête de le garder. Sauf qu'avec ce petit bout de chou arrivent les ennuis. le gosse est lié à un trafic de sang pompé sur les plus pauvres des New Yorkais. Un trafic contrôlé d'anciens de la Kolyma. le monde est petit. Les guerres de territoires entre bandes russes reprennent en plein Big Apple et Pavel et Azami s'y retrouvent mêlés malgré eux.

Pas mal de violence, une visite intégrale des égouts et autres planques de paumés de New Yok, et un peu de magie chamanique par dessus tout cela.

Si le scénario est un peu dingue, les personnages principaux ont des caractères affirmés qui font passer l'incroyable. Les dessins sont du pur Boucq, mais les choix de couleurs agressives m'ont un peu perturbé. Un traitement noir et blanc serait presque plus efficace.
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Je suis toujours surpris par Boucq, qui parvient à me donner envie de lire ses BD alors que je suis assez peu satisfait de leurs déroulés et surtout leurs conclusions. Ce fut le cas avec Little Tulip, Bouche du diable ou ses séries humoristiques qui m'ont souvent laissés assez mitigé. L'incursion du fantastique me semble souvent mal dosé, tandis que les récits se concluent trop vite à mon goût, avec des facilités que je n'aime pas.

Et dans "New York cannibals", je retrouve un peu tout ça … mais en mieux. Je ne sais pas trop pourquoi, mais je trouve que pour une fois, là, ça marche. le récit prend plus le temps et se permets toujours des facilités scénaristiques qui font grossières quand on y repense, mais ça marche. Je me suis laissé porter par le récit, par les personnages assez touchants. C'est classique dans le déroulé, sans grande surprises lorsqu'on connait les récits que Boucq a fait dans le New-York des années 80/90, mais le fantastique arrive par petites touches qui ne m'ont jamais paru forcées. Les protagonistes sont attachants par leur façon d'être, Azami est une montagne de muscle au grand coeur, Paul est le vieux tatouer qui sait toujours s'y faire question bagarre, l'albatros qui joue son rôle de second efficace et un peu Deus Ex Machina … C'est convenu dans les personnages, mais allez savoir pourquoi, je trouve que ça fonctionne. Que le récit est cohérent, alors même que je vois les grosses ficelles du scénario. Peut-être est-ce par une utilisation plus parcimonieuse de ces ficelles, ou par des gueules qui marquent et en même temps font un peu "trop". Je ne sais pas trop pourquoi, mais je suis plus satisfait de cette lecture que les autres du duo d'auteurs.

Maintenant, je ne dirais pas que c'est la BD du siècle, mais elle est plaisante à lire et m'a entrainé dans son univers. Il y a des facilités, des personnages convenus, mais ça fonctionne. C'est comme un bon block-buster, on se pose et on apprécie, sans trop se poser de questions. En tout cas, je me suis laissé porter allègrement et j'en ressors satisfait. Oui, parfois ça marche sans que je ne comprenne pourquoi. Tant mieux !
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Azami a pris de l'épaisseur, beaucoup trop de stéroïdes et est devenue policier.
Alors qu'on lui annonce qu'elle ne pourra pas avoir de bébé, elle en trouve un dans une ruelle qu'elle décide d'adopter.
Pavel, quant à lui, est rattrapé par son passé.
.
C'est donc la suite de Little Tulip mais ne l'ayant pas lu, ça ne gêne pas la compréhension.
Un tome dont le scénario est bien construit avec du suspense et de belles planches.
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Ce récit est en partie une suite de Little tulip signé François Boucq et Charyn au scénario. Azami est devenue flic et elle a pris beaucoup de masse musculaire en parti avec des stéroïdes. Ces derniers ont un effet néfaste sur son désir de devenir mère, car elle est devenue stérile. Un enfant trouvé va combler toutes ses attentes.
Graphiquement d un très bon niveau avec de superbes cadrages et prise de vie qui renforcent un scénario pointu et haletant.
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C'est la couverture qui m'a fait emprunter ce livre à la bibliothèque. J'ai été attirée par ce trait réaliste qui nous donne un portrait mélangeant la force de cette femme à la musculature sur-développée et la grande tendresse de son mouvement protecteur autour de ce nouveau-né.
Mais une fois dit cela, j'ai eu un peu de mal à rentrer dans cette histoire. On y retrouve une violence et un sens de la perversité que je n'avais pas appréciés dans le premier volume, [Little Tulip]. Mais au bout d'un moment, l'histoire devient tellement improbable que j'ai fini par lâcher prise pour me laisser emporter par l'histoire. Ce n'est pas une bd que je recommanderais aux âmes sensibles, c'est sûr, mais il y a tellement de laissés pour compte, des gentils et des salauds, des gens qui essaient de trouver leur place quitte à y perdre leur âme et d'autres qui ne peuvent faire autrement que tendre la main, que cela devient intéressant de voir tout ce petit monde évoluer, retourner sa veste autant que nécessaire ou bien rester fidèle à ses principes. Une expérience de lecture bien étrange, que je ne renouvellerai pas souvent mais qui m'a fait sortir de mes sentis battus, ça c'est certain !
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"New York Cannibals" fait suite à "Little Tulip" que j'ai lu récemment et qui m'a beaucoup plu. On retrouve Paul/Pavel qui, bien qu'il continue de jouer un rôle très important, laisse la vedette à Azami Tanaka, sa fille adoptive, que j'avais prise pour sa petite amie dans le tome précédent [Une scène au lit sans équivoque m'avait poussé à le croire, mais en y jetant un oeil une nouvelle fois, je m'aperçois qu'il s'agissait sans doute (peut-être ?) de la mère d'Azami...].

Les événements se déroulent vingt ans après, en 1990, à New York. Azami est agent de police, pratique le culturisme dont la prise de stéroïdes l'a rendue stérile. Alors quand elle trouve un nourrisson dans une poubelle, elle décide de l'adopter. Paul, dubitatif sur le moment, va finir par la soutenir et l'aider à s'en occuper. Aucun des deux n'auraient pu imaginer que ce bébé les emmènerait dans d'obscures mystères et réveillerait le passé de Paul...

L'intrigue de ce thriller, si on peut le considérer comme tel, ne m'a guère convaincue : un peu trop tirée par les cheveux à mon goût, jouant un peu trop avec le surnaturel également, nous offrant des hasards qui relient passé et présent un peu trop facilement. J'y ai relevé aussi quelques incohérences avec le tome précédent, encore frais dans ma tête.

J'ai en revanche apprécié les personnalités des protagonistes les plus importants. C'est eux qui, à mon humble avis, donnent toute la force d'âme de cette bande dessinée, superbement bien campés dans ce New York sombre et violent, cruel et sanguinaire. Ils apportent la dose juste de lumière et d'humanité dont on a besoin au milieu des trafics scabreux auxquels ils sont mêlés.

Rien à dire de plus sur les dessins, pareils au tome précédent : des traits fins mais nombreux, précis et détaillés, un peu plus colorés peut-être mais toujours très sobres, des visages peu amènes mais plutôt expressifs. Des dessins qui s'harmonisent avec l'ambiance dépeinte et la laideur des événements (passé douloureux, violences, cannibalisme, trafics en tout genre, exploitation des plus pauvres).

Cette suite n'était pas vraiment utile à mon sens, le premier se suffisant largement à lui-même. Mais même si j'ai trouvé que l'intrigue de "New York Cannibals" n'était pas aussi bien construite que celle de son prédécesseur, j'ai apprécié retrouver Paul et Azami, deux personnages émérites et charismatiques, tout comme l'ambiance noire et brutale dépeinte.
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La grande pomme, années 90.
La loi s'arrange ac les malfrats...
"L'héroïne" de cette histoire, flic aux bons états de service adepte de musculation et d'anabolisant tombe sur un bébé déposé dans la rue. Elle vient d'apprendre sa stérilité provoquée par ses consommations stéroïdiennes.
Elle a été elle même recueillie plus jeune par un exilé de l'URSS, ayant subit le joug communiste et l'internement au goulag dans sa jeunesse.
S'en suit l'escalade violente sur fond de trafics en tous genres lorsque le passé ressurgit dans les limbes new-yorkaise.
C'est crasseux à souhait.
Tempo enlevé pour cette bande dessinée, dessins expressifs et couleurs percutantes.
L'histoire accroche, se tient bien par le scénario et l'illustration fait le reste pour passer un bon moment de lecture et découvrir des aspects de la nature humaine sans limites.
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Autant le dire immédiatement, cet album, tout comme le tome 1, Little tulip, furent de vrais coups de coeur.
20 ans ont passé depuis les temps difficiles de Pavel dans les goulags de Sibérie. Nous retrouvons Azami devenue flic à New York sur fond de trafics odieux de corps des pauvres et de bébés. de son côté, son père adoptif Pavel, passe des jours paisibles dans sa petite boutique de tatouages tout en prêtant main forte à la police grâce à ses talents de dessinateurs.
La volonté chez Azami de devenir mère, la chance qui se présente à elle avec la découverte d'un bébé abandonné, le retour pour Pavel de vielles connaissances sans scrupules…. Il n'en faudra pas plus, le tout sur fonds de magie noire, pour faire basculer la vie de Pavel et d'Azami.
Le scénario est riche. le dessin très détaillé et la mise en couleurs sont magnifiques. Les rues de New York sont d'un total réalisme : ruelles sales, bars louches, église désaffectée et égouts cachant une vie parallèle.
A lire !!!
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Quoi de plus intriguant qu'une couverture montrant la force musculaire d'une adulte et la fragilité d'un bébé qu'elle tient dans les bras?
Boucq a adapté le récit de Jérôme Charyn afin de donner aux lecteurs une dimension bédéiste de cette histoire policière distillée de magie. Les deux auteurs avaient déjà travaillé ensemble en créant Little Tulip et son tatoueur Pavel.
Ici Azami est une culturiste adoptée par un ancien du goulag Pavel. Celui-ci est sollicité à ses dépens par le colonel Vizir pour fabriquer de faux billets américains.
Tandis qu'Azami, policière à New-York pourchasse Anna-la Hyène, une gouine qui possède le bar La Kolima.
La jeune chinoise va découvrir des trafics odieux qui marchandisent les corps des pauvres et des bébés. La filière extrêmement lucrative alime le goût du jeunisme des plus riches.
Ce véritable business souligne donc une morale éthique inexistante de personnes dont la vie humaine n'a aucune valeur.
Cette bd aux multiples rebondissements est superbement illustrée par des cadrages cinématographiques qui donnent une sensation de vitesse aux mouvements des personnages. Les dessins sont très minutieux surtout les bas-fonds de la ville tentaculaire.
Pour donner plus de mystère la magie blanche et noire s'installent dans le récit sortant le lecteur du réalisme violent de nos villes.
Je me suis laissée embarquer par cette histoire d'humains en péril de mort et cet univers du camp soviétique de la Kolima à la ville souterraine de New-York.
Une autopsie révélatrice d'un monde impitoyable.
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Pavel du goulag sibérien est désormais Paul Le tatoueur new-yorkais. Il mène une petite vie tranquille, avec sa fille adoptive Azami, devenue une policière body-buildée (et bien sûr tatouée). Rendue très probablement stérile par l'abus de stéroïdes, la voilà qui tombe sur un nourrisson abandonné dans une poubelle. Il ne lui en faut pas plus pour y voir un moyen de combler ses envies maternelles... et s'embarquer avec Paul dans une spirale d'ennuis, mêlant agences secrètes et trafiquants de la pire sorte.
Jerome Charyn et François Boucq nous proposent une suite de Little Tulip à la fois très différente, par son implantation dans les bas fonds new-yorkais, et dans une certaine continuité, avec ces personnages tout droit ressortis du goulag et ce mélange de violence concrète parsemée de magie. Les dessins de Boucq sont assez singuliers, mais je suis maintenant bien habitué à son style parfaitement maîtrisé. le scénario flirte bien sûr avec l'invraisemblable, mais l'ensemble se lit très bien comme on regarderait un film policier mêlé de fantastique.
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