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Critique de Roggy


Dans la Conjuration primitiveMaxime Chattam confirme son statut d'expert ès cruauté/horreur en partageant une intrigue dans le genre enquête policière avec des scènes et des dialogues maniés à la plume-mitraillette.

C'est un récit en poupées russes dans une ambiance surannée est assez abominable.
Toujours très rationnel et très réaliste, le romancier français nous enchaîne dès les premières pages et même en peignant avec le noir le plus sombre, il parvient à nous séduire, car comme personne il sait parler des hommes et des femmes et des sombres désirs qui les habitent.

Maxime Chattam reste le maître des joutes intimes.
Les informations arrivent au compte-gouttes et la bonne alchimie des mots fait le reste.
Chacun de ses romans obéit à un schéma similaire: un drame originel, des familles pulvérisées et des morceaux à rassembler (au sens propre comme au sens figuré :))
Incarner le crime dans le quotidien c'est le sel de ses écrits, le Mal est omniprésent.

L'étudiant en criminologie maîtrise ses sujets, mais ce n'est pas tout.
Ses mots possèdent une luisance particulière, qui déclenchent instantanément un vortex d'images.
Les lieux très vivants précèdent l'action, des images précises se construisent ainsi dans nos cerveaux aux abois.

En rentrant dans la tête des tueurs il évoque ainsi la solitude profonde qui hante chacun d'entre nous.
Sa plume est entêtante efficace, juste, on ressent tout le désenchantement d'un monde devenu trop dur, de la violence qui gangrène la société moderne.

Renaud disait déjà dans Madame Thatcher
«  Dans cette putain d'humanité
Les assassins sont tous des frères »

Cherche-t-il à conjurer le sort en imaginant toujours le pire ?
Et si seul le Mal pouvait combattre le Mal??

Entre-temps je prie que ses scénarios qui germent dans son esprit, continuent à le faire, mais Oh Lord, que cela reste de la fiction!!!
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