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Critique de Aveline


Cette aventure nous est racontée du point de vue D Alexis, jeune gendarme d'une trentaine d'années alors qu'il enquête sur une série de meurtres tous plus horribles les uns que les autres.

A priori, les victimes n'ont rien en commun mais très vite, les policiers ont du néanmoins les rapprocher car elles sont toutes reliées par un mystérieux symbole gravé à même dans leur chair.

N'ayant pas lu de Chattam depuis un bon moment maintenant, cette lecture m'a replongée dans son monde et encore une fois, cet auteur parvient à m'effrayer, à me faire peur. Pas parce qu'il verse dans l'angoisse mais parce que sa manière de raconter les choses, réaliste et crue à la fois, me rappelle sans cesse que ce qu'il écrit pourrait ne pas être un travail de fiction. Que ça peut s'ancrer dans notre réalité, bien tangible.

En effet, je rappelle que Maxime Chattam a le don d'écrire des récits qui donnent l'impression que le fantastique y a une place alors qu'au fond, ses histoires sont complètement terre-à-terre. Tout a une explication rationnelle et parfaitement implacable. Alors qu'est-ce que me donne froid dans le dos à chaque fois que je lis sa plume?

C'est la nature humaine qu'il dépeint. Il la décrit telle qu'elle est, sans aucun fard et c'est tellement véridique, tellement bien analysé que ça travaille des jours après même que le livre soit fini.

Sous couvert d'une enquête policière, il décortique les tréfonds des pulsions primitives voire animales que l'Homme s'efforce de dompter depuis la nuit des temps.

Si j'avais été en face d'un film, j'aurais maintes fois détourné les yeux car certaines scènes sont insoutenables, non par leur violence mais par la froideur induite par les mots. Oui, par de simples mots assemblés bout à bout, Maxime Chattam réussit à me donner la chair de poule. Il n'a pas besoin de raconter les violences et/ou tortures en détail. Il lui suffit de simplement les énumérer comme un scientifique dissèque une grenouille sans état d'âme.

Le héros, Alexis est sympathique au premier abord. Il est entièrement dédié à son métier, y passant des nuits et n'ayant à cause de ça aucune vie sociale. Il est jeune, n'est pas alcoolique, semble avoir la vie devant lui…

Mais notre auteur étant ce qu'il est et parce qu'il me surprend toujours avec ses rebondissements, surtout depuis le sang du temps, j'ai douté tout le long du livre. Et si? Et si?

A partir de là, sans le vouloir forcément, j'ai lu La conjuration primitive en m'efforçant de recueillir tous les indices que je pouvais et en même temps en essayant de garder l'esprit ouverte dans l'éventualité où ce que je commençais à croire n'était pas avérée et ce n'est pas chose facile! Comment vous voulez rester neutre alors que certaines phrases pointent dans un sens?

A côté de ces considérations hautement métaphysiques, ce roman se lit d'une traite. Evidemment.
Ne vous avais-je pas dit que Maxime Chattam était une valeur sûre?

Mais si je peux me permettre, voilà juste un conseil: évitez de lire n'importe quel livre de cet auteur la nuit. Ce n'est pas du tout bon pour votre tranquillité d'esprit.
Lien : http://lesentierdesmots.word..
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