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Critique de LesdeliredeLou


Aujourd'hui, je vous parle de « Lux » de Maxime Chattam et c'est chez Albin Michel.
L'auteur vous propose un roman qui risque fort de déstabiliser les fans de la première heure voire même de les frustrer.
*****
Et oui car nous sommes bien loin des thrillers sombres et violents que Maxime Chattam maitrise parfaitement. Mais, comme il le dit lui-même, il a la chance de pouvoir vivre de sa plume alors du coup, il peut se permettre de changer complètement de registre et d'aller là où on ne l'attend pas.
Après tout, la routine n'est-elle pas source de lassitude ?
Je commence donc ce livre sans trop savoir à quoi m'attendre et ce n'est pas le résumé qui va m'aiguiller.
La première chose qui me frappe, c'est l'odeur du livre. Une odeur forte qui prend au nez mais qui ne s'avère ni écoeurante, ni agréable. C'est comme si on voulait déjà titiller mes sens. Je ne sais pas si c'est une particularité ou non de l'exemplaire que j'ai acheté mais le fait est que les autres livres que j'ai à côté de moi n'ont pas d'odeur.
Passé ce premier constat, j'entame le prologue qui me semble très prometteur pour la suite. Les événements sont intenses et se déroulent dans notre monde comme nous le connaissons actuellement, avec toutefois des conséquences bien plus dramatiques. Quoi que !
Je ne vais pas trop développer l'histoire car je risque fortement de spoiler mais sachez toutefois que j'ai ressenti une mise en scène très américaine, très blockbuster. Une superproduction hollywoodienne avec un Français aux manettes. Les scènes, les actions sont très bien décrites, ce qui vous donne le sentiment de suivre le mouvement d'une caméra. Vous avez l'impression de faire partie intégrante de l'intrigue et que rien ne vous échappe. Toutefois, j'ai ressenti des longueurs durant une partie de l'histoire notamment parce que Maxime Chattam entretient grandement le mystère autour de ce personnage qu'il appelle « Elle » dans le quatrième de couverture.
Pour revenir à ce dernier, j'avais le sentiment que l'auteur me faisait la promesse de m'ouvrir l'esprit sur le sens de la vie grâce à cette mère et sa fille dont il est fait mention. Je me suis dit que, peut-être, je pourrais aussi transposer ce questionnement à la mienne. J'aime ces histoires, que ce soit à travers les livres ou les films, qui nous bousculent et qui tentent de nous ouvrir les yeux à l'instar de « le monde après nous » de Sam Esmail adapté du livre de Rumaan Alam. Certes, elles sont bien souvent déstabilisantes parce que les auteurs (ou réalisateurs) nous laissent volontairement dans le flou et ne donnent pas forcément toutes les réponses à nos questions. Ils jouent sur la lente disparition d'un confort qui rassure. Ils maintiennent intacte notre liberté de penser et pourtant, cela bouscule et perturbe.
N'est-ce pas là une bonne chose ?
« La vraie connaissance est de connaître l'étendue de son ignorance ». (Confucius)
Je pense que maintenir ce flou génère un impact forcément plus grand puisque nous sommes alors plus nombreux à nous sentir concernés et c'est ce que fait Maxime Chattam en l'entretenant durant toute l'histoire.
Mais, parce qu'il y a un mais, il est bien conscient que ce choix va être source de frustration pour bon nombre de ses lecteurs. Alors je vous conseille grandement de lire les remerciements si vous n'êtes pas coutumier du fait.
Vous y trouverez peut-être de quoi vous apaiser.
Pour ma part, ce fut le cas car j'ai choisi la pilule rouge.
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