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Critique de Chouqueette


Cette année, j'ai pris une grande résolution littéraire… Ou plutôt deux : me remettre au polar, et découvrir (enfin!) les auteurs dont on me dit de les lire depuis des années. Les Quais du Polar 2015 auront été l'occasion parfaite de lier ces deux résolutions, et ainsi de découvrir Maxime Chattam. Et que dire, sinon que je suis ressortie absolument conquise de cette première expérience !

Ce que j'aime dans le polar, c'est cet aspect noir, glauque, déstabilisant, voire même carrément angoissant parfois. On m'avait vanté les mérites de Maxime Chattam pour cela, et j'ai retrouvé dans ce roman tout ce que j'aime. Quelque chose de dur, de brut, de violent. Avec Que ta volonté soit faite, Maxime Chattam ne nous épargne rien, et il faut dire qu'avec un personnage principal comme Jon Petersen, il est difficile de nous épargner quoi que ce soit. Jon, c'est le Mal incarné. L'essence même du Diable. Et on ne peut que le haïr profondément et souhaiter sa mort tant ce personnage nous donne une sensation de malaise et de noirceur qu'il est difficile de comprendre et d'accepter.

Pourtant, on se plonge corps et âme dans cette histoire. On dévore le roman, avalant goulûment les pages et l'horreur. On est révolté par tant de haine, obligés de faire face à ce que l'humanité à de pire, de plus primaire et animal. Jon Petersen représente finalement tout ce que l'on hait, tout ce qu'il y a de plus détestable et incompréhensible chez l'homme. Malgré cela, on se repaît de cette noirceur, de cette haine viscérale que l'on voue à ce personnage, qui agit sur nous comme un exutoire de ces sentiments si négatifs et noirs.

L'histoire, en elle-même, est assez glauque, oppressante et incroyablement passionnante. On est entraîné par les années qui passent, par les émotions que ressentent les personnages que l'on côtoie. L'impuissance de Jarvis, le shérif, la détresse d'Ezra, de Riley, de Joyce, la folie de Jon… Avec eux, on finit par vivre toute une palette de sentiments différents, parfois opposés les uns aux autres. On passe de l'effroi à la compassion, de la haine à l'attendrissement.

La fin, quant à elle, est magistrale. Surprenante. Si tout le long du roman le parallèle avec la religion, et la narration d'un point de vue externe m'avaient fait adoré ce roman et avaient laissé planer un certain suspense, la fin aurait été l'apothéose. Maxime Chattam nous manipule comme peu d'auteurs savent le faire, il nous fait croire à quelque chose, nous entraîne avec lui sur un chemin tout tracé avant de nous asséner le coup de grâce à travers une vérité aussi dérangeante qu'elle peut sembler malsaine.

Alors voilà, j'ai aimé. J'ai aimé haïr Jon, j'ai adoré la fin qui a su me surprendre comme peu de polars savent le faire, et j'ai tout simplement été conquise par la plume de Maxime Chattam. Je vais garder pendant longtemps le souvenir de cette lecture, que j'ai dévoré en moins de 24h, et chérir encore plus le roman qui un peu mon St Graal puisqu'il est dédicacé ! Un conseil : dévorez-le.
Lien : https://nosfolieslitteraires..
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