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Critique de Lounima


Nabakumar, un jeune brahmane, est abandonné sur une plage déserte par ses compagnons de voyage. Secouru par un ascète tantrique, ce dernier veut le sacrifier à sa déesse. Sauvé in-extrémiste par la fille adoptive de l'ermite, il s'enfuit avec la jeune femme avant de l'épouser. Alors qu'il ramène sa jeune épouse Kapalkundala chez lui, il rencontre sa première épouse, Padmavati, mais ne la reconnaît pas. En effet, leurs familles avaient arrangé leur mariage alors qu'ils n'étaient encore que des enfants mais, peu après, le père de Padmavati avait dû, pour sauver sa famille, se convertir à l'Islam, brisant ainsi le mariage de sa fille. Padmavati, elle, reconnaît son époux et donne tous ses bijoux à la nouvelle épouse de Nabakumar sans se faire reconnaître de lui. Chacun continue alors son chemin... pour mieux se retrouver par la suite...

Celle qui portait des crânes en boucles d'oreilles est une histoire qui m'a totalement enchantée : un contexte historique qui me passionne, une histoire peu banale et belle, des personnages forts et une écriture simple mais soignée et très imagée, tout a participé à cet excellent moment de lecture !

Le récit mêle donc Histoire (l'action se déroule au début du XVIIè siècle alors qu'Akbar règne encore pour très peu de temps sur l'Inde Moghole, période de l'histoire indienne que j'affectionne tout particulièrement), traditions et destinées de deux personnages féminins très différentes l'une de l'autre mais dotées chacune d'un caractère bien trempé ! En effet, les deux épouses de Nabakumar sont loin d'être des femelles dociles contrairement à ce qu'on pourrait s'attendre d'héroïnes de roman prenant place à cette époque.
Padmavati, par son éducation libre de toute contrainte, sait ce qu'elle veut et comment l'obtenir. Elle côtoie les plus grands de son époque, notamment le prince Salim qui, à la mort de son père, deviendra le quatrième empereur moghol de l'Inde. Elle est également amie avec Meher-unissa qui jouera un rôle non négligeable dans la politique de l'Inde après son mariage avec Jahangir (voir les romans d'Indu Sundaresan : La Vingtième Epouse et le Festin de Roses).
Kapalkundala, elle, est une enfant trouvée qui a passé toute sa vie dans une forêt sauvage auprès d'un ascète qui ne s'occupait guère d'elle. Elle ne connaît rien des usages de la vie en société, n'a peur de rien et n'a aucun préjugé ayant toujours vécue isolée du monde avant son mariage avec Nabakumar.
Ces deux femmes, pourtant très différentes, se ressemblent néanmoins par leur mépris des convenances et leur capacité à suivre leurs désirs sans se soucier du "qu'en dira-t-on"... et le pauvre Nabakumar devra bien faire avec !

Celle qui portait des crânes en boucles d'oreilles est un roman qui, pour moi, s'apparente aux contes de notre enfance et, pour en profiter pleinement, il faut le lire comme si on était encore enfant et qu'on écoutait une histoire avec des gentils, des méchants et une morale à la fin. Comme dans les histoires pour enfant, l'auteur ne laisse pas le lecteur dans le doute, toutes les actions et les pensées sont expliquées et l'auteur fait souvent appel au lecteur pour s'assurer de son attention et de sa bonne compréhension; de cette façon le lecteur sait parfaitement ce que voulait dire l'auteur. Peu de place à l'interprétation donc : on aime ou on aime pas, personnellement, j'ai adoré me plonger dans cette histoire.
Lien : http://loumanolit.canalblog...
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