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Critique de dbacquet


L'Inde a emprunté le roman à l'occident et l'auteur bengali, Bankim Chandra Chatterji, en est, à la fin du 19ème siècle, l'un des pionniers, se référant aussi bien à la littérature anglo-saxonne que sanskrite. L'action de ce roman se situe à la fin du règne d'Akbar, l'empereur moghol qui conquit le Bengale au 16ème siècle. Nabakumar, un jeune brahmane, de retour de pèlerinage, se retrouve abandonné par ses compagnons dans une vaste forêt à l'embouchure du Gange. Leur navire, piégé par le brouillard, avait perdu sa route. Quand ils accostèrent enfin sur la rive, seul Nabakumar, bravant sa peur des tigres, en descendit afin de ramener du combustible. Mais la marée emporta le navire qui ne revint pas. Dans cet état critique, la seule présence humaine que rencontre Nabakumar est celle d'un dévot de la déesse Kali, « la noire » ou « la terrible », un inquiétant ascète qui se sert de crânes humains comme récipients et immole ses victimes. C'est la servante de ce dernier, jeune vierge qui lui est consacrée et qu'il se réserve à des fins sexuelles, Kapalkundala, qui sauve le jeune homme. Ils fuiront ensemble, après s'être mariés, malgré les mauvais présages de la Déesse. Kapalkunda ne pourra pas échapper à son destin, d'autant plus qu'en chemin ils rencontrent celle que Nabakumar avait d'abord épousée puis refusée après que sa famille se fut convertie à l'islam. Nous entrons dès lors dans un monde d'intrigues, un torrent de sang et de boue, sur lequel semble planer la Déesse que les représentations montrent avec un collier de crânes humains autour du cou.
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