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Critique de Yvan_T


Il aura donc fallu seulement sept ans au trio Chauvel, Lereculey et Simon pour nous conter la plus grande des légendes bretonnes : l'histoire du roi Arthur.

Se connaissant déjà bien ("Nuit Noire", "Rails"), ces auteurs originaires de Bretagne, ont su rester fidèles à l'ambiance des vieux textes sur les légendes arthuriennes tout au long des neuf tomes de cette excellente série.

C'est à l'aide d'une narration ancienne, basée essentiellement sur une voix-off qui accentue l'authenticité littéraire et qui donne un air de récit au coin du feu, que les trois se sont attaqués successivement à Merlin (Tome 1 : Myrddin le fou), Arthur (Tome 2 : Arthur le combattant), Gauvin le neveu d'Arthur (Tome 3 : Gwalchemei le héros), Kulhwch le cousin germain d'Arthur (Kulhwch et Olwen), les amants maudits Tristan et Yseult (Tome 5 : Drystan et Esyllt), la romance de Gereint et Enid (Tome 6 : Gereint et Enid), Perceval (Tome 7 : Peredur le naïf) et finalement Guenièvre, la princesse Picte et épouse d'Arthur (Tome 8 : Gwenhwyfar la guerrière).

C'est en consacrant ce dernier tome à Medrawt, le fils de Morgwen (la soeur d'Arthur), que se termine l'immense travail de recherche des auteurs sur l'histoire des chevaliers d'Arthur. Une vague de violence, d'émotions et de guerre va mettre fin au règne d'Arthur et à l'âge d'or du peuple de Bretagne, avec la sanglante bataille de Camlan comme point d'orgue.

Contrairement aux tomes précédents Chauvel utilisera la technique du flash-back pour la construction de cet ultime récit arthurien. C'est ainsi qu'il démarre l'album au moment où Arthur se voit interdire le retour en Bretagne après une expédition sur les terres de Llydaw avec ses plus vaillants chevaliers. A l'aide de retours en arrière Chauvel dévoilera petit-à-petit comment le neveu d'Arthur, qui avait réussi à sortir ce dernier de l'isolement après deux années de deuil, en est arrivé à cet acte de félonie.

Agrémenté de l'usuelle chanson de barde dans un style graphique osé et tranchant avec le reste du récit, cette conclusion de série, plus barbare que les tomes précédents, déborde de personnages bien typés. le travail de Lereculey au dessin et Simon aux couleurs est d'ailleurs particulièrement réussi lors des nombreuses scènes de batailles qui viennent décimer les plus grands guerriers de l'histoire bretonne.

La préface de l'historien Jacques le Goff et la postface de David Chauvel, replacent une dernière fois cette magnifique saga arthurienne dans son contexte historique.
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