Arthur, une épopée celtique, tome 9 : Medrawt le traître

Depuis que son fils et sa femme sont morts, Arthur n'est plus que l'ombre de lui-même. Jusqu'au jour où arrive Medrawt, son neveu, fils de Morgane.

Très belle fin pour cet âge d'or des héros celtiques. Arthur et ses valeureux chevaliers se lancent dans une dernière bataille dont personne ne se relèvera, pas même le traître à son sang.
Une page se tourne avec émotion et nostalgie pour l'île de Bretagne.
C'est un épisode vraiment intéressant et émouvant mais j'aurais aimé en savoir plus sur Medrawt. Il est trop lisse, trop insondable. On ne connait rien de ses sentiments. On ne sait même pas pourquoi il trahit.
Le dessin a su rester parfaitement maîtrisé du début à la fin.

Nous sommes bercés depuis l'enfance par les récits de la mythologie greco-latine et nous avons un peu oublié nos racines celtes. C'est ainsi et c'est bien dommage.
Nous connaissons Arthur bien sur, et Merlin et quelques autres peut-être. Souvent le personnage de Mordred est ignoré...pourtant quel personnage! le traitre dans toute sa splendeur noire. Nous faisons sa connaissance dans ce dernier tome de la saga Arthurienne...
Quel final!
Mon Dieu, quel final!!!!
Dans le tome précédent s'était amorcé le début de la fin...ici, c'est la fin pure et simple. La fin flamboyante d'une époque qui a vu naître Arthur et qui est morte avec lui.
Je ne saurais que recommander cette série. C'est tout simplement magistral!!!

Il aura donc fallu seulement sept ans au trio Chauvel, Lereculey et Simon pour nous conter la plus grande des légendes bretonnes : l'histoire du roi Arthur.

Se connaissant déjà bien ("Nuit Noire", "Rails"), ces auteurs originaires de Bretagne, ont su rester fidèles à l'ambiance des vieux textes sur les légendes arthuriennes tout au long des neuf tomes de cette excellente série.

C'est à l'aide d'une narration ancienne, basée essentiellement sur une voix-off qui accentue l'authenticité littéraire et qui donne un air de récit au coin du feu, que les trois se sont attaqués successivement à Merlin (Tome 1 : Myrddin le fou), Arthur (Tome 2 : Arthur le combattant), Gauvin le neveu d'Arthur (Tome 3 : Gwalchemei le héros), Kulhwch le cousin germain d'Arthur (Kulhwch et Olwen), les amants maudits Tristan et Yseult (Tome 5 : Drystan et Esyllt), la romance de Gereint et Enid (Tome 6 : Gereint et Enid), Perceval (Tome 7 : Peredur le naïf) et finalement Guenièvre, la princesse Picte et épouse d'Arthur (Tome 8 : Gwenhwyfar la guerrière).

C'est en consacrant ce dernier tome à Medrawt, le fils de Morgwen (la soeur d'Arthur), que se termine l'immense travail de recherche des auteurs sur l'histoire des chevaliers d'Arthur. Une vague de violence, d'émotions et de guerre va mettre fin au règne d'Arthur et à l'âge d'or du peuple de Bretagne, avec la sanglante bataille de Camlan comme point d'orgue.

Contrairement aux tomes précédents Chauvel utilisera la technique du flash-back pour la construction de cet ultime récit arthurien. C'est ainsi qu'il démarre l'album au moment où Arthur se voit interdire le retour en Bretagne après une expédition sur les terres de Llydaw avec ses plus vaillants chevaliers. A l'aide de retours en arrière Chauvel dévoilera petit-à-petit comment le neveu d'Arthur, qui avait réussi à sortir ce dernier de l'isolement après deux années de deuil, en est arrivé à cet acte de félonie.

Agrémenté de l'usuelle chanson de barde dans un style graphique osé et tranchant avec le reste du récit, cette conclusion de série, plus barbare que les tomes précédents, déborde de personnages bien typés. le travail de Lereculey au dessin et Simon aux couleurs est d'ailleurs particulièrement réussi lors des nombreuses scènes de batailles qui viennent décimer les plus grands guerriers de l'histoire bretonne.

La préface de l'historien Jacques le Goff et la postface de David Chauvel, replacent une dernière fois cette magnifique saga arthurienne dans son contexte historique.

Arthur une épopée celtique est une série en neuf volumes qui reprend les légendes arthuriennes que tout le monde connait.
Que tout le monde connait ? Oui et non, car si nous connaissons tous plus ou moins les légendes arthuriennes à la sauce chrétienne, nous avons ici les légendes arthuriennes dans leur version galloise d'origine.

Ainsi, si certaines histoires seront assez proches de ce que l'on connait, certaines en seront bien plus éloignées, ce qui pourrait perturber un peu la lecture.
En parlant de perturber la lecture, ce qui le fera le plus, ce sont les noms des personnages qui sont ceux gallois, Ainsi Merlin sera appelé Myrddin, Morgane sera appelée Morgwen ou encore Tristan sera appelé Drystan, avec également des noms qui eux seront tout simplement imprononçables.

Au fil des tomes, l'intérêt que j'ai porté à chaque aventure fut varié, que ce soit pour l'aventure en elle-même ou pour la narration qui dans certains tomes peu rendre la lecture assez lourde.

Dans ce neuvième et dernier tome, nous retrouverons Arthur en tant que personnage central. Après que son fils et sa femme aient trouvé la mort, nous suivrons la dernière aventure d'Arthur qui sera opposé à son neveu Medrawt suite à la traitrise de ce dernier (non ce n'est pas du spoil, c'est littéralement le titre du tome).

En ces temps incertains, Kymry, Lloengriens, Gaëls et Pictes se disputent l'île de Bretagne - pour éviter tout malentendus précisons que cette île est toujours aujourd'hui sise outre-Manche - . Peuple divisé, les Kymry espèrent un roi capable de réunir autour de lui de grands héros afin de bouter l'envahisseur par-delà la mer et de protéger son peuple contre ses belliqueux voisins insulaires. Seul un homme encore plus exceptionnel pouvait être le Pygmalion d'un tel chef de guerre....

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