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Critique de Sohan75


Quelle claque, cette dystopie aux allures de Big Brother sur fond d'écologie. Depuis 2042, la prophylaxie coercitive s'impose; les carnets de santé numériques, les digital citizenship Passports, l'assignation numérique d'un compteur kilométrique destiné à limiter les déplacements, des confinements, des zones de quarantaine où l'on peut rester ad vitam æternam, des recherches expérimentales visant à augmenter la longévité de la vie, le bannissement des livres, tel est le quotidien des citoyens.
Après des décennies d'enfermement,  Henri Lafleur, 72 ans, peut enfin, en 2122, réintégrer le monde réel où il découvre, notamment grâce à la jeune Nadia, les lois du parti transnational qui a pris le pouvoir.  L'histoire se déroule dans un avenir sombre et oppressif où la société est contrôlée par un régime totalitaire marqué par l'athéisme,  l'acculturation, la privatisation du monde, la politique de dénatalité et d'élimination des plus vieux, où tout est sous surveillance électronique avec notamment des "body check" et des prises de température lors de toute entrée dans un lieu de contact (coiffeur...).  Même le temps d'interactions journalières octroyé est minuté (ceci m'a fait penser au percutant roman  dystopique "Vox" de Christina Dalcher où chaque mot quotidien est compté et quand le quota est atteint, la personne reçoit une décharge électrique). 
À travers une narration immersive et des personnages attachants (pas tous!), Pierre Chacal explore avec brio des thèmes tels que le contrôle répressif, la manipulation et la résistance face à l'oppression nous incitant à la réflexion sur les dérives potentielles de notre société actuelle. Pas sûr que ce fascisme numérique ne nous guette pas dans un avenir proche voire qu'il ne soit pas déjà amorcé.  Merci à Babelio et aux éditions Kubik pour l'envoi de ce très bon roman qui ne peut que nous inciter à nous réveiller...


 
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