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3,5

sur 404 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ma part de Gaulois avait retenu mon attention lors de sa présentation durant la Rentrée Littéraire de ma librairie préférée et lorsque j'ai su que l'auteur Magyd Cherfi serait présent au Printemps du Livre 2017 de Grenoble, je l'ai immédiatement emprunté à la bibliothèque.

Ma part de Gaulois est un récit autobiographique qui prend racine dans le Quartier Nord de Toulouse en 1980-1981. Alors lycéen, Magyd Cherfi doit passer son bac à la fin de l'année. Mais, il doit faire face à une grande pression : de sa mère, tout d'abord, car aucun échec ne sera toléré et aussi de son quartier, l'obligeant à s'ériger en pionnier...

Ma part de Gaulois est un livre qui bouscule mes habitudes. S'il est vrai que je peux le raccrocher à l'étude sociologique de Les jeunes de banlieue mangent-ils les enfants? de Thomas Guénolé, lu l'année dernière, je lis rarement sur ce thème. Et pourtant, ce récit autobiographique est aussi riche en anecdotes et en connaissances que le livre cité précédemment. Il est vrai que j'ai eu un peu de mal à m'adapter au début sur la forme du style d'écriture, néanmoins, le fond au contraire m'a beaucoup plu. Preuve en est : j'ai pris le temps de relever de nombreuses citations. En effet, Magyd Cherfi, sous le ton de l'humour et de l'ironie, dénonce les petits travers et vices de ses contemporains. Si certains s'avèrent très drôles, d'autres, au contraire sont beaucoup plus graves et m'ont effaré, voire révolté.

Pour en revenir au récit autobiographique, d'un point de vue construction, j'ai été relativement déboussolée. Je ne savais pas trop où l'auteur voulait emmener son lecteur et j'avais parfois le sentiment de tourner en rond. Heureusement, le livre est court car je pense que j'aurais commencer à m'ennuyer sans cela.

En conclusion, Ma Part de Gaulois, est un livre qui mérite d'être lu. Si le style d'écriture et la construction du récit m'ont parfois un peu gênée, les anecdotes délivrées par l'auteur sont, certes effarantes mais également instructives. Je participerai donc avec grand plaisir à la rencontre avec Magyd Cherfi, prévue en avril prochain.
Lien : https://labibliothequedaelin..
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Un roman à la fois touchant, drôle et plein de questionnement à la fois; Largement autobiographique, Il nous fait partager la vie de son quartier toulousain, dans les années pré-mitterrandiennes avant qu'il n'intègre le groupe Zebda, dont il fut le parolier.Il pose bien evidemment la question essentielle de l'identité de ces enfants d'immigrés partagés entre deux cultures. Lui même se dit schyzophrène tant il a du mal à trouver sa place. Magyd, c'est un grand frère et surtout un poète! le premier a avoir le Bac dans la cité au grand dam de certains. Alors après avoir lu ce roman autobiographique les questions jaillissent et trente ans plus tard où en sommes nous?
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Illettrisme et inculture quasi-totale, vulgarité, violence, sexisme et racisme, il a fallu beaucoup de volonté au jeune Magyd Cherfi pour tenter de s'extraire de cette jungle urbaine et encore n'habitait-il pas un des quartiers les plus craignos de Toulouse. Comme touché par la grâce et par la volonté de sa mère, ses yeux se sont ouverts sur la sordide condition de ses compagnons d'infortune. Avec pragmatisme, il fait le choix de s'en sortir par et dans le pays où il vit et non en s'y opposant, d'aider les autres.

Le livre est salutaire, méritoire et dérangeant car tellement d'autres font le choix inverse celui de la ségrégation. Une immersion que des cinéastes comme Abdel Kechiche par exemple, ont aussi portée à l'écran.

Le récit aurait toutefois mérité d'être plus dense alors qu'il se répète et s'éparpille souvent mais il offre de très beaux moments d'émotion. Un constat stupéfiant : la fixation anale de toutes ces racailles qui n'insultent qu'en terme de sodomie et étalent leur suspecte homophobie à tout va ! La crudité des dialogues participant ici au réalisme des descriptions.
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J'étais curieuse de lire la vie de ce fils d'immigrés algériens analphabètes, issu d'une fratrie de sept enfants dans les quartiers nord de Toulouse...
Alors même si ce récit est évidemment intéressant, troublant, émouvant... je dois dire que j'ai été extrêmement rebutée par l'écriture de Magyd Cherfi et j'ai survolé la 2e moitiè du livre sans parvenir à accrocher...
Tant pis.
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Magyd vit à Toulouse dans une HLM avec sa famille. Il est arabe et sa réputation d'"intello" fait de lui la cible des insultes et des coups, mais aussi l'admiration de sa mère.
Entouré d'un cercle d'amis, des liens se créent entre les personnes, du soutien scolaire est mis en place, les paroles se libèrent, on pense même au théâtre. Arrive l'année du Bac, tous les espoirs sont permis!
Une plume inoubliable. Magyd donne du sens à cette drôle de vie dans le béton. Bienheureux Magyd qui peut exprimer la rage en mots, la colère en phrases et l'espoir en roman.
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Magyd est bien courageux : Poussé par sa mère, il s'essaye au Bac, aide aux devoirs dans sa cité , participe à l'atelier théâtre avec deux de ses potes. Ce sont les trois "pédés" de la cité, ceux qui sont différents , parlent avec des mots de Gaulois,donnent trop de place aux femmes.
Magyd n'en a cure. Il refuse la fatalité, préfère prendre des coups plutôt que de poser son livre.

Ma part de Gaulois est une leçon d'intégration, et montre bien ô combien celle ci était difficile en 1981. le poids du passé, le déracinement, le sentiment d'exclusion, le manque de respect des "Français "aux parents, la vocation inexorable dans le bâtiment... tout pousse les habitants des cités aux débuts des années 80 à ne pas tenter leur chance à travers l'école .
Magyd y arrive lui , en s'acoquinant avec des bourgeois rockeurs, en maniant l'adverbe et l'épithète plutôt que les Ouech Ouech de l'époque.
Cependant, le livre aurait pu être résumé en 50 pages . Là, j'ai eu le sentiment de tourner en rond et surtout de ne rien attendre en tournant la page, que du déjà su. de plus, l'écriture qui est certes dense et riche l'est finalement un peu trop à mon goût.
Sentiment mitigé donc. Il y a de beaux moments , un regard posée sur les femmes arabes qui prouvent tout le chemin restant à parcourir à certains êtres humains qui se disent évolués (en espérant qu'en plus de 30 ans, il y ait eu quelques progrès). Il y a aussi le sentiment qu'aujourd'hui il est plus facile à un jeune de cité de s'en sortir par la voie classique du scolaire, un sentiment aussi que , contrairement à tout ce que l'on peut voir ou entendre, il y a de plus en plus de familles issues de l'immigration qui sont intégrées.
C'est pour moi l'intérêt principal du livre: Comparer aujourd'hui à ce que Magyd nous décrit en 1981.
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Un jeune fils d'immigré habitant dans une cité ghetto, fait le pari de la culture en voulant échapper à sa condition et obtenir d'abord son baccalauréat.Il se heurte au tradition familiales, à son milieu à ses copains du quartier et de l'école..Bref, l'ascenceur social, même si cela existe n'est facile , ni à emprunter, ni à assumer. On échappe difficilement à son milieu et à sa condition d'origine !
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Magyd est le grand espoir de sa mère, elle veut le voir réussir, elle souhaite plus que tout qu'il obtienne son bac, pour elle c'est clair, s'il a son examen, il sera la fierté de toute la famille, non, de toute la cité ! J'ai trouvé ces passages assez drôles, j'ai aimé le portrait que l'auteur nous fait de cette femme si chère à son coeur. Et pourtant, derrière ces mots se cachent bien des choses... Ce n'est pas une histoire familiale, c'est bien plus que cela, c'est un livre sur la tolérance et le respect.
L'intégralité de mon avis est à lire ici ► http://www.leslecturesdelily.com/2017/05/ma-part-de-gaulois-ecrit-par-magyd.html
Lien : http://www.leslecturesdelily..
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Déçue, je suis déçue, j'adore Magyd Cherfi, pour l'homme et son parcours, j'écoute très souvent Zebda, mais là son livre je l'ai trouvé difficile à lire, pas toujours, mais pas simple, des bons moments, mais un peu fouillis...
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De l'auteur je ne connaissais que quelques chansons, dont la fameuse « Tomber la chemise ». Et bien j'ai été bluffé. Bluffé de lire combien Magyd aime les mots, les beaux mots et la langue française.

Dans ce livre on découvre sa vie dans la cité, la façon dont la France est perçue par ses habitants et comment eux se sentent perçue par elle. Pas facile de trouver sa place en tout cas, surtout lorsque l'on aime étudier.
J'ai découvert que lire un livre pouvait attirer bien des ennuis sur les bancs des cités, d'ailleurs Magyd devient ce bouc émissaire, ce « traite » qui renie ses racines pour devenir français. J'ai été choqué de lire ce sentiment « anti-français » tel que le décrit l'auteur. Heureusement Magyd sait le conter avec une note d'humour.

Magyd a 18 ans et il va devenir le premier bachelier de la cité. Fierté pour les uns – dont maman Cherfi – traître pour d'autres avant de gagner le respect. Magyd et ses amis ne se posent pas en donneurs de leçons. Au contraire ils proposent une aide au soutien scolaire ou pour remplir des documents administratifs.

Ils partagent une passion commune, les lettres : romans ou théâtre qu'importe du moment que les mots les emportent. Avec les mots ils s'offrent une parenthèse dans leur quotidien. Ils oublient leurs origines, leurs culture et ne sont plus que de simples citoyens, de simples élèves.
Mais ce n'est pas simple d'exister dans cette société où personne ne fait l'effort d'accepter l'autre.

Dans ce livre j'ai surtout aimé la volonté de Magyd à faire ce qu'il aime, quitte à prendre des raclées. On lui reproche d'être trop français et d'un autre côté les « beurs » c'est pas fait pour le bac. J'ai été surpris de la peur qui s'était emparée de la cité lorsque Mitterrand est arrivé au pouvoir.

Je préfère retenir aussi ses allusions, comiques, à la découverte du sexe opposé. Là il donne toute la mesure de son talent à jouer avec les mots et les styles tel le poète charmeur qu'il se veut être.

Le style

Généreux, simple et drôle. 3 mots pour le définir, et vous donner envie de vous enrichir de cette lecture. Si par moments le lecteur semble faire du sur-place, l'auteur sait se montrer attachant et nous fait plonger, avec tendresse, dans son univers.

Mon petit point positif :

Le roman fait partie de la liste des seize écrivains retenus pour le prix Goncourt, qui sera remis le 3 novembre 2016.
Lien : http://www.murmuresdekernach..
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