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Critique de Bookworm84


Parfois j'aime lire de la SFFF vintage. C'est ainsi que j'ai découvert le Cycle de Chanur de Carolyn Cherryh, cycle qui comporte 5 tomes (depuis réédités en 2 intégrales).

J'avais adoré le tome 1, qui se suffit à lui-même. J'ai poursuivi avec les tomes suivants – à noter que les tomes 2, 3 et 4 forment un tout. le retour de Chanur est ce tome 4. Au fil de ces suites, j'avoue que mon intérêt s'est effiloché, et ce tome 4 ne fait pas exception. On part dans des imbroglios politiques que je peine à suivre, d'autant plus que, pour rendre les difficultés de communications inter-espèces, certains personnages s'expriment dans un charabia fatiguant à lire lorsqu'il s'étale sur plusieurs pages de dialogues.

Le retour de Chanur démarre par un résumé des tomes précédents, et heureusement parce que même avec ça, il m'a fallu un bon bout de temps pour comprendre les enjeux. Il y a ensuite un souci de rythme, on a beaucoup de discussions avant qu'enfin, l'action ne se mette en branle et la tension, de fait, n'arrive que tardivement. Malgré tout, il y a des aspects positifs dans ce volume : on en apprend encore davantage sur les modes de pensées des personnages (pour rappel, aucun n'est humain à l'exception de Tully, le point de vue étant celui des Hanis, race de félins humanoïdes à laquelle appartient Pyanfar Chanur). Si les tomes précédents avaient déjà permis de les creuser, ici on assiste aussi à la subtile évolution de certaines mentalités, du fait de ces différentes espèces qui se côtoient. Chanur use ainsi de sa connaissance du mode de pensée kif pour se sortir du bourbier, mais à force de frayer avec d'autres races, elle-même a ajusté sa propre attitude – le simple fait d'avoir donné à son époux une place dans son équipage, au cours des tomes précédents, en était déjà la marque, puisqu'elle évolue dans une société matriarcale, où le mâle est vu comme le sexe faible, sujet à des crises de « folie furieuse ».

La problématique des voyages spatiaux est aussi abordée. Chanur et son équipage vont devoir effectuer un voyage à une allure forcée, et rien n'est épargné de l'impact des sauts sur la santé. Il est aussi évoqué le temps qui s'écoule différemment lors des sauts, amenant à un vieillissement différent pour les spatiennes ou les rampantes (noms donnés aux Hanis qui voyagent dans l'espace et à celles qui restent sur leur planète d'origine).

Malgré ces points positifs, il m'aura fallu un mois pour lire ce poche. Je pense m'arrêter là, d'autant que le tome 5 a pour héroïne Hilfy et non pas Pyanfar, qui était jusque là le personnage principal. Malgré tout, je vous recommande vivement le tome 1 car Carolyn Cherryh propose un space opera passionnant en raison de ses personnages, tous extraterrestres, et de sa réflexion sur le sexisme à travers la société hanie (inspirée des lions), comme sur la façon dont autant de races différentes tentent de s'entendre.

Pour terminer, parlons un peu de la couverture… parce que là, on a vraiment l'impression que l'illustration a été choisie au pif. La couverture VO est bien plus fidèle au contenu !
Lien : https://lullastories.wordpre..
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