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Critique de PrettyYoungCat


Quel désenchantement, quel ennui et quel agacement j'ai eu à lire cet essai dont je me faisais pourtant une joie !

D'abord, la plume de l'auteure m'a semblé pompeuse et trempée dans le vinaigre, donc assez désagréable et puis surtout, son écriture ressemble à un long assemblage de citations (aux sources parfois fort discutables et qui bien souvent ne m'ont pas parlé, comme des blogueuses mode, des séries pour ados, type "gossip girl" ou bien encore des actrices inconnues au bataillon pour moi, dont Portia de Rossi qui revient longuement, tout comme le magazine "Elle" sempiternellement cité et manifestement honni de l'auteure).

Ensuite, Mona Chollet s'adresse à la femme française. Et donc, pardon, mais je ne coche qu'une case sur les deux, suis-je tout de même concernée ? Plus sérieusement, j'aurais aimé qu'elle ait le nez un peu moins dans le guidon ou le regard fixé un peu moins sur le nombril. Ah mais elle parle aussi de la femme américaine, pour systématiquement les opposer (et bien sûr jamais en faveur de cette dernière, va sans dire).

J'ai été très déconcertée aussi par certains manichéismes, amalgames et aigreurs. J'ai eu l'impression d'être prise pour une sotte car sans doute pas capable de faire preuve de discernement entre ce que nous rabâchent les magazines et la publicité. Et à ce sujet j'ai trouvé qu'elle mélangeait tout entre marketing, vedettariat (évidemment que les stars et les mannequins soignent leur image et nous vendent des produits !). Peu m'importe à moi qu'on tente de me vendre une crème anti-rides (qu'en bonne quadra je ne possède pas !), nous sommes tous soumis à la pression consumériste. A nous de faire le tri. Quant à la grossophobie, au jeunisme et au racisme de l'archétype de la beauté incarnée dans les médias qui l'ignorait ?

Mona Chollet nous parle aussi de dérives, dont les exemples sont tellement poussés à l'extrême qu'ils ne concernent qu'une toute petite minorité et qui, soit dénotent d'un manque de jugeote, soit relèvent d'un mal-être profond.

A certains moments j'ai trouvé que l'essai partait dans tous les sens (on en vient à parler de DSK et Polanski, je veux bien mais alors pourquoi pas aussi l'excision, le voile, la lapidation pour adultère ?).

Bref, soit que les arguments ne m'ont pas convaincue, soit que j'ai trouvé que l'auteure enfonçait des portes ouvertes, je n'ai pas eu le sentiment de réfléchir et d'être éclairée en la lisant.

J'envisageais de lire "Sorcières", mais s'il fait preuve de la même acuité j'ai peur de ne pas être intéressée finalement. Et puis l'auteure ne surfe-t-elle pas sur le marketing (du féminisme ici en occurrence) qu'elle dénonce elle-même ?

Je sais que mon avis va à contre-courant de l'avis général sur ce livre et même cette auteure. Nous lisons, ne l'oublions pas, avec notre subjectivité et notre sensibilité et ce n'est ici que mon ressenti et ma propre réflexion.





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