Parapluie en main, les pieds mouillés à cause de ses tongs, elle longea la promenade qui courait au bord de l'océan, soudain euphorique. Elle n'avait rien à faire. Elle n'était pas pressée. Pas de devoir à rendre, pas de covoiturage à attraper, pas d'amis à écouter, pas de sœur à surveiller, pas de parents à réconcilier. Elle était libre.
Parce qu’il y a des gens qu’on ne veut pas laisser s’échapper. Même quand ils nous on fait du mal, même quand ils ont commis les pires erreurs. Parce qu’on sait que ces gens-là ont un bon fond et qu’on les aime. Parce qu’on a envie de renouer. Parce qu’on sait que ça peut valoir le coup. Même si on risque de se tromper. On prend, ce risque. On le prend, car la vie est trop courte pour les regrets.
On n’a qu’une vie. Si on la passe à vivre dans sa tête, alors on manque tout ce que le monde a en réserve pour nous.
L’éternité l’étreignit. Une éternité où ils mouraient au ralenti. Une éternité où chaque mouvement ne paraissait mener nulle part. Une éternité toujours plus douloureuse. Une éternité sans oxygène.
Elle avait des constellations dans ses iris, un ciel rien qu’à elle.
Quand un secret n’appartient qu’à soi, il est en sécurité. On peut en prendre soin, le garder contre sa poitrine et s’endormir avec lui. Dès qu’on le place entre les mains de quelqu’un d’autre, on prend le risque qu’il s’évente.