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Citations sur Jours de royaume (9)

Ouvrir l'Ecriture pour apprendre à aimer puisque c'est à cela qu'il nous appelle.
Comme longuement le fait Erri de Luca. Lire et laisser pour plus tard ou pour jamais la question de croire. Lire les lettres, lire les mots, lire avec attention et sans intention, lire par tout petits morceaux comme on découpe les aliments pour mieux les goûter et pour mieux entendre sa faim. Goûter et connaître sa faim. Laisser le sens nous arriver quand c'est son moment, comme un événement dont nous ne sommes pas la source. Le laisser nous saisir, nous secouer, nous étreindre, le laisser nous exiler de nous-mêmes et inventer exactement dans le même temps un abri pour nos solitudes muettes, et leur tisser une langue.
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C'est arrivé depuis une phrase lue dans la Bible. Pas même une phrase entière, juste un début : "L’Éternel, ton Dieu, est au milieu de toi..." (Sophonie 3, 17). Il y a une suite, mais ce sera pour un autre jour. Mon enchantement de maintenant se loge tout entier dans ces quelques mots du début de cette phrase que j'interromps. André Chouraqui traduit "dans tes entrailles" : "L’Éternel ton Dieu est dans tes entrailles."
Quel est ton Dieu ? C'est l’Éternel, mien, dans mes entrailles.
De l'éternité dans mon ventre, voilà Dieu et il est mien.
Qu'est-ce que Dieu ? De l'infini au beau milieu de moi. Catéchisme inédit.
Celui qui n'a pas de limites, qu'on ne peut enfermer dans rien, est chez lui chez moi. Dans mes entrailles.
(...)
Ce matin j'avance lestée de toi, Dieu,
ou plutôt envolée de toi en mon milieu.
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"Nous sommes faits pour vivre pleinement ce qui nous arrive." C'est cela que nous apprend Jésus vivant. Seulement le dire, et le dire comme cela, directement, simplement, sans justification, réconcilie immédiatement avec l'existence, et dévale alors au loin la pierre derrière laquelle nous rétrécissons notre souffle.
L'Ecriture nous guérit de nos absence, de nos repli. De nos absences à la vie.
Elle nous libère pour partir enfin à la découverte de la vie comme seul lieu d'être de Dieu pour nous.
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C'est souvent une phrase lue qui me réinitie à l'incomparable vie de la parole habitée. Maurice Zundel, Christian Bobin : une phrase. J'ai ainsi en moi une vraie ménagerie de mots des autres, qui jappent plus ou moins fort, s'approchent et s'éloignent, me bousculent et mendient, font leur vie près de ma vie, font la vie en ma vie.
Une phrase et cela suffit. Cette joie ne vieillit pas et c'est comme un baptême recommencé. Transpercé le cœur redevient source - une seule phrase.
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Je veux regarder à même la vie le Royaume qui se lève entre nous. Maintenant. Pas dans un maintenant idéal, abstrait, policé. Pas dans un maintenant religieux. Mais dans le maintenant de nos jours de chair tels qu'ils sont. J'écris pour le voir et j'écris pour en vivre.
Laisser se déployer cet espace qui nous relie et qui nous sépare, sans emprise, comme le fait Jésus dans ses rencontre, c'est un vrai risque à courir, qui nous expose. C'est dans ce risque que la vie se fraye un chemin, y compris dans les contrées de la mort.
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Jour de Royaume où surgit soudain la gratitude comme un arbre, depuis la terre désolée de la peur et de la souffrance dont on n’attendait plus rien. Jour où la joie naît comme l’arbre, sans raison, invincible, aussi longues que furent les heures englouties, aussi radicale que fut l’obscurité qu’elle déchire d’un cri.
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Au milieu de leur marche si laborieuse, il s'est arrêté devant une fleur de pissenlit poussée entre les pierres.
Il ne s'est pas remis de cette fleur de pissenlit.
Protégé de rien, ni de la violence, ni de l'amour, il ne l'était pas non plus de la beauté qui est amour. Cette fleur de pissenlit l'a mis au monde comme rien n'avait su le faire. Dans ces cas-là il n'est jamais trop tard : le monde commence et tout est donné dans ce seul élan.

Depuis elle, il s'est mis à me regarder dans les yeux. Il m'a dit : "Mais pourquoi je n'ai pas regardé les choses avant ?... Comment j'ai fait pour vivre quarante ans sans regarder les choses ? Combien de temps exactement il me reste ? C'est la seule chose que je demande : deux mois, disons trois mois, pour regarder les choses."
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Alors, d'accord, pour aujourd'hui au moins, Semeur, je prends tout, joie et malheur, je renonce à arracher 'un pour que l'autre ait une chance, je mets ma joie dans cela seulement : vivre pleinement ce qui m'arrive, sans faire de tri, sans désigner un coupable, consentant à ce que le mal fasse mal et gardant les yeux rivés sur le bon que tu sèmes.
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Voilà ta gloire : être toute la joie de Dieu et être tout son amour. C'est cela qu'elle dit , la vois qui plaque les disciples au sol (à la Transfiguration). Et après elle, reçue dans l'ombre, voilà le silence. Ce silence, le texte dit que les disciples le GARDENT. Cela pourrait être une définition du disciple pour aujourd'hui : être gardien du silence, de ce silence-temple où chante encore au monde la voix d'amour-joie.
J'an aime à jamais nos pénombres, les hommes pleins d'ombres, les espaces que midi ne contraint pas à l'éclat, les champs qu'aucun chemin visible ne partage plus, que le crépuscule ensauvage, j'aime sous les vents l'herbe qui varie et l'ombre qui passe, les heures cendrées où la frontière se discerne à peine entre les voix qui se lèvent et les silences qui se lèvent aussi, proches.
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