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Critique de berni_29


J'ai poussé les grilles de la grande demeure de Styles et je suis entré dans les dédales de la première enquête du fameux détective privé, le personnage créé par Agatha Christie.
La mystérieuse affaire de Styles est en effet le premier roman policier de la grande dame du crime.
Tout est déjà là dans cet acte fondateur, les personnages, leurs chassés-croisés, l'ambiance désuète à souhait, le thé au milieu du salon et ce jeu de taquineries entre Hercule Poirot et le narrateur Arthur Hastings, tous les ingrédients sont au rendez-vous.
Tiens ! Quand on parle d'ingrédients, méfions-nous cependant de ce que l'on peut verser dans le thé ou dans le chocolat. On n'a pas toujours que du sucre sous la main...
Nous sommes en Angleterre dans le fin fond de l'Essex, pendant la première guerre mondiale. Les hommes valides sont au front. Il y a beaucoup de réfugiés belges en Angleterre pendant la guerre. Quelle aubaine pour trouver ici celui qui sera l'homme de la situation !
Je l'ai reconnu tout de suite, à sa silhouette ronde et joviale, à ses moustaches cirées et son oeil pétillant, à son costume tiré à quatre épingles.
Il est débonnaire, un tantinet suffisant et persifleur, mais redoutablement perspicace.
Hercule Poirot séduit autant qu'il agace. Bref! Il impose son style à Styles... Rhooo ! Je voulais absolument la placer...
Il avance à coup de petites théories qui font mouche, ne laissant rien au hasard, mais il y a ce chaînon manquant dans son raisonnement...
Tout est examiné à la loupe, un fragment d'étoffe de couleur verte, une tache encore humide sur le tapis près de la fenêtre, une boîte vide ayant contenu de la poudre de bromure.
Car il faut bien démêler le vrai du faux, chercher la vérité, mais qui donc a assassiné Mrs Inglethorp par empoisonnement ? Et à qui profite le crime ?
Il faut dire que la vieille, - mais pas si vieille que cela je dis ça hein, Mrs Inglethorp, que pas grand-monde ne semble regretter, avait tendance à refaire son testament autant de fois que je change de chaussettes... Et je vous assure que je suis un garçon très propre sur moi... Bon, j'aurais pu prendre une toute autre image mais que la décence ici m'en défend...
Agatha Christie était alors jeune pharmacienne à l'hôpital de Torquay. Sans doute sa parfaite connaissance des remèdes, des médicaments, des poisons et autres produits chimiques mais surtout toxiques lui a-t-elle donné l'idée de son premier roman ? Cela contribue forcément à apporter une note tout à fait crédible. C'est un peu comme si Jacques Servier l'inventeur du Mediator avait écrit un polar dans le même genre... Sauf qu'à la différence Agatha Christie est quand même plus sympathique et elle, elle n'a jamais tué personne sauf dans ses romans...
Bon, je vous avouerai que je suis tombé dans le panneau. Mais je suis une bille en matière de résolution d'enquête policière. Mon côté non cartésien me joue des tours à chaque fois et en plus il faut systématiquement que je tombe amoureux d'un des beaux personnages féminins de l'histoire, ce qui me distrait furieusement. Ah ! Cette Cynthia...
Mais la coupable dans l'histoire, je vais vous révéler son identité, - ah non Berni !!! Pas ça !!! Pas ça !!! Je vous vois déjà sauter sur votre clavier près à me dénoncer comme horrible divulgâcheur, on se calme les poteaux, on se calme, non la vraie coupable qui m'a convaincu d'aller lire ce récit n'est autre que... Hé bien, faites votre enquête vous-même, elle a un magnifique gecko en guise d'avatar, elle a publié tout récemment un billet magnifique sur l'autobiographie d'Agatha Christie, c'est... c'est...
Vous reprendrez bien encore une tasse de thé, Mrs Anna ?
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