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Citations sur Fragments du miel sauvage (7)

En traversant l’hiver
Je perdais la foi

En goûtant l’été
Je perdais la tête

Mais toujours
Se tenait
À mes côtés
La présence ambrée
Du baiser
Que tu me volerais

(p. 28)
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Tu vois ce couteau
Oui papa
Avec ça dans ta main tu peux accomplir deux choses
Je t'écoute papa
Couper du pain pour le partager
Et
Le planter dans le dos de quelqu'un
Comment ça pour le planter
Eh bien pour garder le pain
Ah d'accord papa
Et le feu dans ton cœur c'est pareil
Explique-moi papa
Il y a le feu qui réchauffe
Et
Le feu qui dévore
J'ai compris papa
C'est bien mon garçon
Mais papa que fais-tu avec le couteau

(p.20)
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Enfant il pesait déjà
Ses mots
Laissant trop de place
À l'indifférence de son père
À la sensibilité de sa mère

Aujourd'hui il ne parle
Presque plus
Et se laisse effacer

Par son propre silence

(p.33)
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Je ne veux plus parler
Combler les silences
Qui de toute façon
Seront lacérés

Je veux juste
Que tu comprennes
Qu'en te demandant
Si ça va
Je dis seulement
Je t'aime
(p.24)
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Un murmure de félicité
Te laisse transi
Au moment où ta garde
Se baisse enfin

Communion inattendue
Tout respire en toi
Tout respire à travers toi

Nuages vent soleil
Réconciliés

Présence qui palpite
Inexplicable jubilation
Qui irrigue
Ce que tu n'espérais plus

Un cœur nouveau

(page 57)
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Pupille qui te fixe
Scrute ton tréfonds

Pupille qui te visite
Esquisse ta rédemption

Regard serein
Qui ne juge point
Qui ne pleure pas

Son temps est compté abrégé
Offre-lui ta main
Ton ardeur et ta joie

Et ce regard unique
Un matin de printemps
Deviendra aussi le mien

(p.48)
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Nous étions les rois
Les conseillers et les traîtres

Nous dévalions la colline
En évitant les ceps

Parfois nous tombions
Dans la terre pierreuse
Une mort factice nous surprenait
Mais jamais très longtemps

Nous étions jeunes rapides
Presque immortels

Nous rentrions à la maison
Les genoux écorchés
Parfois le sang coulait encore
Et nos mères s'inquiétaient

Aujourd'hui j'ai si mal au dos
Que j'ai oublié
Ce que grandir veut dire

Sur mon corps de pâles cicatrices
S'effacent à l'unisson
De mes tendres souvenirs

(p.16)
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