AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Ambages


La neige a recouvert mon coeur. Je me suis toujours senti un peu seul par moment, même en famille. Une façon de m'isoler pour regarder les terres, sentir les saveurs du feu dans la cheminée, surtout quand il fait blanc dehors, que les sons s'amenuisent, s'étouffent. Même ceux de mon épouse. C'est une femme forte dans un monde de rigueur, elle ne nuance rien et hurle jusqu'à vous étourdir. C'est pourtant quand elle ne dit rien qu'elle crie le plus fort. Car elle vous pénètre du regard et lit en vous. Elle a une manière si particulière de montrer ses sentiments, je ne lui en veux pas, la vie est dure chez nous dans cette ferme isolée. Et puis on a notre petite Denise qui me réchauffe le coeur si souvent. Quand nos yeux se croisent, nous parlons par la vue de peur de relancer la mère, qui préfère ne pas nous voir nous appesantir sur des bricoles inutiles. Elle a ma solitude et les yeux de sa mère, toutes deux ont l'espoir en commun. Cet espoir c'est Marie-Louise, notre grande partie à la ville, que j'ai laissé partir à la ville. Elle doit revenir pour passer Noël avec nous. La crèche est prête et l'attend. Cet espoir, je suis parti le chercher à la grande ville, Lyon. Je suis revenu comme un honnête homme. La bise a transpercé mon coeur.

L'amour de la terre paysanne, le froid hivernal, les images de la ville sont si bien rendus par Bernard Clavel. Une opposition entre deux mondes. Et les sentiments si profonds, ces tourbillons d'émotions qui vous glacent plus que le vent qui pénètre. Si j'ai aimé ce livre ? Oh oui !
Commenter  J’apprécie          515



Ont apprécié cette critique (42)voir plus




{* *}