« Je ne puis me passer de lui, sans lui tout m'est dur,
et il doit encore exercer sur moi sa dictature. »
C'est ainsi que
William Cliff pourrait résumer
Amour perdu, son recueil de poèmes paru au Dilettante alors qu'il a maintenant 75 ans.
Son
amour perdu a plusieurs visages, d'innombrables corps, parfois un prénom.
Perdu, Cliff l'est aussi.
« Je suis un faible qui s'adonne à la misère
au lieu d'avoir un ange à aimer comme un frère. »
Le poète s'écrit sur le même ton.
« Plus jamais ils n'ont pu se retirer
ces grands yeux brillants et noirs. »
Où est ton
amour perdu ?
« Il est vêtu de noir parce que c'est la mode. »
De ces garçons Cliff attendait un intense instant, durable dans le temps.
« Un jeune homme est venu me demander du feu,
pour fumer il cherchait à avoir une flamme ».
Paru dans Blake 68, juillet 2015
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