je sentais le bonheur exister sur la terre,
la propreté partout luisait comme le verre,
il me semblait qu'ici on vivait la vraie vie.
Au matin nous nous donnerions de gros baisers,
tu aurais du café pour tremper tes tartines,
tu partirais avec un beau sourire aux lèvres,
la lumière du ciel brillerait sur ton être.
Ne t'en fais pas mon vieux car la prochaine fois
je serai avec toi dans ta chambre sordide
autant que le voudra ton grand horrible vide.
Plus jamais ils n'ont pu se retirer
de ma vie ces grands yeux brillants et noirs
que je voyais à la porte d'entrée
de la gare se lancer vers ma "gloire"
car comment voir autrement le miroir
du bonheur que lui présentait mon corps?
Hélas ! J'étais si malheureux alors
que je pouvais pas le moindre du monde
penser donner quelque bonheur alors
que je rampais moi-même dans la honte.
De plus il faut du bruit pour oublier
la solitude immense de notre existence
on s'assourdit de bruit, on boit de la bière et
on essaye d'oublier la nuit qui nous encense
Mais cependant je gardais le regret
des infamies proposées par ces jeunes
car dans la vie on aime que nous happent
certaines choses un peu dégoûtantes
qui font sortir de l'ennui ordinnaire