Après
le président a disparu, le duo formé par l'ex-président des États-Unis
Bill Clinton et l'écrivain de romans policiers
James Patterson (beaucoup plus connu et lu outre Atlantique que chez nous) revient avec
La fille du président (qui, après quelques pages du récit, a, elle aussi, disparu…). le roman sentait le coup éditorial (qu'il soit écrit à deux ou à plusieurs), mais le résultat est un thriller efficace. Et c'est ce qui compte au final.
La forme fait souvent penser à ce que faisait
Tom Clancy : un rythme vif, une intrigue prenante, beaucoup de détails d'opérations militaires pour fans de militaria, et une grosse dose de nationalisme américain (on entendrait presque au-delà des mots une fanfare jouer le Star-spangled banner). En plus, tout comme le héros de Clancy, Jack Ryan, l'ex-président Matthew Keating est un ancien des forces spéciales.
L'ouvrage sent évidemment le vécu quand il aborde la vie d'un ancien président et la protection du Secret Service qui va avec (et ses failles).
L'ennemi est comme d'habitude gratuitement barbare. Cependant, par moments, son point de vue est présenté d'une façon construite, mise en perspective, dans une approche bien différente de ce que doit penser l'Amérique profonde. Peut-être est-ce là patte de Clinton ?
La fille du président est avant tout d'un bon moment de détente pour amateurs de thrillers réalistes.