Aujourd’hui la prétendue société pluriculturelle qui défie l’unité nationale et multiplie les risques de conflits raciaux n’a plus guère de défenseurs. Un homme de gauche comme Jacques Julliard n’hésite pas à l’affirmer : « prétendre camper de façon durable dans la nation française comme en pays étranger n’est ni acceptable, ni sérieusement envisageable ». (p.329)
C’est un fait que les gens du Sud ont envie de partager notre prospérité et que les Français ne veulent pas les accueillir. Faut-il vraiment feindre d’ignorer cette volonté générale de repli sur son pré carré lorsque l’herbe y paraît plus tendre qu’ailleurs ? (p.316)
Avoir le sentiment de n’être plus chez soi, c’est un malaise. Or cette expression revient sans cesse dans la bouche des Français qui habitent les quartiers à très forte concentration d’immigrés. Elle traduit une inquiétude réelle et non moins respectable que le « droit à la différence ». (p.313)