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Critique de BazaR


BazaR
11 décembre 2016
J'ai rencontré pour la première fois la figure de Sir Francis Richard Burton dans un cycle de… science-fiction : le magnifique (mais très mal fini) cycle du Fleuve de l'Éternité de Philip José Farmer. Il figurait l'un des héros principaux. Extrêmement courageux, têtu et escrimeur qui rendait des points à Cyrano de Bergerac, il ne pouvait que me charmer.
Puis je l'ai revu dans le superbe film « Aux sources du Nil » de Bob Rafelson (1990) où sa personnalité réelle se révélait aussi fascinante que celle du roman. La présente bande dessinée reprends peu ou prou les évènements contés dans le film : la recherche des ? – question à trois points…
« Sources du Nil » Bravo ! C'est bien cela… avec l'explorateur-chasseur anglais John Hanning Speke.

Les deux supports contant la même histoire, je n'ai pas éprouvé beaucoup de surprise, sauf justement celle de rencontrer une telle proximité avec le film. Mais l'aventure et l'exotisme sont au rendez-vous et les émotions restent fortes. On ne peut rester insensible à l'exploration de ce continent magique (à chaque fois je repense aux films Tarzan avec Johnny Weissmuller), à ses animaux beaux et dangereux et à ses peuples avec lesquels la communication n'est pas évidente.

La communication ! C'est le point fort de Burton. Il ne cherche pas qu'à communiquer, il cherche à devenir l'autre. Parler sa langue. – ce qu'il réalise à une vitesse folle –n'est qu'un début. Son comportement détonne de celui des Anglais qui se croient maîtres du monde, en particulier Speke qui n'en a rien à cirer de la culture indigène. Cela ne l'empêche pas de se défendre comme une furie lorsqu'il est attaqué et d'être l'opposé d'un naïf avec les roitelets locaux et les marchands d'esclaves (il le sera beaucoup plus avec Speke).
Mais la beauté de l'Afrique se paie au prix fort au 19ème siècle. Les deux explorateurs essuient énormément de blessures graves et de maladies létales. Comparé au film, la BD est soft. Je me souviens encore de ce scarabée pénétrant dans l'oreille d'un Speke endormi, puis celui-ci se précipitant hors de sa tente, s'emparant d'un couteau et se l'enfonçant violemment dans la dite oreille. Brrr ! Pourtant rien de cela n'arrêtera les deux explorateurs. le mot « opiniâtre » reprend un sens grâce à eux.

J'ai lu le récit d'une traite, envouté par l'histoire et par les couleurs savanes – de l'écru au marron en passant par le beige – qui dominent les dessins. A nouveau la personnalité de Burton m'a charmé (celle de Speke le chasseur désinvolte beaucoup moins) et je serai heureux de le retrouver dans le deuxième tome qui lui est consacré dans la présente collection Explora.
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