Captain Sir Richard Francis Burton, tome 1 : Vers les sources du Nil

Speke: J'espère tuer un lion, vous savez...
Burton: John! Nous ne sommes pas venus pour tirer des bestiaux!
Speke: Vous, peut-être pas, mais moi, oui! Les sources, ce n'est qu'un gibier de plus!

Je préfère affronter mille Somalis assoiffés de sang, autant d’Afghans et une charge de buffles qu’un dîner londonien. Au moins, ici, les choses sont franches.

Militaire, explorateur, escrimeur, écrivain, linguiste, espion, ethnologue, diplomate, il est tout à la fois et toujours en quête de nouveauté. Il s’intéressait aux moindres détails, aux mieux cachés, tant il était curieux de tout, avide d'inconnu, amoureux du danger. Si un être était fait pour la découverte et l'exploration, c'était bien Richard F. Burton.

Roi Snay : Pourquoi s’en préoccuper ? C’est l’eau qui décide où elle va. N’avez-vous donc rien d’utile à faire chez vous que de regarder l’eau et la dessiner ?
Richard Burton (malade) : Eh bien… le reste du temps, nous faisons la guerre pour posséder ce que nous avons dessiné !
Roi Snay : Pas ici, sidi : le pays est trop grand et trop dur pour les Blancs, ils tombent malades.

Il est toujours un moment dans la vie du voyageur, où, passée l'euphorie béate de la découverte, on se surprend à maudire la population.

Journaliste : Que pensez-vous des découvertes incroyables de votre camarade, le capitaine Speke ?
Burton: Pardon ?
Journaliste : Il a annoncé avoir trouvé seul les sources du Nil ! Vous n'étiez pas au courant ?... Capitaine Burton ???

Burton : Oui, votre carte très bonne John, je vous félicite. Mais cela ne...
Speke : J'ai aussi relevé l'altitude... Elle est supérieure au Tanganyika !
Burton : Sérieusement, John... Vous n'avez jamais été capable de calculer une altitude correcte... Comment voulez-vous que ...

Vous vous trompez. Vos actes me hérissent parfois c’est vrai. Mais c’est parce que j’ai mis beaucoup d’espoir en vous. Mais jamais, jamais, je ne vous ai pris pour un lâche.