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Critique de Foxfire


Qu'il est difficile de parler de « comme un gant de velours pris dans la fonte » ! Comment parler d'une oeuvre aussi singulière ? Comment poser des mots sur un ressenti si profond mais si complexe à verbaliser ?
J'aime beaucoup Daniel Clowes. Ses oeuvres me touchent de façon intime, elles me remuent intérieurement, me bousculent. Il y a presque un côté psychanalytique dans ces lectures. Les autres B.D de Clowes que j'avais lues étaient déjà toutes très particulières, sans doute pas faites pour plaire à tout le monde. « Comme un gant de velours pris dans la fonte » ne déroge pas à cette règle. C'est même un des ouvrages les plus dérangeants que j'ai pu lire. Dérangeant mais aussi passionnant et addictif. Tout au long de ma lecture, se sont mêlés les sentiments les plus contradictoires. J'étais partagée entre répulsion et attirance, gêne et émotion. Ce monde bizarre mais si proche du nôtre dépeint par Clowes fait pas mal penser à du David Lynch, en plus jusque boutiste, ce qui donne une idée de l'atmosphère.
Il m'a fallu du temps pour venir à bout de cette B.D. Non pas que je m'ennuyais, au contraire, l'envie de poursuivre ma lecture était intense mais c'est une oeuvre tellement troublante qu'il me fallait digérer chaque chapitre, me remettre de mes émotions avant de me replonger dans ce cauchemar psychanalytique de haute volée.

Terriblement malsain mais aussi indéniablement brillant, « comme un gant de velours pris dans la fonte » marque l'âme du lecteur et prouve une nouvelle fois le génie de Clowes. Dingue !
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