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Ta Nehisi Coates raconte dans cet ouvrage, combien il est difficile d'être noir dans cette Amérique capable d'élire un président noir mais aussi de frapper parfois en toute impunité un population afro américaine qui doit encore se battre en 2016 pour le plus élémentaire des droits, celui d'être l'égal de la population blanche. A partir de sa propre expérience, s'appuyant sur des références littéraires, politiques, sa réflexion sur le quotidien des noirs montre que la ségrégation, le racisme, la violence gratuite envers les noirs est malheureusement toujours d'actualité. Les assassinats par la police étant le triste reflet d'une réalité insoutenable. La liste ne cesse de grandir avec souvent pour tout jugement un acquittement pour le meurtrier blanc (Michael Brown 18 ans, Trayvon Martin 17 ans, Eric Garner 43 ans, Laquan McDonald 17 ans, Tamir Rice 12 ans, la liste macabre est bien trop longue) autant de vies insupportablement enlevées à cause de leur couleur peau. Des émeutes s'ensuivront à Baltimore, Ferguson, Baton Rouge. Coates met en garde avec raison son fils devant ce que l'Amérique n'a toujours pas réglée à ce jour, un passé ségrégationniste et raciste.
Son texte remarquable résonne avec d'autant plus de force.
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Dans la catégorie "essai" le magazine LIRE vient d'élire Une colère noire de Ta-Nehisi COATES meilleur essai de l'année 2016.
Cette chronique, touchante déclaration d'identité des Afro-Américains, nous conte le vécu d'hier et d'aujourd'hui de ceux qui tentent, coûte que coûte, depuis des décennies, de conquérir leur autonomie aux Etats-Unis, les personnes de peau noire.
Dans ce pays où le racisme est affaire de hiérarchie, véritable entreprise de domination, la compréhension des rapports entre les noirs et les blancs, grâce à ce livre, est édifiante et violente pour tout occidental non au fait de la réalité du quotidien des noirs en Amérique du Nord.

A l'origine de cet écrit, il y a les pleurs du fils de l'auteur (15 ans) après l'acquittement des policiers responsables de la mort de Michael Brown, un adolescent noir abattu dans le Missouri. Alors son père décide de lui écrire. ...

Jonglant entre la grande histoire des Etats- Unis et celle de sa famille, cette longue missive va retracer la vie des noirs de Baltimore à l'université noire d'Howard pour son auteur, partout ailleurs sur le territoire américain pour les autres, le tout dans un style superbe.

Attention, car Ta-Nehisi COATES fait tomber les masques d'une Amérique qui ne comprend pas grand chose de l'acceptation de l'autre, et ça décoiffe.
Grace à ce véritable cri de rage, on se dit qu'on a toujours besoin d'apprendre pour comprendre le monde, et c'est ce que ce livre réussit fort bien. Une lecture hélas coup de poing.
Le magazine LIRE avait vu juste selon moi.


Lien : http://justelire.fr/une-cole..
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Ta-Nehisi Coates est un journaliste afro-américain, la quarantaine, né à Baltimore sur la côte Est des Etats-Unis, chroniqueur pour The Atlantic chroniqueur à The Atlantic, qui est devenu grâce à ce livre qui a fait fureur aux STATES, l'un des intellectuels les plus écoutés du moment.

Avec cet essai paru en début 2016 aux Editions Autrement et qui a reçu de façon totalement méritée le prix du meilleur essai de la rédaction de Lire, il livre un témoignage coup de poing qui pose la question de la négritude aux USA, question qui revient souvent dans l'actualité à chaque crime terrible d'un noir par un blanc aux USA et une question qui va faire d'ailleurs l'objet de deux films chocs début 2017, A birth of nation et Moonlight, on en reparle d'ailleurs très vite

Dans cette brulante et brillante missve écrit à l'attention de son fils de quinze ans , Coates nous dit ce que c'est que d' être noir aux Etats-Unis de nos jours avec un talent littéraire qui saute aux yeux :



« N'oublie jamais que nous avons été esclaves dans ce pays plus longtemps que nous n'avons été libres"



Un état des lieux sans concession sur ce monde en décréptitude, , une réflexion intérieure d'un homme qui se demande quel monde il laissera à ses descendants à sa mort, un livre écrit avec les tripes mais aussi le coeur, un des incontournables essais de cette année 2016..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Livre phénomène.... Quelle est donc cette colère noire ? Quel est donc sa raison?
Depuis plusieurs jours, d'aucuns s'inquiètent de savoir si cette colère noire existe en France, ou si elle peut exister ..Pourquoi cette inquiétude ? Prendre le livre et le lire.
Une colère noire, c'est une lettre, qu'un homme adresse à son fils. C'est l'histoire de cet homme, la formation de cet homme, c'est l'histoire d'un homme noir qui parle à un autre homme noir. Des années les séparent, l'amour les unit.
Oui, on devient noir, on vous apprend à l'être , par force, et oublier cela dans cette Amérique c'est prendre le risque d'en mourir. le Rêve. le Rêve américain. le grand rêve, l'usine à rêve. Tu fais partie du rêve ou tu es l'ennemi du rêve. Tu es personnage du rêve ou tu n'es rien. Tu ne comptes pas. Et tous les présidents de la terre entière n'y changeront rien. Ils font partie du Rêve. C'est le Rêve qui les a créés. Oublier que ce monde marchand, stéréotypé, programmé, sécuritaire n'est pas synonyme de liberté c'est prendre le risque de prendre une balle, de prendre un coup, de perdre son corps. Ne pas baisser la garde, et toujours lutter. Lutte et conscience voilà ce que contient cette lettre. Rester éveiller, ne pas se laisser endormir, et faire de sa vulnérabilité une force, un rappel constant à la vigilance.
Mémoire. Il ne peut y avoir de pardon possible si il n'y a pas de mémoire.
Mensonge. Il ne peut y avoir de justice là où le crime est impuni.
Liberté. Il ne peut y avoir de liberté là où la sécurité devient une priorité, «  une valeur ultime ».
Non, il ne peut y avoir de colère noire en France. Mais il peut y avoir une colère qui aura sa propre couleur, la couleur d'un même sentiment. En lisant le préface d'Alain Mabanckou on le comprend. La blessure des africains-américains est leur blessure. Pillés, ôtés, volés, arrachés. C'est une blessure qui n'est comparable à aucune autre. Ni supérieure, ni inférieure, elle est la leur. Elle la soeur de sang de celle de Césaire, de Glissant, de Baldwin, de Fanon.
On peut comprendre ce à quoi le Rêve que l'on veut nous imposer risque de tous nous mener.
Nous entretenons, protégeons également un Rêve. Notre colère a t elle la même couleur ?
Non la richesse des États Unis ne s'est pas construite comme cela, par la grâce de Dieu et par la grande vertu des hommes. Non l'Indépendance n'est pas née d'un pur mouvement humaniste.
Oui, le Rêve vend du rêve, produit du rêve, mange du rêve, consomme du rêve, bénit et s'absout de son cauchemar. Rêve. Mais à quel prix ? Quel est donc la matière première qui a servi à faire marcher moteurs, cylindres, et rouages de la machine du rêve ? L'humain, la peau, la chair, les os des hommes. Des vies.
Et les dieux ne sauveront personne, parce que le diable n'a besoin de personne. Il n'a besoin que de lui même et de serviteurs. Oui un livre étonnant. Parce qu'une voix américaine nous parvient, une voie soeur qui revient, de loin, du fond de nous mêmes, et qui nous fait penser qu''il y a décidément de très belle, très saine colère. Souhaitons nous cette colère. Ici et sur tous les continents. Là où le rêve désincarne l'humain . Un livre important. Une reprise de parole qui comme le souligne Toni Morrison «  comble le vide intellectuel ». Il nous faudra nous aussi sans doute reprendre parole. Combler notre vide intellectuel qui nous anéantit. le Rêve nous a terrorisés, nous a rendus obéissants, peureux, muets. Nous avons perdu toute couleur. Nous sommes uniformément les sujets d'un Rêve qui nous soumet.
Création liberté de penser, dialogue voilà les armes de ce lutteur. Création. Imagination. Dialogue. Parole.
Mais quel est donc ce rêve ?
« Une civilisation installée et contrôlée par la sauvagerie ». Une sauvagerie qui se dédouane continuellement grâce à de perpétuelles « bonnes intentions ». Et puis tans pis pour les omissions, pour les dommages, pour la destruction des sans nom. «  le Rêve est ennemi de tout art, de toute pensée courageuse, et de toute écriture honnête. le rêve prospère sur la généralisation, sur la limitation des du nombre des question possibles, sur la préférence pour les réponses immédiates ».
cette colère noire a la couleur d'un sentiment, celle de la colère. «  Peut-être qu'être appelé « noir » n'avait rien à voir avec tout ça ; peut être qu'appeler quelqu'un « noir » c'est juste une façon de donner un nom à celui qui était en bas de l'échelle, à un être humain devenu objet, à un objet devenu paria ».
Lettre d'amour d'un père à son fils. Un appel au refus de croire, de croire que le rêve peut justifier le fait d'oublier tous ceux que nous perdons.

Astrid Shriqui Garain
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Il m'aura fallu le film de Kathryn Bigelow diffusé ce soir, le 27 septembre 2020 sur Arte, pour prendre véritablement la pleine conscience de ce que signifie être Noir en Amérique, parce que cela défi l'entendement.
Comment un pays bâti sur l'accaparement des terres aux premières nations, aux guerres bactériologiques envers les indiens, au recours de main d'oeuvre forcée dans les les premiers temps, un pays bâti sur la misère des émigrés irlandais qui valaient moins que le billet de transport qu'ils payaient pour arriver sur la terre promise, à la police des comtés, et j'en passe pour que le fric ruisselle du haut vers le bas et que des innocents soient tués au nom des statistiques et des résultats.
Mais il n'en reste pas moins que ce sont Monsieur et Madame Toutlemonde qui vont devoir faire leurs emplettes avec des familles dans le deuil.
Moment très difficile à vivre
Tellement d'injustice et de malversations :-(
Franchement cela mal à l'aise poursuivre met l'homme au dessus de la « race » en vertus de nos principes et nos principes laïcs et égalitaires.
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Ta-Nehisi Coates écrit à son fils aimé, et c'est fascinant... Par moment, presque suave et sensuel. Toujours exigeant, mais accessible.
Coates parle de sa vie, de son chemin difficile fait de peur et d'automatismes de survie. son leitmotiv, c'est de préserver son corps d'un anéantissement précoce qu'il sent comme probable.
Ta Nehisi Coates est noir, originaire des quartiers populaires de Baltimore.
Ses ancêtres ont subis l'arrachement à leur terre africaine, pour faire la richesse de ces États-Unis de violence: Ce Pays où la ségrégations et ses lois ineptes ont succédé à l' esclavage.
Ta Nehisi coates m'a mis le nez dedans, littéralement, fait sentir cette atmosphère lourde et menaçante qui enveloppe le noir dans la rue de son quartier, à l'école: Il faut courir et sans cesse adopter une stratégie de l'immédiat, empêchant de se projeter. le vol du corps noir perdure, même après la fin des lois ségrégationnistes. Le vol s'étend aux autres minorités, au pays, à la terre entière.
Après Chester Himes, Richard Wright, André Brink, julius Horwitz... C'est Coates qui s'y colle à me faire voir cette réalité si lucide, si... noire.
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"Une colère noire" (Editions Autrement) de Ta-Nehisi Coates est la lettre que l'auteur adresse à son fils de 15 ans.

Ta-Nehisi Coates, n'est pas rouge de colère mais noir de colère, un cri, une douleur, un hurlement primal devant le corps inanimé de son ami Prince Jones, une fois encore le policier qu'il l'a tué n'est pas inquiété, n'est pas condamné, comme pour tant de noirs afros américains,

« personne ne serait tenu responsable de cette destruction, car ma mort ne serait le fait d'aucun être humain : seulement le résultat d'un malencontreux mais immuable fait racial, que le jugement impénétrable de dieux invisibles imposait à un pays innocent.
Un tremblement de terre ne peut pas être cité à comparaître.
Un typhon ne plie pas devant la menace d'une inculpation.
Ils ont donc renvoyé le meurtrier de Prince Jones à son travail, car ce n'était plus du tout un tueur.
C'était une force de la nature,l'agent impuissant des lois de la nature. »

"Prince Jones tué alors qu'il était dans sa Jeep
Trayvon Martin est mort à cause de son sweat à capuche
Pareil pour Iordan Davis c'était la musique trop fort
Iohn Crawford n'aurait jamais dû toucher le fusil sur le présentoir
Kajieme Powell aurait dû apprendre à ne pas être fou.
Tu as appris ça pour la première fois avec Michael Brown"

A la finale olympique d'un 200m, des jeux de Mexico en 1968, Deux noirs 2 médailles or et Argent dressent le poing, dont Tommie Smith champion Olympique, leur vie est devenue ensuite un enfer...(18'83 Pierre louis Bass)

Mais ce livre aurait pu en rester là comme ces 2 poings levés, tout au contraire, Ta-Nehisi Coates conduit une réflexion morale, sociologique, philosophique...
Fini « I have a dream »
la réalité américaine ce sont sept morts impunis et tous les autres cités brièvement par Coates.
Reçu à la télévision croyant que son message est enfin passé la présentatrice, affiche plein écran un enfant noir pleurant dans les bras d'un policier blanc, et la présentatrice d'ajouter n'avons nous pas des raisons de croire à un nouvel espoir ! Rêver que cette image est possible que " l'espoir fait vivre ".
Là j'ai compris dit Coates que tous les spectateurs auront tout effacé, et qu'il ne restera que cette image Bizounours§

Un livre incontournable, lumineux,d'une fougue inimaginable, mais pas la haine, car on apprend dans ce,livre que tous noirs vivent dans la peur
"LA PEUR accompagne maintenant son fils", sa vie ne pèse rien, tout homme blanc peut l'effacer sans être inquiété, comme pour son copain Michael Brown .
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Outre-atlantique, Ta-Nehisi Coates est une voix différente parmi les essayistes et journalistes afro-américains. Il dit les choses sans détour et avec une grande honnêteté. Dans Une Colère Noire, lettre à mon fils, il s'adresse aux jeunes afro-américains trop souvent victimes de violences policières et si facilement incarcérés. le livre est né suite au meurtre de son ami Prince Jones, tué par balle par un policier, sans motif. Ce meurtre s'ajoutait à une longue liste de crimes policiers impunis. Cet essai n'a pris la forme d'une lettre qu'en cours d'écriture. L'auteur s'est inspiré de James Baldwin, qui dans les premières lignes de The Fire Next Time (La prochaine fois, le feu, 1963) adresse lui-aussi une lettre à un jeune noir de 15 ans, son neveu. Mais contrairement à Baldwin, Coates ne délivre pas un message d'espoir mais un message de lucidité. Il tient à ouvrir les yeux de son lectorat sur le fait que malgré les conquêtes de la lutte pour les droits civiques, malgré l'élection d'Obama à la présidence, la violence contre les « corps noirs » demeure et ces derniers souffrent d'un manque de liberté et d'égalité, alors que « ceux qui se croient blancs » considèrent ces mêmes-droits comme leur étant acquis. Coates revient de manière intéressante sur ses années d'enfance à Baltimore et sur sa confrontation à la violence. Il explique son cheminement intellectuel et sa quête de sens et avoue parfois s'être trompé. C'est une pensée très claire, émaillée de références et qui se place dans une perspective historique. C'est aussi un récit personnel intéressant en tant que tel. Je vous conseille vivement ce livre, qui est aussi une bonne lecture à recommander à des ados. Plus de détails sur mon blog lectures-d-amerique.
Lien : http://lectures-d-amerique.com
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L'Amérique décrite par Baldwin dans son oeuvre et qu'il a quitté en 1948 pour s'installer en France a-t-elle changé ? La lutte pour les droits civiques initiée par Martin Luther King dans les années 60 a-t-elle porté ses fruits pour les noirs américains, victimes de ségrégation ? Apparemment pas. Dans cette lettre écrite à son fils de 15 ans en 2015, Ta-Nehisi Coates parle de survie et de violence : les ghettos noirs de Baltimore où la violence de la rue est pour beaucoup de jeunes la seule forme de réponse possible à l'absence totale d'avenir, les coups de ceinturon des parents anxieux de protéger leurs enfants, l'école et son discours mensonger, la peur qui vous poursuit toute votre vie, parce qu'un regard mal perçu, un mot de trop, une attitude ambiguë peut vous coûter la vie. Sentir dans sa chair la vulnérabilité du corps traité comme de la marchandise, vendu aux enchères, meurtri, violé, anéanti. Se sentir réduire à la couleur de sa peau et bafoué dans son humanité et sa dignité par ceux qui se veulent Blancs et ont inventé la race pour justifier leur domination sur des critère de supériorité et asseoir leur domination économique. Comment protéger son enfant du regard d'une société dont le rêve ultime est d'habiter une maison cossue et suréquipée en banlieue, loin de toute réalité et à tout prix, même celui du sacrifice de milliers de noirs américains pour qui l'avenir se réduit à une mort par balle ou un emprisonnement à vie ? « Tu dois vivre – il y a tant de choses qui valent la peine d'être vécues. » « Pourtant je t'engage à lutter. Lutte en mémoire de tes ancêtres. Lutte pour la sagesse. Lutte pour ta grand-mère et ton grand-père, pour ton nom. » Et pour les Rêveurs, ceux qui continuent de piller la planète après avoir pillé les corps, « contente-toi d'espérer ».
Lecture salutaire car le « racisme », cette négation de l'autre, n'est pas particulière aux Etats-Unis, c'est même une déformation de l'esprit fort répandue et qui guette tout un chacun. Essayer de comprendre ce que ressent l'autre, sa peur, mais aussi ses aspirations est un premier pas vers la reconnaissance de son altérité.
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Se mettre dans la peau de l'autre est toujours un exercice difficile. Même s'il existe les professionnels de théâtre et la littérature, rien ne remplace pour cela le témoignage.
En cela je m'étais précipitée sur Between the world and me avant qu'il ne soit traduit en français sous le titre, Une Colère noire.

Bien sûr il y a des éléments très intéressants dans cette longue lettre à son fils dans laquelle Ta-Nehisi Coates disserte sur ce qui fait l'identité d'un Afro-Américain dans les États-Unis post ségrégation. Mais quel fouillis !

Il est vrai que contrairement à lui je ne partage pas particulièrement les thèses de Malcom X, mais qu'importe. Cette répétition incessante et très journalistique du mot «corps» m'a parfois fortement agacée tant il me semble que ce petit mot recouvrait des réalités bien différentes que celui qu'on lui prête.

Certes, c'est l'essai qui lui a permis de se faire connaître à un large public et si beaucoup de Noirs de plusieurs pays se sont reconnus dans son discours, j'imagine qu'il est donc parvenu à décrire la réalité d'une expérience.

Mais je ne plierai pas sur le fait que l'accumulation de sentiments érigés en faits (avec quelques faits d'actualités plaqués ici et là) sans analyse réelle (ok, exercice difficile quand on est concerné, mais James Baldwin l'avait très bien fait) : journalisme superstar.... pfff ... Ce manque de structure est tout de même particulièrement agaçant dans un essai !


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