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Critique de florigny


Le roman s'ouvre sur un prologue dont on se doute qu'il contient une clé de l'énigme datée de 1991, racontant les circonstances de la disparition accidentelle de la fille aînée de Delphine et Dominique Blanchot, respectivement professeur d'université et chercheur.


Douze ans plus tard, on retrouve les Blanchot, parents de Morgan, jeune ado tourmenté. Tout en offrant encore l'apparence d'un couple uni aux yeux de tous, celui-ci s'est lentement délité. Delphine et Dominique font chambre à part, ils partagent leur confortable maison dans un quartier huppé de Brest en colocataires et s'adonnent à leurs activités professionnelles avec beaucoup de zèle, et à leurs activités adultères avec entrain. Delphine a succombé au charme exotique de Reynaldo, l'un de ses étudiants qui finit tragiquement en présence de Delphine. Rescapée d'une nuit d'enfer, elle opte pour le silence afin de préserver le secret de sa liaison ainsi que la sérénité familiale. Elle aurait pu reprendre sa routinière vie bourgeoise et laisser le temps panser ses plaies physiques et psychologiques sans un mystérieux maître chanteur.


Voilà le lecteur plongé dans une intrigue ficelée aux petits oignons comme Jean-François Coatmeur sait les inventer. Qui parmi les proches de Delphine peut lui en vouloir en lui pourrissant la vie ? Tous choisis dans la sphère familiale, amicale ou professionnelle, aucun des suspects ne possède les caractéristiques d'un tueur en série et pourtant l'un d'entre eux est passé à l'acte.


Jean-François Coatmeur est habile et talentueux car il donne à chaque suspect d'excellents motifs d'en vouloir à Delphine, le lecteur patauge dans les hypothèses, s'égare sur chaque piste esquissée et ce n'est que dans la dernière ligne droite du roman que lentement la vérité émerge. Un excellent thriller, réalisé avec maestria, malgré une Delphine candide, au caractère un peu mou du genou, qui tout en voulant garder son secret finit par le raconter à tous ses amis. Mais bon, nobody's perfect !
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